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 Cette gamelle, au fond d'une niche nouvelle. (PV. Némé)

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Ana Luce

Ana Luce



◭ messages : 108
◭ date d'inscription : 16/03/2012
◭ ancien métier : Vendeuse de journaux dans un kiosque
◭ localisation : ailleurs d'ici. La suède est un traquenard de cerbère, je vous le dis.

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: un univers d'hypocrisie censée. Mais voyons.
◭ mon crime: Je suis une victime poussée à bout, par quelques cons..J'suis pas très coupable, donc..

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MessageSujet: Cette gamelle, au fond d'une niche nouvelle. (PV. Némé)   Cette gamelle, au fond d'une niche nouvelle. (PV. Némé) I_icon_minitimeLun 2 Avr - 23:07

Des décisions, un résultat peu concluant et au final une constatation.
Vraiment, quelle journée de merde....
Que je vous explique. La journée de merde, du moins la mienne, se caractéristique toujours par des facteurs, distincts. Primo, une merveilleuse sensation de bien être. On se hisse hors de son lit, sur la pointe des pieds, et on regarde par la fenêtre le paysage tant et trop soleil sans nuage, telle méduse devant sa glace, en s'écriant : ça alors! je peux dire sans me tromper qu'aujourd'hui est une bonne journée! Puis on prend le soin d'ouvrir la vitre pour complètement rabattre ses volets et on inspire l'air frais du matin comme un gros gogole. Enfin par principe.
Parce que moi, des volets, j'en ai plus depuis longtemps et, surtout, que le vieux Pablo habitant juste au dessus de mon appart' a pris la fâcheuse manie de balancer ses sacs ordures par dessus sa fenêtre...dans ces conditions, j'ai vite oublié le rituel du bon matin et sa ferveur de jouvencelle. BREF.
Deuxioooo, on se pose la plus naturelle des questions : c'est à dire, 'pourquoi ne pas sortir, histoire de profiter du beau temps?' Donc, on se hâte d'aller dehors. On croise les gens, on est tout sourire, tandis que ces derniers partent dans leurs dérives suicidaires, sadiques, délinquantes, délirantes. Qu'importe, on est heureux, on se dit que la vie à Falkenberg n'est finalement pas si mal, qu'on pourrait presque s'y accommoder.
Plus que tout, tertio, on a l'air con. J'ai l'air con, mais vraiment, assise sur un banc. Comment dire...je me sens l'âme d'une vieille prise de lumbago. J'avais fondé mes envies (débiles en passant) dans l'ancien moi. Je veux parler de la Ana d'avant,, celle toujours apprêtée et que rien n'arrête, pas même les balades sans raison ou le travail exténuant dans son kiosque. Mais la prison au ciel libre avait modifié ma forme jadis olympique. J'étais devenue ce clébard mouillé par la pluie que l'on envoie à la fourrière. Adieu les ordures, les bornes à incendie, j'avais perdu ce chic de renifler et lever la patte. Une fois muselé, ici, même aboyer devenait un luxe. Je détestais ma condition et l'oublie des choses qui semblent si naturelles de coutume. Et mon corps me le faisait comprendre.

Je transpire, j'ai soif, je suis trop crevée pour avancer ou faire demi-tour.
Putain, sérieusement, pourquoi a-t-il fallu que je me lève du bon pied ? Je veux dire, c'était quoi cette idée, tout à coup, de se lancer dans un marathon?! J'aurai pas pu penser à, éventuellement, ramasser le journal par exemple? Ouais, bon, okai, je reçois pas le journal, mais de là à subitement se dandiner le cul dans une promenade...je me comprends pas, des fois. Donc, je m'y trouve, séant sur ce banc, au milieu de...d'une sorte de parc à l'herbe jaune et aux arbres qui font la gueule. Même que chui toute essoufflée, et que mes cheveux sont mouillés, mais mouillés dans le genre bien dégueulassés par la transpiration tu vois. Je suis pas seule. Il y a des gens sur d'autres bancs. Ils y font pas grand chose; comme moi, ils attendent sûrement de reprendre leur route. J'ai le sentiment d'être entourée par une secte, dans un lieu de culte, style 'le coin des bancs', là où tous les gugusses se rejoignent pour prier la beauté du bois vert moulu. Nan, vraiment, je sais pas ce que je fous là. Je me souviens pas d'avoir croisé un tel endroit auparavant. Pourtant je crèche ici depuis une plombe, un an pour être exacte. Je devrais reconnaître le coin ou même ressentir une vague sensation de déjà vue. Faut dire que j'ai toujours eu un bon sens de l'orientation. Mais nan, cette dernière te disait merde et te priait de bien gentiment aller te maudire.

