PRÉNOM/PSEUDO ◭ intodust. ÂGE ◭ 18 ans. COMMENT ES-TU ARRIVE SUR LE FORUM ◭ bazzart. TON AVIS SUR LE FORUM ◭ CREDIT ◭ tumblr. UN DERNIER MOT ◭ LOVE. CODE DU RÈGLEMENT ◭ Ok par le russe écervelé.

« À l'intérieur, dans l'abîme de mon existence se noient les préludes d'un apocalypse incertain. L'innocence virginale de mes soupirs s'est mêlée à l'ardeur de mes désirs sentimentaux sous l'influence d'un regard opalin. La fissure d'un cœur brisé ne guérit pas, même lorsque le temps fait tout pour vous apaiser. À l'amour, à la mort n'a jamais sonné aussi juste qu'en ce jour noyé sous la nuit. Comme une ombre assoiffée par la langueur des flammes, je vagabonde dans les labyrinthes morbides de Falkenberg. J'agonise sous le poids de la culpabilité, les larmes transparentes ne sont pas assez fortes pour éteindre le brasier que mon âme est devenue. J'entends ses cris dans mon esprit, ils se répercutent contre les parois calcinées de ma boîte crânienne. Son strident réveillant la fièvre de mes remords. Il n'y a pas d'issue, je ne peux pas me fuir moi-même et pourtant mes jambes ne courent qu'en ce but intouchable. Fuite perpétuelle, je suis ma meilleure ennemie. Dans le silence de mon mutisme, j'apprends à me fondre dans la transparence des jours éteints. Plus personne n'est sain ici, j'ai perdu ma lumière. Les étincelles qui animaient autrefois mes sourires se sont cachées sous les cendres de l'Amour. Clandestine, je m'évade. Je m'envole lorsque des pas se rapprochent. Impossible de les laisser m'attraper, impossible de les aimer ou de prendre le risque. Meurtrière inconsciente, je pourrais les tuer à défaut de trop les aimer. Apocalyptique assassine. Mon amour est le pire des poisons, il dévale dans vos veines pour crucifier votre existence à coup de baisers ardents. Mon regret sont les funérailles de l'unique, du soleil de mes nuits blanches. Je porte en fardeau sa douleur, l'odeur nauséabonde de son corps consumé par les flammes infernales que mon instinct à créer. J'incarne ma propre peur, elle s'étend dans la fausse douceur de chacun de mes souffles. Condamnée à l'exil du monde qui, autrefois était mien, j'ai délaissé la morale dans la torpeur de mes émotions nocives. Orpheline perdue dans la foule, bercée par les pleurs d'un passé incolore, je reste damnée à l'incompréhension. La folie capitale de mon esprit sauvage, je file entre vos doigts. Attrapez-moi, enfermez-moi. Ne me laissez pas vous aimer. Puisque si vous me demandez l'amour, je vous offrirais la mort. »

ASHES TO ASHES.

Elle brûle. Son ossature fondant dans les dédales de la démence. La cacophonie de sa souffrance explose dans vos oreilles. BANG. Elle vous heurte. Trop tard pour fuir. La petite tête blonde aux yeux azurs s'apprête à devenir le plus beau cauchemar de votre existence. Le désastre de son enfance a façonné l'immoralité de sa logique. Illogique. Le psychologue analyse. Traumatisme cinglant qui la rend acide. Ses mots sont des rasoirs. Anarchie qui l'avale toute entière. La douce s'efface, place à l'enfant satanique. Son squelette rongé par la violence de son paternel. Verbale et physique. Elle en porte les marques dans son cœur, sur son petit corps frêle. Alcoolique, l'indifférence éteint les cris de sa propre fille. Il est sourd, il s'en fou. Il est trop loin pour comprendre. Sa mère est habituée, elle a appris à se noyer dans son chagrin, à supporter les coups, à encaisser les brûlures que les insultes ont laissé sur son âme. Habituée mais trop faible. Elle craque. Au prochain épisode, elle se suicide. L'enfant pleure, Daenarys n'est plus qu'un pantin entre les mains rageuses de son paternel aveuglé par la corruption des vices. Elle meurt. Fracassée l'inconscience, il ne reste plus rien de ses sourires. Que des brides défigurées. Les chimères de sa peau se dilue. Muette, elle a décidé d'oublier son existence. Enfance arrachée et balancée dans les tréfonds du néant, elle est devenue adulte avant l'âge. Elle a osé vivre mais son esprit est balafré. Elle se retrouve désaxée. Désaxée par le trop plein de douleur.

