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 « Let me believe that the dream is real. » Ϟ ARSÈNE ♥

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Genesis E. Malone

Genesis E. Malone



◭ messages : 122
◭ date d'inscription : 20/02/2012
◭ ancien métier : Interne en médecine, département : chirurgie urgentiste.
◭ localisation : Dans mon studio, ou bien sur mes patins.
◭ âge irl : 30
◭ date de naissance : 20/10/1994

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: Complice ? Non. Le vrai coupable ? Son ex-petit ami.
◭ mon crime: Son ex-petit ami a tué un homme. Elle a eu le malheur bête et méchant de lui arracher l'arme d'entre les mains, mais trop tard. Prise sur le fait, alors qu'elle était innocente.

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MessageSujet: « Let me believe that the dream is real. » Ϟ ARSÈNE ♥   « Let me believe that the dream is real. » Ϟ ARSÈNE ♥ I_icon_minitimeDim 18 Mar - 20:10




Genesis donna un léger coup de patin, prenant un peu plus d'élan et de vitesse. Le vent soufflait, accentué par son allure soutenue, faisant voleter partout ses jolis cheveux de jais. Ses yeux bleus détaillaient chaque parcelle de la ville sombre et froide autour d'elle. Elle avait l'impression de vivre dans un cimetière aménagé avec des zombies qui souriaient sympathiquement mais qui n'attendaient que le bon moment pour vous sauter dessus et vous égorger. Falkenberg. La ville affreuse et terrifiante, dans laquelle personne ne voulait se retrouver enfermé. Mais malheureusement, certains n'avaient pas le choix. On ne leur laissait pas la possibilité de décider ce qu'ils allaient devenir, ce qu'on allait leur faire. Certains, comme Esi, étaient enfermés ici contre leur gré, alors qu'ils n'avaient absolument rien fait pour mériter ça. Qu'avait-elle fait, hein ? À part essayer d'empêcher son ex petit ami de mettre fin aux jours d'un abruti ? Elle était tombée au mauvais endroit au mauvais moment, et pour la peine, on la condamnait à finir ses jours ici, isolée de tous avec pour seuls compagnie des psychopathes avides de prendre la vie des autres par toutes les manières possibles et imaginables. Heureusement, elle avait pu emmener ses patins à roulette dans sa peine miséreuse. Et il y avait des jours calmes comme aujourd'hui, où elle s'octroyait le plaisir d'aller prendre l'air, et de s'évader dans les petites ruelles de la ville, loin des autres vivants. Elle zigzaguait entre les poubelles et les autres obstacles, prêtant bien peu attention aux gens qu'elle pouvait croiser. Elle était seule, paisible. Elle avait peut-être l'air bête, mais c'était le cadet de ses soucis. Elle voulait profiter de sa solitude, oublier un instant tous ces gens qu'elle voulait aider, et qui acceptaient plus ou moins son aide. C'était comme ça à chaque fois. Elle ne se rendait pas encore tout à fait compte que dans cette ville, aider les gens s'avérait bien plus difficile qu'à l'extérieur. La plupart lui riaient au nez. Ils étaient fiers de ce qu'ils étaient, et ne regrettaient pas leurs crimes. À quoi bon se borner à tenter de leur faire reprendre raison, si insister ne faisait que faire naître en eux une envie de meurtre associée à votre petite poire ? Ici, chaque aide qu'elle proposait mettait purement et simplement sa vie en danger. Oui mais voilà. Elle ne pouvait pas se résoudre à abandonner les gens à leur triste sort de cette manière. Genesis avait toujours été gentille. Trop bonne trop conne d'après la plupart des gens. Même quand elle se faisait embêter par des enfants à la petite école, elle acceptait de leur donner ses devoirs pour qu'ils recopient. Elle n'aimait pas laisser les gens dans le besoin si elle pouvait faire quelque chose pour eux. Et même après ce qu'elle avait vécu, c'était toujours valable. Et c'était bien triste. D'autant plus triste qu'ici, à Falkenberg, ça la tuerait probablement, un jour ou l'autre. Un jour où un psychopathe mal luné lui donnerait un coup trop fort pour qu'elle puisse riposter et résister. Elle s'écraserait lamentablement contre un mur et mourrait. Sans plus de cérémonie. Tuée par sa gentillesse.