Et là, alors que tu te sens complètement paumée et exténuée, à deux doigts d'envisager que le banc deviendra ta maison tellement t'as pas la courage de te lever, t'es victime d'une situation encore plus burlesque. Une femme que tu crois tout droit sortie de...ben de nulle part en fait, se pointe, à quelques mètres de ta fatigue peu glorieuse. Sur le moment, je tique sur ses cheveux. J'envisage qu'il s'agit d'un mirage ou autre truc à-la-con qui vient à toi quand tu es trop fatiguée. Je vois pas d'autres raisons qui expliqueraient qu'une nana aux cheveux roses apparaisse comme par magie sous mon nez. Je passe une main sur mon front, et je la regarde. C'est pas très poli mais...je m'en branle? Ouais.
En fait, j'en viens à me demander ce qui a pu se passer dans sa vie pour qu'elle décide de teindre ses cheveux en rose; si ça avait un rapport avec l'expression de 'voir la vie en rose' ou si elle était très barbie, enfin des trucs très pertinents quoi.
Et je sais pas pourquoi, mais cette fille, je la sens pas. Question de feeling, ou la logique d'une mauvaise journée qui n'ira pas en s'améliorant.
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Némésis A. Headricks

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MessageSujet: Re: Cette gamelle, au fond d'une niche nouvelle. (PV. Némé)   Cette gamelle, au fond d'une niche nouvelle. (PV. Némé) I_icon_minitimeMar 3 Avr - 21:19

T’es même pas sûre d’aimer cet endroit. Toute cette noirceur autour de toi, toutes ces personnes, coupable d’un crimes plus ou moins grave. Des innocents parfois, c’est ce que tu as remarqué depuis que tu t’es autorisée à trainer. T’as mis du temps avant de sortir le nez dehors, il a fallut que tu prennes sur toi, longtemps. Que tu te rendes comptes dans quoi tu étais tombée, que c’était pas un jeu au final. C’est bel et bien la vie réelle. T’as mis quelques jours a enfermer Alix dans un coin de ton cerveau, tu l’as caché profondément, fermant la porte à double tour pour être sûre qu’elle ne puisse pas s’échapper. D’une quelconque manière. Un énorme travail sur toi-même. Obligatoire pour que tu réussisses à te mettre dans le bain, pour pas te faire marcher dessus par tout ceux qui t’entourent. Tu sais qu’ils y en a des pires que toi, t’es pas inconsciente à ce niveau là, enfin. Si. Tu l’es totalement. En enfermant une partie de toi, t’es irréfléchie. T’as préféré lâcher le fauve dans l’arène, ce côté impulsif, celui qui te permet de survivre en milieux hostile. Du moins c’est ce que tu crois au fond de toi. Que celle que tu aimes appeler Némésis peut te protéger de n’importe quoi. Alors que c’est elle qui t’a emmené ici. Tu aimais ton père plus que tout au monde, et ce soir là, face à cette fille, tu n’as pas réfléchi une seule seconde, ce que tu devais faire était déjà écrit. Tu ne lui en veux pas. Tu ne t’en veux pas.

T’avais envie de prendre l’air aujourd’hui. Parce que tu commençais à péter un plomb à tourner en rond dans ta chambre. T’as un sérieux manque d’activité, ce qui te ressemble pas. Avant t’étais toujours en train de faire un truc ou un autre, que ce soit à ton boulot, chez toi à t’occuper des mioches. Le soir à t’entrainer secrètement. T’avais pas une minute pour toi. T’aimes pas avoir du temps pour toi, c’est les rares moments où tu te retrouves coincée avec toi-même, une des choses que tu détestes le plus au monde. Parce que tu te parles à toi-même dans ces moments là, une schizophrène, c’est ce à quoi tu ressembles quand t’es trop longtemps toute seule. A te poser des questions à voix haute, auxquelles tu réponds en général. Pour le moment tu te ballades, enfin, tu marches, parce que y’a pas grand-chose à voir ici, du moins le coin dans lequel tu traînes en ce moment est loin d’être le plus magnifique de Falkenberg. Tu sais même pas pourquoi t’es allée par là, en fait tu crois même que tu t’es perdue. De toute façon c’est pas grave, t’as du temps à perdre, t’as pas grand-chose à faire ici. T’as une putain d’envie de faire quelque chose d’intéressant, un truc qui va te donner la pêche. Alors tu frappes vulgairement dans un caillou du bout du pied, celui-ci atterrit contre un arbre. Tu soupires. Même les arbres ne semblent plus avoir l’envie de vivre.