Diagnostique : Bipolarité cadavérique, fascination incendiaire. Chut, c'est un secret. Vous vous rappelez ? Elle brûle. Toujours. Incessamment. L'adolescence l'intoxique, elle divague dans le psychédélisme. La feuille blanche est vulgarisée par ses dessins ensanglantés, ils prédisent sa chute. Ils prédisent son meurtre. L'amour arrive, elle se donne l'illusion de pouvoir guérir. Cruelle ironie, odieuse ironie. Elle vomit les sentiments dans l'enfer de ses colères. Nemesis venge l'enfant qui a été assassinée à l'intérieur. Tu ne peux pas aimer, personne ne t'autorise à faire ça. Tue-le. Elle s'exécute. En versant l'essence dans leur lit, elle pleure. Elle s'arrache le cœur, le dévore telle une chienne agressive. Il dort paisiblement, il pense que tout va bien. Mensonge, elle va le tuer. Parce qu'elle ne peut pas l'aimer, parce qu'elle ne doit pas. Blasphème. Elle s'est profanée à la dépravation de ses sens. Fugitive, elle a tenté de s'échapper mais elle ne peut pas. C'est dans sa tête. Malade, inconsciente. Il fallait l'enfermer mais personne n'a su puisqu'elle a décidé d'être muette. Elle quitte la chambre, tout en laissant le parfum de l'essence embaumé chacune des pièces qu'elle quitte. Sur le seuil de la porte, elle s'arrête. La tête de l'allumette s'enflamme, elle la jette sur le chemin d'essence qu'elle a laissé. Tout est fermé de l'intérieur, la porte claque. La maison s'embrase. Ses pas la font déambuler jusqu'au milieu de la route, elle observe avec admiration. La lumière grandissante à l'intérieur, elle pourrait presque sentir la chaleur que s'y dégage. Ses iris se remplissent de constellations face à l'illumination. Les flammes dansent les unes contre les autres. Daenarys s'émerveille. À l'intérieur, il hurle. Le feu lèche son corps, il en meurt. Il hurle à la mort. Elle n'entend rien. Elle ne veut rien entendre. Elle est persuadée que c'est pour son bien. C'était l'unique solution, il fallait qu'elle le sauve et la chaleur de cette incendie passionnel garderait son aimé pour l'éternité. Personne ne pourrait lui faire de mal s'il n'était plus de ce monde. Pauvre névrosée. La démence t'a rendu criminelle et personne ne t'a vu venir.

On l'attrape. Elle se demande pourquoi, elle n'a fait que le sauver. L'amour qu'elle lui portait à abréger ses souffrances. La justice résonne, elle comprends la gravité. Coupable, elle plaide. Qu'est-ce que j'ai fait ? Question qui tourne comme un manège dans son esprit vicié. Elle s'effondre face à la vérité, face à la conscience qui la rappelle à l'ordre. Comportement dangereux, homicide volontaire. La tyrannie verbale la persécute. Elle capitule. Jugée. Classée. Son dossier se range dans la folie de ceux qui sont passés avant elle. Aucun remord, dans sa tête, elle a toujours fait ça par amour. Le grand amour, celui écrit avec un grand A. Inoubliable. Elle avance dans la salle sous les regards assassins des proches du défunt. Comment a-t-elle pu faire ça ? Horrible créature. Fille des enfers, amante des âmes damnées. Elle porte les limbes en elle, qu'on l'exécute. Mais non, on l'envoie au creux du monde. Dans l'isolation la plus totale. Elle ne dérangera plus personne. Aujourd'hui, Nemesis appartient à Falkenberg. Elle appartient à la pire cruauté existente, celle descendant de la passion, des sentiments. La couleur de l'amour, la couleur du sang, la couleur des braises. Elle propage la fièvre, prisonnière d'une pyromanie utopique incandescente. Rien ne l'éteint, rien ne l'arrête et le magma qui se disperse dans ses veines brisera votre espoir bienveillant.