La jeune fille s'arrêta, s'adossant à un mur en soupirant. Reprenant son souffle. Arsène lui manquait. Elle aurait aimé pouvoir chercher soutien auprès de lui, se lover dans ses bras, malgré leur peur mutuelle du contact. Elle aurait pu s'accrocher à lui comme le petit être désespéré qu'elle était, et elle aurait fermé les yeux, imaginant ce que serait le monde si elle n'avait pas commis toutes ces erreurs successives. Si elle avait tout simplement écouté l'américain, et qu'elle avait plaqué Steve. Alors, rien de tout ça ne serait arrivée. Elle n'aurait pas été condamnée à finir sa vie à Falkenberg. Elle n'aurait pas été obligée de l'abandonner, de le laisser avec sa paranoïa et ses ennuis dans son quartier miséreux de Chicago. Elle aurait pu vivre avec lui, le soutenir, l'aider à chaque fois qu'il en aurait eu besoin. Au lieu de ça, elle n'avait pas suivi ses conseils. Elle était restée avec Steve. Elle s'était faite violée, battre, et au final elle avait atterri à Falkenberg, complètement innocente. Elle avait toutes les raisons du monde d'être malheureuse, mais elle continuait d'essayer d'être le petit soleil des gens. En vain. Ici, toutes les batailles se soldaient de défaites, il n'y avait rien pour permettre une victoire quelconque. Pas la moindre lueur d'espoir, pas le moindre petit rayon de soleil qui laissait présager à une chance d'obtenir une réussite. C'était triste. Dépourvu de vie. La joie et le bonheur, personne ne semblait connaître ici. Le seul plaisir du commun des habitants semblait être de tuer. Et ce n'était pas vraiment la passion de Genesis, élevée dans une famille de bonnes mœurs.

Esi se décolla du mur, poussant sur la paume de ses mains pour s'en détacher. Mieux valait rentrer. Le soleil n'allait pas tarder à se coucher, et si on avait un brin d'instinct de survie - surtout en étant une jeune fille comme elle -, on se dépêchait de rentrer avant que la nuit ne soit tombée. À partir de ce moment-là, les loups sortaient de l'ombre et il valait mieux se tenir loin d'eux si on ne voulait pas finir dans leur assiette. Le plus sage était sans aucun doute de s'imposer un couvre-feu personnel, et de ne pas le briser. Sous peine de mettre en danger sa propre vie. Plutôt pressée, parce que seule, la jeune femme enchaina les coups de patins sur le goudron, se projetant à nouveau à pleine vitesse dans les rues désertes de Falkenberg. Soudain, un grand bruit derrière elle la fit sursauter. Elle tourna la tête pour regarder, continuant d'avancer sans vraiment ralentir. Rien. Il n'y avait rien. Elle poussa un très léger soupir de soulagement. Mais soudain, un choc violent résonna dans tout son corps, la projetant au sol sans qu'elle ait eu le temps de dire ouf. Merde. À regarder derrière, elle avait percuté quelqu'un. Sonnée, les larmes aux yeux après s'être cognée la tête sur le goudron - pas trop fortement heureusement - elle tenta de se relever. Elle retomba néanmoins, n'ayant pas la force de se hisser, ses jambes tremblant comme des feuilles, ses muscles tétanisés. Elle poussa un léger gémissement, relevant la tête vers celui ou celle qu'elle avait percuté. « Je suis désolée, je ne vous avais pas vu, j'aurais dû regarder devant moi... Rien de cassé j'espère ? Oh je suis tellement désolée ... » Sa voix larmoyante sous le coup de la douleur et sa bouille d'ange auraient attendri un grizzli. Le problème c'est qu'à Falkenberg, ce n'était pas vraiment la même chose. Les grizzlis à côté des Falkenbergiens, c'était comme un chaton nouveau-né à côté d'un tigre du Bengale. Pas vraiment impressionnant. Soudain, Genesis se mit à cligner bêtement des yeux, en chassant les larmes qui affluaient sans qu'elle puisse lutter. Elle croyait reconnaître ce visage. Non. C'était impossible. Pas ici. Il ne pouvait pas être là, et elle avait une centaine de bonnes raisons de le croire. Pourtant, la silhouette ne permettait pas d'en douter. Lentement, un prénom vint mourir sur ses lèvres fines, échappé d'un soupir ébahi et stupéfait. « ... Arsène ? » Une pointe de chaleur naquit au creux de l'estomac de la jeune femme en prononçant ce simple nom à voix haute. Était-ce vraiment lui ? Bon dieu elle espérait que non. Tout en priant pour que, oui, ce soit lui. Que son calvaire soit enfin fini. « C'est... C'est toi ? » Surprise. Stupéfaction. Incompréhension. Soulagement. Remords. Culpabilité.