Dépitée tu continues ta marche. Y’a des gens, assis sur des bancs, c’est à peine si tu les as remarqué. Y’a pourtant une fille qui a retenu ton attention, elle est assise comme une loque sur un banc. Et elle te fixe. Tu regardes derrière toi une première fois, croyant qu’elle aurait pu reconnaitre une personne se trouvant derrière, mais non, y’a que des arbres moches. Tu fronces les sourcils en la regardant à nouveau, tu supportes pas qu’on te dévisage comme elle le fait, tu sais pourtant que tes cheveux roses ne sont pas passe partout. Tu t’approches d’elle, presque par réflexe, comme si tes jambes avançaient toutes seules. Et t’as une envie soudaine de lui en foutre une. Ou alors serait-ce une pulsion habituelle, te poussant à te battre sans arrêt comme tu as l’habitude de faire. T’as un vieux sourire dégueulasse qui se dessine sur ton visage, tu donneras surement pas le premier coup. C’est moins intéressant sinon. « Qu’est ce que tu mattes comme ça ? C’est comme si ta bouche s’ouvrait toute seule, t’as même pas le temps de réfléchir à ce que tu dis, ton cerveau a pris l’avantage. Ta mâchoire se serre instinctivement. Regardes ailleurs va. T’éviteras les soucis. » C’est à ton tour de la dévisager. Sa tête ne te revient pas, sa doit être sa coupe de cheveux, ou alors c’est ses fringues. Tu fais une mine dégoutée en la regardant, chose qui ne doit surement pas plaire à ton interlocutrice –si on peut l’appeler comme ça. Ta bouche se déforme en une grimace, t’as toujours pas bougé d’un pouce. Tu sens que tu vas t’en prendre une. Elle a pas l’air commode en fait, mais ça tu le remarques que maintenant.
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Ana Luce

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MessageSujet: Re: Cette gamelle, au fond d'une niche nouvelle. (PV. Némé)   Cette gamelle, au fond d'une niche nouvelle. (PV. Némé) I_icon_minitimeMer 4 Avr - 1:42

A l'époque, Berzo, mon ancien pote des Pays Bas, me répétait souvent ceci : la vie, c'est comme une cigarette. Fume-la avant qu'elle te fume, sinan t'es baisé. J'étais pas philosophe, je me sentais pas érudit, donc j'ai compris la phrase à ma manière : en gros que l'existence était une clope et que je devais jamais la laisser brûler seule. Il me fallait tirer une taffe sur le filtre, quitte à en écourter ma vie. Et jusqu'à maintenant je me suis plutôt bien démerdée. Deux meurtres à mon actif, dont un inconnu de la justice, une putain de belle adiction aux drogues et un comportement intransigeant. Par là j'entends que la compassion n'est pas mon fort.
Au début je dois avouer que j'ai pas compris. Je veux dire, j'étais posée, cul sur banc, pieds à terre, et je faisais que la regarder. Et je crois pas que ça fasse partie de la liste des crimes que de regarder quelqu'un. Mh? Puis voilà que pinky lady s'est approchée de moi avec son rictus de merde, genre chui une grosse rebelle de la life tu vois. J'ai haussé un sourcil, et j'ai redressé un peu mon dos pour pas trop ressembler à un légume à vapeur, c'est à dire tout raplapla et en sueur. J'espèrais me donner contenance aussi car, rappelons-le, je suis assise et elle est debout. Y'a forcement un rapport d'infériorité, entre les trente centimètres qui nous séparent. Et j'aimais pas ça, mais j'étais encore trop claquée du genou pour me lever.

