PRÉNOM/PSEUDO ◭ Kelynn / ikyrel. ÂGE ◭ 14 ans. COMMENT ES-TU ARRIVE SUR LE FORUM ◭ par une future membre. TON AVIS SUR LE FORUM ◭ il est juste superbe. CREDIT ◭ sterling ( bannière ), in flames ( musique ), baudelaire ( citation ), barda ( avatar ). UN DERNIER MOT ◭ . CODE DU RÈGLEMENT ◭ ok par Europe la merveilleuse.

Il est presque heureux d'être ici. Car oui, à Falkenberg personne ne le connaît, personne ne risque de le regarder comme s'il était pestiféré. Il sera comme les autres. Un tueur parmi des tueurs. Il y en aura qui auront fait pire que lui, et d'autres qui auront commis des choses plus ''mineures''. Il ne regrette rien. Ah, peut-être Jacob, qu'il aurait aimé voir se noyer dans sa douleur encore plus. Peut-être était-il dépressif, à présent, et c'était quelque chose qui faisait rire Absconsus aux éclats. Pour ainsi dire, ce dernier n'a que faire de la couleur des bâtiments et de la tête des autres. Il sait juste qu'il est heureux de quitter Londres. Londres et ses proies faciles. Cependant, il a conscience que sa famille va elle aussi se morfondre. Mais au fond, eux, ne sont-ils pas soulagés qu'un monstre comme leur fils ait quitté le pays ? Si, et ils en sont peut-être heureux. Absconsus se fiche pourtant royalement des pensées des gens, pour lui, l'important c'est de passer son intérêt au dessus des autres. Il sera seul à Falkenberg. Il était déjà seul à Londres. Sa seule compagnie étant des animaux morts qui le fixaient à longueur de journée.

« Madame, il est dit de votre fils qu'il est violent, qu'il n'hésite pas à aborder des sujets morbides avec ses camarades. Pas violent physiquement, mais moralement. Nous avons conscience qu'il n'a que douze ans, mais peut-être serait-il mieux pour lui de consulter un psychologue, afin de régler ce problème. Il serait préférable que ses propos n'aient pas d'influence sur nos élèves. Je crois que votre fils développe un goût prononcé pour tout ce qui est mort et sombre, il n'y a qu'à lire ses rédactions ou bien regarder ses travaux en dessin. Nous vous laissons juger ce qui est mieux pour lui. »

Sasha ouvre la porte, un sourire radieux sur le visage. L'homme tatoué face à elle le lui rend. Un sourire totalement hypocrite, un sourire un peu trop mauvais, aussi. Elle l'invite à entrer, il esquisse un petite révérence. « Va te servir à boire, je monte chercher quelque chose ! » s'écrie-t-elle. Sasha était une amie proche de Jacob. Le but d'Absconsus, faire souffrir Jacob. Aujourd'hui, la balle est dans son camp, et il mettrait à l'épreuve ses talents d'empailleur. La jeune fille s’éclipse. Le tatoué sort deux verres, verse de l'eau dans chacun. Dans celui de Sasha, il y verse un anesthésiant lourd. On fait ainsi avec les animaux, on peut alors le reproduire sur les humains. Il pose les deux verres sur la table. Elle revient, rayonnante. Ils discutent, de choses et d'autres. Elle boit son verre d'eau. Absconsus l'observe avec attention, il guette les premiers signes d'endormissement. « On se sent fatiguée, Sasha ? » demande-t-il. Un marmonnement en guise de réponse, elle s'affale sur sa chaise, la respiration lente. « Je vais te porter dans ton lit. » Il s'en va par la porte d'entrée, puis cherche ses instruments dans sa voiture. Il revient, dégage la table de la salle à manger. Il y étend un papier stérile puis allonge Sasha dessus. « Ça sera rapide, je te le promets. Tu ne sentiras plus rien, au réveil. » bien sûr, il n'y aura pas de réveil. Il enlève ses vêtements un par un, puis s'empresse de fermer rideaux et volets. Il ne devait pas être dérangé. Il enfile ses gants, remonte ses manches puis sort ustensile par ustensile. Cuvette, aiguilles, sonde cannelée, ciseaux et scalpel. Tout était prêt. Son maître serait fier de lui, s'il le voyait à l’œuvre. Il avait coupé son ventre à partir du nombril et avait séparé les deux parties en les clouant à la table à l'aide d'aiguilles. C'était presque exaltant. Absconsus s'empresse de retirer les organes vitaux, les plaçant dans la cuvette. Il les emballe un par un, puis va les stocker dans le congélateur. Quelle sera la surprise de Jacob, lorsqu'il voudra manger de la viande rouge ! Il savoure déjà le goût de la victoire, et le plaisir de la vengeance pulse déjà dans ses veines. Il s’attelle à son travail avec soin, coupant les nerfs et les vaisseaux sanguins. C'est bientôt terminé. Le cerveau est emballé plus loin, et Absconsus se presse de le mettre dans le congélateur, lui aussi. Sasha est vide, dans tous les sens du terme. Il ne reste plus qu'à la remplir de paille et de polyester. Abscousus se trouve l'aiguille à la main, bouchant les orifices, suturant la plaie béante qu'était Sasha. Elle ressemblait à une poupée. Il la rhabille, puis la porte jusque dans son lit où il l'allonge. « Il sera content, le Jacob. Il t'aura éternellement, à lui seul. Dis lui de me remercier. »

Il avait effectué ce qu'il avait toujours voulu faire. Il s'était emparé de la vie d'un humain, l'avait empaillé comme si c'était un vulgaire sanglier. Il aurait pu mériter le trophée du meilleur taxidermiste de l'année. Absconsus était fier de lui, parce qu'il avait causé la pire des peurs à Jacob. Ce dernier s'était douté de tout, il l'avait dénoncé. On l'avait alors montré du doigt, il avait été traité de tous les noms. Immondice, sorcier, fou, psychopathe, que sa place était mieux dans un asile que dans une prison. Il avait été traité de sans cœur, et son maître était dégoûté par lui. On avait aussi dit de lui que c'était un démon, un sombre chirurgien sortit même des entrailles de la terre. Mais Absconsus, lui, leur riait au nez. Il avait tout perdu et tout gagné. Il avait eu le droit à un terrain de chasse encore plus grand. Et il avait ressenti le défi et l'adrénaline se glisser en lui durant cette dissection, il avait prit un plaisir infini à découper les chairs. Et il avait réussi son pari. Il avait tellement fait pleurer Jacob que celui-ci aurait pu se déshydrater à force de verser tant de larmes. Il l'avait fait souffrir parce qu'Absconsus avait fait de Sasha son pantin. Où était-elle maintenant ? Il n'en savait rien. Son travail était sûrement gâché par les vers qui devaient être en train de la ronger. Il n'était pas totalement fautif non plus. Il avait facilité la tâche de l'embaumeur, et c'était déjà beaucoup.