Espoir.
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Arsène C. Wharol

Arsène C. Wharol



◭ messages : 20
◭ date d'inscription : 03/03/2012
◭ ancien métier : Animateur radio.
◭ localisation : J'sais pas. J'm'en fous.
◭ âge irl : 30
◭ date de naissance : 14/03/1994

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: Ma paranoïa.
◭ mon crime: Avoir voulu retrouver ma petite sœur.

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MessageSujet: Re: « Let me believe that the dream is real. » Ϟ ARSÈNE ♥   « Let me believe that the dream is real. » Ϟ ARSÈNE ♥ I_icon_minitimeDim 18 Mar - 22:41

Perdu à travers les rues sombres et étroites de cette ville froide et inhospitalière. Errant comme un fantôme qui peine à trouver son chemin vers sa libération. Poussé par le léger vent frais, mes pieds ne me répondaient plus. Je n’étais que la marionnette des éléments. Puisque je n’avais plus aucun but, plus aucune destination où la vie retrouverait un peu de couleurs, je me laissai guider ; marchant au rythme d’une respiration lente, presque éteinte. Je n’étais plus qu’une flamme qui avait perdu une grande partie de son éclat. Et plus rien ne semblait pouvoir raviver cette étincelle sans vie. Finalement, j’avais fini par accepter mon sort. Même si, d’un côté, on ne s’habitue jamais à Falkenberg. On ne se fait jamais à autant de noirceur. Cette ville respirait la mort et la désolation. Un peu comme moi, dans un sens. Si bien qu’avec le temps, j’avais fini par me fondre complètement dans ce décor angoissant et sinistre.

Je ne sais pas ce qui m’a poussé à m’aventurer dehors ce soir-là. Habituellement, je ne sortais jamais. Je restais enfermé, cloîtré avec pour seule compagnie, mes remords et mes souvenirs. Certains me reprocheraient cette attitude, et d’autres diront que ce n’est pas une vie. Ce que beaucoup ne savaient pas, c’est que je n’avais plus de vie depuis que j’étais arrivé ici. Plus rien n’avait vraiment d’importance puisque j’avais tout perdu. Ma sœur, ma meilleure amie, mon métier, ma joie de vivre. Depuis combien de temps n’avais-je pas sincèrement souri ? Depuis combien de temps n’avais-je pas entendu le son de mon propre rire ? Depuis combien de temps ne n’avais-je pas murmuré la simple phrase : « Je suis heureux » ? Bonne question. La question devait se compter en mois ou en années ? Le temps passait à une lenteur hallucinante ici. Comme si nos bourreaux se délectaient d’une manière quasi perverse de notre misérable existence. Nous faire sentir le temps qui file d’une manière on ne peut plus nonchalante, pour nous accabler encore plus sur notre sort. Pour mon cas, je n’avais plus rien à perdre. Ils pouvaient rire de moi, m’enfoncer encore plus, je n’en avais strictement rien à faire. Passer d’une misère à une autre, quelle différence ? Quand on vit dans la privation et l’incompréhension toute sa vie, terminer à Falkenberg, ce n’est finalement pas si terrible quand on y pense. Le soleil commençait à peine à se coucher. Le crépuscule emportait avec lui ces dernières bribes de lumière. N’y avait-t-il pas un moyen d’en attraper une et de la conserver avec nous ? La garder jalousement pour pouvoir nous éclairer la nuit, et pour nous faire croire que son éclat pourra nous protéger des monstres qui se tapissent dans l’ombre. Car ici, ils étaient tous prêts à vous sauter dessus sans vous laisser une seule chance de vous en sortir. Coupables ou non, dangereux ou inoffensifs, nous étions tous pareils. Tous des proies et des prédateurs. C’était à celui ou celle qui arrivera à survivre. Un jeu quotidien que j’étais loin d’apprécier. Tout ce que je voulais, c’était passer inaperçu. Être invisible. Fermer les yeux et avoir le sentiment que personne ne pouvait me voir. Sauf que dans la vraie vie, ce n’est pas comme ça que ça marche. J’étais une victime et un danger potentiel. N’importe qui pouvait s’attaquer à moi, simplement pour passer le temps. Le fonctionnement de cette ville m’échappera toujours. Être ici signifie expier sa faute ou la renouveler encore et encore, comme dans le monde extérieur ? Ce monde se fout bien de savoir comment se passe notre vie ici. Nous ne sommes que des monstres après tout. Des parias. Des âmes errantes.