Et soudain, elle jaspine avec moi, comme si on se connaissait assez pour ça. Son intonation salement pesée me fait ouvrir les yeux bien grands. De la surprise, dans le sens mauvais du terme ? Je sais pas, à Falkenberg, on m'avait encore jamais manqué de respect de la sorte. C'est un comble, surtout dans une prison. Surtout après une année.
Qu'est-ce que je mâte ? Dis, Pinky, tu viendrais ptétre pas me poser la question si t'en connaissais pas déjà la réponse, non? Je me retiens de parler, pour sûr c'est dur car...comment expliquer : elle me fait chier.
Je fronce les sourcils, passe ma langue sur mes lèvres. Je vais même jusqu'à étendre mes bras de chaque côté du banc , sait-on jamais, si elle avait l'intention de s’asseoir, je lui fais comprendre que la place n'est pas libre...ahahah, nan je me doute qu'elle poserait pas son postérieur apparemment tellement mieux torché, près du mien. C'est juste que, je réfléchie. Soyons plus précis, je m'in-te-rro-ge.
...Elle est con, non? Je veux dire, elle ne peut que l'être?

Regardes ailleurs va. T’éviteras les soucis.

Ébahie, je lève mon nez vers elle, cette fois. Et elle en rajoute une couche? Whaaaat? Mon expression faciale ressemble assez à celle d'un gosse qui apprend que le papa noël, ça n'existe pas. Tu connais l'odeur de cette gifle amère? Celle qui te fait monter l'envie de voir l'autre à terre, et de lui faire bouffer ses bordels de tifs jusqu'à l'en faire chier rose?
Déjà, me parler comme elle le fait c'est franchement pas envisageable. Mais qu'elle continue dans son délire..... Oh diantre, je suis soufflée. Nan mais...mais...J'inspire, j'expire puis...je tape mes mains l'une contre l'autre.

"SERIEUX?!" J'ai crié, n'est ce pas ? Je sens des visages se tourner vers nous, et la quiétude pourrie de ce lieu prendre des allures de western. Elle me lorgne avec dégout, comme si j'étais une merde, comme si ELLE était un lingo d'or dans ce pénitencier.
Mais dis-moi, pinky lady, t'as quoi de plus que moi? Je veux dire, à part du fluo, sur tes mèches, et des jolies lèvres qui s'animent?

"T'es au courant que les soucis, je les ai créés?! nan parce que je serais pas ici, sinon! "

Mince, je lui parle un peu trop. Je devrais pas, personne ne devrait s'adresser aux imbéciles. Je suis tombée bien bas, ici même, à Falkenberg, mais pas dans le plus bas que l'on puisse trouver...vous comprenez? Faut dire que, quand je m'énerve, j'en perds ma syntaxe. Déjà qu'elle est de nature pas fameuse..enfin, bon, on s'en fout vous me direz, puisque pour le moment, je me tâte. J'ai très envie de plonger mes doigts dans les yeux de pinky lady. Hey, j'avais vu une chose pareille dans un film de 'koung fuuu' (nah, je sais pas comment ça s'pronnonce, et je vous merde.). Avec un peu de veine, tu tournes tes ongles tout comme il faut, tu te saisis de l'oeil et tu le fais sortir de son orbite. Poc! Si c'était pas le pied, hein? Hélas, j'ai jamais été initiée à la beauté des cris. Moi, je n'étais que l'enfant qui mord et qui vit, parfois trop fort, parfois pas assez, et qui se défend comme il peut. J'étais ainsi faite, et nul ne pouvait changer cela. Voyez..comme je m'insurge dès qu'on me manque de respect. N'est-ce pas la preuve que j'obéis à cette logique ?
Je soupire profondemment. Je crois pas pouvoir me contenir, désolée les gens.

Comme je suis pas Hercule, je préfère pas m'avancer à lui mettre une droite, directement dans sa face, l'est certain que je me louperai. Non, je préfère me laisser guider. Doucement, telle une vierge sur son lit de noce.
Je viens de lui empoigner les jambes. L'action a été rapide, j'ai moi-même pas réfléchi pleinement à la chose en fait. Elle est venue comme ça. Du coup, j'ai fini par quitter mon banc. On s'écrase sur l'herbe, toutes les deux. De la poussière se lève, je sais pas d'où elle vient, et ça me pique les yeux. Tant pis, je lui laisse pas le temps de réfléchir. Je me hisse à son niveau, assise sur son ventre et je lui attrape le col.
Le peuple d'à côté s'est levé, je crois, j'entends la douce mélopée de leurs cris à travers mes oreilles. Il me semble que ces idiots m'encouragent, dévoilant de ce fait la vraie nature du lieu. Parce qu'on est pas sur terre, ici, mais dans ces enfers qui ressemblent au quotidien. Il suffisait d'un élan de sadisme pour que les illusions se brisent, comme ....mon poing dans ta gueule? Ah, oui, navrée pinky, c'est la prison qui parle, à travers moi.
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Némésis A. Headricks

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MessageSujet: Re: Cette gamelle, au fond d'une niche nouvelle. (PV. Némé)   Cette gamelle, au fond d'une niche nouvelle. (PV. Némé) I_icon_minitimeMer 4 Avr - 18:36

Au fond t’es pourtant intelligente. Tu montres pourtant tout le contraire à le jeune femme assise sur le banc. T’as envie de faire ton intéressante, enfin, t’as surtout envie de la foutre en rogne. Pour avoir une excuse lorsque tu lui rentreras dans le lard. Tu pars du principe que si tu ne portes pas le premier coup c’est de la légitime défense. Mais en cherchant la merde comme ça, c’est un peu comme si tu lui envoyer une claque en pleine gueule. Sa réponse quoi qu’elle soit sera des plus légitimes. T’as balancé ça comme ça, parce que c’est les premiers mots qui te sont venus en tête. Ce n’est pourtant pas la première à te fixer de cette façon, d’habitude tu n’y prêtes aucune attention. Tu continus ton bonhomme de chemin sans demander ton reste. Petite fille sage, qui leur adressait même un sourire gêné. Mais aujourd’hui, t’as décidé d’être chiante. T’as envie de chercher les embrouilles, et elle, elle en a une tête à merde. Le genre qui part au quart de tour.

T’es toujours plantée devant son banc. D’ailleurs elle prouve bien qu’il lui appartient en allongeant les bras de chaque côté, histoire de se donner un peu plus de prestance, et sans doute pour te faire comprendre que t’as pas intérêt à poser ton cul. T’y comptais pas de toute façon. T’es aux anges lorsqu’elle ouvre grand la bouche, un cri s’échappe de sa gorge, t’as à peine réussis à discerner ce qu’il voulait dire. Des gens se sont retournés. La brune se met à parler, tu lèves les yeux au ciel en l’écoutant, faisant mine de t’intéresser à autre chose. Un rire s’échappe d’entre tes lèvres alors que tu la fixes. Les soucis c’est elle qui les créaient ? Ouais, ça se voit à sa tronche et à sa dégaine, mais ça tu le garde pour toi, préférant étouffer un rire. C’est vrai que t’as l’air d’une véritable gamine qui ne sait rien de la vie, avec tes cheveux roses et tes jolis yeux bleus. Ce regard enfantin t’attire autant d’ennuis qu’il ne t’en sauve, des ennuis. Ce ne serait pas la première imbécile à se jeter sur toi avec la ferme idée qu’une droite te remettra les idées en place, ah non, ce ne serait pas la première. Et certainement pas la dernière. D’ailleurs t’as pas vraiment le temps de réagir quand ses bras encerclent tes jambes, t’ouvres juste la bouche surprise lorsque tu sens ton équilibre s’écroulait au même rythme que la folle s’écrase sur toi. Tu supportes pas ça, être prise par surprise –qui aime ça. Ton corps entier s’effondre sur le sol, un bruit sourd lorsque ton dos heurte l’herbe, par réflexe ta maintenu ta tête en contractant tout ton corps. Etre sonnée de cette façon, ça ne te ressemblerait pas. Elle est déjà positionné sur toi, y’a des gens qui crient autour, t’es pas sur que ce soit par peur. Ca ressemble plus à des encouragements. C’est sans doute pour ça qu’elle t’a attrapé vivement par le col. Tes cheveux se balancent dans le vide, tu ris. Un rire gras. Et c’est une droite qu’elle te colle. T’encaisse, ça, c’est une chose qui te ressemble. Elle te tient toujours, tu fais craquer les os de ta nuque avant de la regarder dans les yeux. D’un mouvement vif tu lui agrippe le poignet, tu serres tellement fort qu’elle est obligée de te lâcher si elle ne veut pas que tu le lui brises. « C’est drôle tu ne trouves pas ? » tu lâches de nouveau un rire. Ton regard fait presque peur, t’entends même pas les gens autour, de toute façon ils n’essaient pas de vous séparer. Ce qu’ils veulent : du sang. Tu te redresses assez pour pouvoir à ton tour lui coller une droite, et te dégager de son étreinte. C’est pas que t’aimes pas le contact avec une personne du même sexe, mais dans ce contexte, ce n’est pas glorieux. Tu te mets debout. Tu regardes les gens autour de vous deux, tu te sens crade, alors tu frottes rapidement ta veste pleine de poussière, c’est comme si t’avais complètement zappée ton adversaire. Tu la regardes même pas, trop occupée à dévisager ceux qui t’entoure. Tu grimaces. « Une belle brochette de connards ! Tu bouges la tête en signe d’affiration, en les regardant, tu te mets même à les applaudir. Bravo. Vous venez voir une pauvre fille se faire défoncer. Bravo. » T’es en colère. Pour deux raisons cette fois-ci. Parce qu’elle t’a foutu en rogne la nenette. Et parce que des gens se permettent de regarder, et même d’encourager. Sans rien faire, alors tu penses à ton père. Pauvre homme que des témoins ont laissé mourir sans essayer de lui porter secours. Tu regardes devant toi, elle s’est relévée, tu la fusilles du regard comme si tu lui avais ordonné de rester à terre. Sans attendre une minute de plus tu te rues sur elle, tu l’empoigne par le col de son haut avec force, ton front est quasiment collé au sien. Ton regard est menaçant, malgré que tu sois presque sur la pointe des pieds pour pouvoir la regarder droit dans les yeux. « Juste pour ton bien, tu devrais laisser tomber. J’ai pas envie de te mettre à l’amende devant tout … ça. » dis-tu en indiquant d’un mouvement de tête ceux qui n’ont toujours pas bougé d’un centimètre. Ta phrase à deux visées, la première étant effectivement qu’elle laisse tomber, parce que les spectateurs, tu commences à en avoir raz la casquette. La deuxième étant d’attiser encore un peu plus le conflit.
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Ana Luce