Je marchais, la tête baissée et les yeux perdus dans le vague. Je ne savais même pas depuis combien de temps je traînais ici et là, sans finalité précise. La température commençait à baisser, et je me rendis compte que ma veste était bien trop légère pour la saison. Habillé à la hâte, sans vraiment savoir ce que j’avais sorti de mon placard. En même temps, quand on passe son temps enfermé dans une chambre dont les volets sont sans arrêt clos, ce n’est pas étonnant. Et puis je m’en foutais, pourquoi se prendre la tête avec des futilités pareilles ? Je continuais de marcher, sans me préoccuper de ce qui pouvait me tomber dessus. Un peu plus loin, des bruits se firent entendre. Je relevai la tête et distinguai un groupe de quatre hommes, beuglant comme des animaux. Je rebaissai immédiatement la tête et traversai la route pour passer sur le trottoir d’en face. Sauf que les types m’avaient bien vu. J’accélérai ma cadence pour avoir un avantage pour eux, mais une chance pour moi, ils ne prirent pas la peine de me suivre. Je captais simplement des insultes venant de leur part. Insultes qui ne m’atteignirent même pas. Avec le temps, j’avais fini par me forger considérablement, si bien que les mots ne m’affectaient plus. Je continuai sur ma lancée et poursuivis mon chemin vers l’inconnu. Je me perdis bêtement dans mes pensées à croire qu’au bout du chemin, j’arriverais à rentrer chez moi et à retrouver ma vie d’avant, ou même à tomber par hasard sur ma sœur à un coin de rue. C’était tellement idiot de croire ce genre de choses. Tout était si loin à présent. Le coin était silencieux, ce qui ne me rassurait pas vraiment. Mon souffle créa une légère nuée de fumée éphémère, mes pensées se dispersant avec elle. Je ne faisais plus vraiment attention où je marchais. Je finis par déboucher dans une autre rue, et sans m’en rendre compte, je sentis un coup violent me projeter au sol. Ne comprenant rien de ce qui m’arrivait, je me laissai tomber comme une véritable masse sur le bitume et sentis mon crâne percuter assez violemment le bitume, ce qui me sonna instantanément. J’étais toujours conscient mais ne repris véritablement mes esprits qu’au bout de quelques secondes. Je me relevai mais restai assis, le temps que ma tête se remette à l’endroit. J’écoutai la personne qui se confondait en excuses et je m’apprêtai à lui répondre pour lui dire que ce n’était rien quand mes yeux croisèrent ceux de la jeune femme qui m’avait percuté. Oh non, dites-moi que c’est une blague. Elle semblait aussi surprise que moi et sa voix déchira ces longues secondes de profond silence. Elle prononça mon prénom. Non, ce n’était pas possible. Elle ici, non, non, non. Je refusais d’y croire. Et pourtant, elle paraissait si réelle. Je baissai la tête et me relevai, dans l’espoir qu’elle n’insiste pas plus longtemps et qu’elle pense qu’elle se soit trompée. Je lui tournai le dos pour repartir mais à peine eus-je le temps de faire deux pas que sa voix me déchira à nouveau le cœur. Elle me demanda si j’étais bien cet Arsène qu’elle pensait avoir reconnu. Je n’étais plus personne, juste un spectre.
    « Je ne sais plus vraiment qui je suis mais si tu penses m’avoir reconnu.. Alors, oui, c’est bien moi. »
J’inspirai un bon coup et me retournai doucement, la regardant droit dans les yeux.
    « Genesis. »
Ma voix se brisa après avoir prononcé son prénom. J’étais effrayé. Non pas parce qu’elle me faisait peur, mais parce que je ne comprenais plus rien. Je sentis tout mon corps trembler et les larmes me monter aux yeux. Je n’avais pas le droit d’être faible comme ça et de me laisser dominer par ma maladie mais résister était bien trop difficile. Je fis un pas en arrière, bouleversé. Ma meilleure amie était donc ici, parmi toutes ces ombres, elle aussi condamnée. Elle pour qui j’avais usé tant de temps pour la protéger et la soutenir. Mes efforts s’étaient finalement révélés inefficaces ; et le peu de temps que j’avais pour moi, je l’avais gaspillé. Seconde par seconde. Sans aucun retour en arrière possible.
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Genesis E. Malone

Genesis E. Malone



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◭ date d'inscription : 20/02/2012
◭ ancien métier : Interne en médecine, département : chirurgie urgentiste.
◭ localisation : Dans mon studio, ou bien sur mes patins.
◭ âge irl : 30
◭ date de naissance : 20/10/1994

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: Complice ? Non. Le vrai coupable ? Son ex-petit ami.
◭ mon crime: Son ex-petit ami a tué un homme. Elle a eu le malheur bête et méchant de lui arracher l'arme d'entre les mains, mais trop tard. Prise sur le fait, alors qu'elle était innocente.