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MessageSujet: Re: Cette gamelle, au fond d'une niche nouvelle. (PV. Némé)   Cette gamelle, au fond d'une niche nouvelle. (PV. Némé) I_icon_minitimeJeu 5 Avr - 14:34

Et je m'y tiens, sur cette posture. Ma main sur son col, mon poing que j'ai envoyé et qui demeure en l'air. Une rhapsodie entendue par tous mais faite par peu, par moi en l’occurrence. Je ne connais que trop le sentiment de chercher l'autre au point qu'il se la ferme. Je m'en branle de savoir s'il souffre, tant qu'il se plie à l'éventualité de mourir sur l'herbe, moi ça me va. N'empêche j'avoue que je regrette de pas avoir d'arme à ma disposition. Les mains c'est sympathique mais je suis pas très douée avec. Rien que d'ouvrir les boites de chili con carne là, ça me pète le cul tellement que j'y arrive pas alors...enfin, bon, j'sais même pas pourquoi je parle de ça d'ailleurs. N'était-je pas censée écraser la belle gueule de Pinky?
Je m'y apprête. Mais je suis pas assez rapide. Comment dire...c'est qu'elle a du potentiel la barbie. Ses doigts se serrent contre les miens. Je feule (ouais je feule, ça m'arrive quand je suis juste super vénère en fait) et je retire ma main, très vite, comme si j'avais eu peur de la brûler. Je la secoue, lui lance même un regard interrogatif.
Où t'as appris à te battre, sérieux?

Et elle d'être complètement hilare, prête à péter sa joie d'une rupture d'anévrisme.

« C’est drôle tu ne trouves pas ? »