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MessageSujet: Re: « Let me believe that the dream is real. » Ϟ ARSÈNE ♥   « Let me believe that the dream is real. » Ϟ ARSÈNE ♥ I_icon_minitimeLun 19 Mar - 10:37



Il y a des moments où le temps semble s'être arrêté. Où tout est en suspens. La vie autour n'a aucune importance à côté de l'être ou la chose que vous détaillez, sans comprendre pourquoi le destin vous a mené là à ce moment précis. Vous êtes perdu. Sous le coup de la surprise, les larmes montaient aux yeux, aussi rapidement que les souvenirs affluaient dans votre esprit. Il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre. Le temps est figé, tout comme vous l'êtes dans l'espace. Et même si vous voudriez que ce moment perdure, vous ne pouvez l'empêcher de filer entre vos doigts, pareil à une volute de fumée que vous auriez essayé d'attraper. Lorsqu'Arsène tourna le dos à Genesis pour partir, le temps avait repris. La surprise était toujours là, mais la douleur avait remplacé la chaleur dans le creux du ventre de la jeune femme. Une douleur pointue et lancinante, qui l'empêchait de voir la nuit tomber autour d'elle. Tout était centré désormais sur un seul être. Son meilleur ami. Les larmes montèrent encore un peu plus tandis qu'elle lui demandait si c'était vraiment lui. Au fond, elle en était persuadée. De qui d'autre aurait-il pu s'agir ? Elle ne connaissait personne avec ce même faciès, ce même éclat mort au fond des prunelles, ces mêmes lèvres fines qui n'attendaient que de sourire à nouveau, trahissant alors un bonheur qui n'était plus depuis longtemps. Mais voilà, il lui tournait le dos. Comme s'il ne l'avait pas reconnue. Ou pire même. Qu'il ne voulait pas la voir. Et c'était peut-être cette hypothèse qui mettait le plus mal à l'aide la jeune femme. Néanmoins, sa voix tremblante cherchant tant bien que mal à le retenir eut pour effet de le faire s'arrêter. Et de le faire parler. Le cœur de l'irlandaise cessa soudain de battre alors qu'elle entendait sa voix pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une éternité. Il se retourna légèrement après sa petite tirade. Elle avait bien compris que son état ne s'était pas arrangé depuis le temps. Mais surtout, elle se demandait depuis combien de temps il était là. Pendant qu'il se retournait, elle se leva, retournant à sa hauteur, ne prêtant pas attention à son cerveau embrumé qui lui criait de s'allonger sous peine de tomber inconsciente. Lorsqu'il prononça son prénom, plongeant son regard dans le sien, elle se sentit totalement fondre. Elle poussa un gémissement tandis que des points noirs venaient obstruer son champ de vision. S'il parlait, elle n'entendait plus rien. Ses oreilles étaient comme remplies de coton. Elle se sentait terriblement mal. Le choc sur le crâne avait été violent. Et elle s'était relevée bien trop vite. Mais c'était Arsène. Que faisait-il là, à Falkenberg ? Il n'était pas capable de faire du mal à une mouche... Cette question trottait dans l'esprit de Genesis, la narguant. Mais elle ne s'en préoccupait pas encore. Soudain, avant même qu'elle n'ait pu comprendre ce qui lui arrivait. Elle éclata en sanglots, et s'effondra. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, ce fut dans les bras du jeune homme qu'elle s'écroula. Ses jambes ne la portaient plus, mais elle ne voulait pas l'inquiéter inutilement. Alors elle n'avait pas trouvé d'autre moyen que de s'accrocher à lui, dans l'énergie du désespoir. Un léger murmure partir courir dans le vent, plus pour elle-même que pour lui. « Oh mon Dieu... » Les larmes coulaient sur son visage de poupée blessée par la vie, alors qu'elle enroulait ses bras autour du cou du jeune homme, ne désirant plus le lâcher, pour rien au monde. À nouveau, le temps se figea autour d'eux. Tout semblait s'être arrêté, et le monde entier de Genesis se résumait à cette étreinte. Elle en oubliait tout le reste. Absolument tout.

Soudain, la jeune femme se laissa glisser le long de son ami, sans pouvoir se retenir. Desserrant sa prise sur son cou, elle sentit un brutal vertige accentuer ses symptômes d'évanouissement, tandis que ses jambes la lâchaient définitivement. Un autre type de malaise la prit alors qu'elle se rendait compte de ce qu'elle faisait. Un brin d'énergie revint l'animer. Elle se redressa, s'écartant de lui. Elle venait de se souvenir qu'il haïssait le contact presque autant qu'elle depuis que Steve s'amusait à la frapper. Et elle l'avait pris contre elle. Mon dieu. Elle avait eu de la chance qu'il ne la repousse pas plus tôt. Qu'elle s'écarte avant qu'il ne le fasse aussi. Elle n'aurait pas supporté l'idée qu'il l'a rejette, même uniquement par répulsion du contact. Elle fit quelques pas en arrière, toujours sur ses patins à roulettes, et se sentit partir. Elle s'appuya contre le mur le plus proche, plaquant une main sur sa tête tandis qu'une douleur sourde lui tirait à nouveau des larmes. Le choc physique avait été atténué par le psychologique. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait tapé trop fort sur le béton. Sonnée, elle tenta de s'asseoir, mais tomba à moitié à genoux, faible. Pourquoi était-elle si pathétique ? Il lui avait terriblement manqué. Elle avait besoin de lui. Besoin de se sentir en confiance à ses côtés. De goûter à nouveau à la sécurité et à ce qui pouvait ressembler au bonheur. Accrochée à son mur, elle tentait de reprendre ses esprits. De ne pas paraître encore plus faible qu'elle ne l'était. Elle se mit à respirer doucement, essayant d'oxygéner au mieux son cerveau pour qu'elle soit plus vite en état. Elle avait peur. Peur qu'il ne s'enfuie, là maintenant, profitant de sa faiblesse pour s'éclipser. Elle s'en voulait terriblement. De tout ce qui avait pu leur arriver. Elle avait tenté de le protéger, et il se retrouvait là à son tour. Quelques sanglots agitèrent à nouveau la poitrine de la jeune femme tandis que la pression accumulée ces derniers temps se relâchait. Elle se sentait stupide. À pleurer devant lui de la sorte, à ne pas être capable de rester debout et de lui faire face, affrontant son regard et ses erreurs. Pauvre petite chose. Solitaire et abandonnée par tous. Trahie par une des deux seules personnes en qui elle avait placé sa confiance, bien bêtement. Et la deuxième personne ? Elle l'avait abandonnée. Arsène. Elle s'en voulait tellement. Le remord la rongeait, chaque jour qui passait. Et depuis quelques minutes, il s'était mis à la bouffer carrément de l'intérieur. Était-ce si bien que ça de le revoir finalement ? Elle se sentait tellement mal vis à vis de lui. Et de ce qu'elle lui avait fait subir. De plus en plus faible, elle se replia sur elle-même, tout contre le mur. « Si tu savais comme... Comme tu m'as manqué... » articula-t-elle entre deux sanglots, fourrant sa tête dans le creux de ses bras, les genoux ramenés contre sa poitrine. Elle espérait qu'il n'était pas parti. Qu'il ne l'avait pas abandonnée. Elle n'aurait pas supporté qu'il lui en veuille au point de s'en aller. Elle ne pourrait pas vivre avec l'idée qu'il puisse être ici à Falkenberg, et la détester au point de la repousser. Lui en vouloir au point de la rejeter. Elle avait peur. Si peur. Mais elle se sentait terriblement mal de s'être accrochée à lui. D'avoir instauré un contact entre eux alors qu'elle savait pertinemment qu'ils avaient tous deux du mal en temps normal, et que ce devait être encore pire depuis son arrivée ici. Lentement, elle sanglota, mal, continuant de se sentir coupable, comme une mère qui aurait tué par accident son enfant. Elle ne supportait pas de vivre avec cette culpabilité. Et même si elle avait peur qu'il soit trop tard pour des excuses, elle s'efforçait de croire que ce n'était jamais le cas... Et elle espérait qu'il était encore là pour les entendre. « Oh, si tu savais comme je m'en veux... Je suis tellement désolée... »

Je t'en prie Arsène, pardonne-moi...
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MessageSujet: Re: « Let me believe that the dream is real. » Ϟ ARSÈNE ♥   « Let me believe that the dream is real. » Ϟ ARSÈNE ♥ I_icon_minitime

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« Let me believe that the dream is real. » Ϟ ARSÈNE ♥

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