Elle me laisse pas le temps de répondre. Je sais pas, je crois tout simplement que je l'ai pas vu venir...son propre poing dans ma figure. J'entends un craquement au fond de mon crâne, et ça me retourne l'estomac. La douleur me brûle les yeux. Je renifle, ravale ce goût de fer tombé dans ma bouche. C'est pas très élégant, je vous l'accorde.....mais je crois bien qu'elle m'a pété le nez. Putain, putain, j'aime pas ça...vraiment! Y'avait combien de chance pour que je tombe sur une gogole de gamine qui sache se battre, hein?
En même temps, Ana, t'es en prison. T'as aucune excuse. Nan...j'en ai pas...pas même pour me sortir de ce merdier. Et ça me fait profondément chier. Les vautours de spectateurs m'écoutent renâcler. Je me sens impuissante, le temps d'un court instant. Cette constatation m'agace. J'ai tellement mal que j'ai envie de déchirer le monde, et ces bancs, et cette route, et ces gens, et elle. Ouais, surtout elle. Elle se relève, et moi je reste assise...encore, une main sur mon nez qui saigne. Bordel. J'ai rien de mieux à faire que d'être pitoyable.
C'est difficile de changer, hein ma couille ? que me disait le destin, et le passé. Mais je ne veux pas lui donner raison, à eux non plus, je ne le veux pas. Je suis pas cinglée, ce sont les autres qui n'arrivent pas à me suivre.... Ils n'ont aucune idée...ils ne savent pas ce que c'est, d'être moi. Personne.
Je me lève, difficilement. Mes oreilles sifflent, mon équilibre est précaire, je dois vraiment faire peine à voir.
Je fronce le nez, juste pour m'assurer que la douleur n'est pas partie. Nan, elle est toujours là. Au fond, j'essaie de me convaincre que ce n'est pas plus mal. Que ça me raccroche à mon corps, quelque part entre le sang qui s'écoule de ma cavité nasale. C'est une punition que je m'inflige pour avoir été aussi ignorante vis à vis d'autrui. Souviens-toi, Ana...pour la prochaine fois. Ne les sous-estime pas, tous ces connards, d'accord?

Pinky crie et sermonne. Il ne faut pas regarder deux femelles se crêper le chignon, c'est mal ! Elle a pas l'air d'aimer que des prisonniers la reluquent. Je ne saurais dire pourquoi, puisque, moi, j'ai oublié. Les autres, ceux qui croient me ressembler. Ils n’existent pas. Je veux dire, quand ils ne m'apportent pas de souvenirs, à mes yeux, ils n'existent pas. Juste des piafs qui claquent le bec, et moi un lion qui rugie devant ma carcasse. Tôt ou tard ils viendront la bouffer, me la voler....tu comprends, Pinky, que ça sert à rien ce que tu fais?
Ah...Non, pas vraiment, hein? Elle a redoublé de colère. Je le sens, quand elle m'attrape à son tour. Son regard me toise, j'aime pas ça. Moi, être reluquée de la sorte ? Non. Nul n'est autorisé à me regarder comme ça. Comme....comme si j'étais moins que toi, comme si tu valais mieux parce que tu sais te défendre. Je m'en tape, baisse les yeux, tu m'entends? Si tu ne veux voir ton bide crevé, tes intestins déroulés, le flot de ta bile répandu sur le sol, baisse les yeux...

Juste pour ton bien, tu devrais laisser tomber. J’ai pas envie de te mettre à l’amende devant tout … ça. »

Et depuis quand tu te soucis de mon bien être? Je serre les dents, redresse le menton. Je me permets de regarder le ciel, rien qu'une seconde. Il fait soleil. Il fait pas nuages, aussi. Les Dieux me font comprendre que ce n'est pas terminé. Vous savez, rappelez-vous, la journée de merde? Hmm et cette chaleur sur ma peau. Okai, n'insistons pas. Je lève mes mains en l'air. Ma gueule au nez tartiné de sang ébauche un rictus, pâle reflet de mes pensées.

"D'accord."

Si vous saviez ce qu'il m'en coûte de dire cela...ah.

"Je me rends."

J'ai l'étrange impression d'être essoufflée, comme si j'avais emmagasiné tout l'oxygène du monde pour dire ces trois mots. Pour le coup, je vois bien que Pinky est désarçonnée. Les vautours semblent cligner des yeux, avant de battre des ailes. Ils savent pas trop s'ils doivent s'envoler ou chercher encore, entre les os, un mince filet de chair. Subitement, je le sens.
Sa poigne qui s'oublie, sa concentration qui faiblit. Sa vigilance qui baisse.
C'est parfait.
Elle avait qu'à pas coller son front si près du mien. Je lui donne un coup de tête, tellement fort que je m'en pète l'arcade. Mon genou replié vient s'enfoncer dans son ventre. Un joli sourire, sur mes lèvres, papillon rouge, limite enragé. Pinky est bien obligée de me lâcher....JE suis bien obligée de me lâcher, à ma manière. Je veux que Pinky crève. Et que Pinky crève maintenant. Je me rue sur elle, je sais pas trop comment, je sais pas trop vers où. Je m'en fous, de moi, des autres, de Falkenberg.
Juste elle, entre mes doigts.
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» comme jetée au fond d'une fosse.
» et il avait cette fascination morbide pour tout ce qui était mort.
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