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| Auteur | Message |
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Mona Szcezniak
◭ messages : 61 ◭ date d'inscription : 29/02/2012 ◭ ancien métier : Artiste peintre. ◭ âge irl : 30 ◭ date de naissance : 27/07/1994
De quoi es-tu coupable ? ◭ mes complices: Mes pinceaux, un couteau. ◭ mon crime: Vouloir créer le tableau parfait.
| Sujet: firebirds ft. absconsus. Dim 4 Mar - 16:16 | |
| Je suis un funambule sur le fil du rasoir. Si je trébuche, si je tressaute, si je sursaute, si je défaille, si je tombe, je meurs. Mon corps entier se contracte pour garder cet équilibre parfait et me garder envie. Instinct animal. Parfois je me dis, qu'il vaudrait mieux que je tombe, que je fasse un saut de plusieurs dizaines de mètres et que ma nuque se rompt en fracas contre les rochers aguisés. Ma vie s'envolerait, et personne ne le saurait. Toi, tu ne le saurais pas, toi, tu t'en ficherais, tu ne t'es sûrement même pas rendu compte de ce qui se passait, tu es venu me voir au tribunal, parce que ça se fait, parce que ta blonde t'a poussé à le faire, parce que tu t'es dit que comme cela, je me sentirais moins seule, et puis tu es rentré chez toi, tu as baisé l'autre idiote et tu as repris ta vie comme si de rien était. On avait nettoyé ton appartement de ce cafard irréductible qui te suivait et qui souhaitait te plaire, et tu pouvais à présent te pavaner plus léger. Je te hais, si tu savais comme je te hais. Je te hais tellement que je t'aime. Les pieds à quelques centimètres du vide, je regardais face à moi l'étendue bleue, si calme et si paisible. Ici, en haut, un léger vent soufflé, juste assez pour faire s'envoler mes cheveux comme mille oiseaux de feu. Les larmes aux yeux je repensais à l'autre monde, à ceux qui m'avaient traité de tous les noms, si ils savaient. Si ils savaient ce que cela signifie, pour une petite fille, de ne compter pour personne, si ils savaient ce que l'on ressent lorsque la seule personne au monde que vous aimez, ne vous accorde pas d'attention. Si ils savaient ce que c'était de devoir apprendre à être indépendant à à peine 8 ans. Ils ne savaient rien de tout cela, bien sûr je n'avais rien dit, je t'aimais beaucoup trop et tu étais la seule personne sur Terre qui comptait pour moi. De toute manière, je n'étais rien. La simple fille d'une catin et d'un artiste qui vous endormait pour vous évitez de souffrir, je ne vallais pas plus de chose aux yeux du monde qu'auprès des tiens. Alors j'ai appris à faire avec, j'ai vécu en silence, je t'ai suivi comme ton ombre, je te regardais, étudiais, j'ai tout appris avec toi et je suis devenue folle. Puis j'ai atteri ici. Tout c'est passé tellement vite que je ne saurais me souvenir ce qui c'était passé durant cette dernière semaine là-bas, loin, là où je ne reviendrai jamais. Finalement, j'étais mieux ici, sans toi. Ma colère était appaisée, ma souffrance de même, et tout cela grâce à ton absence. Je ne cherchais à présent plus ton regard admirattif, je ne guêtais plus les encouragements, les compliments, j'étais enfin appaisée de tout cela. Pourtant, j'ai continué la peinture, cette fois non plus dans le but de te plaire, mais parce que j'aimais cela, parce que je vivais pour elle. Je suis l'allégorie de la peinture. Puis je l'ai rencontré, lui, l'homme tatoué, je l'ai suivi, je l'ai observé, et il a fini par m'observer à son tour, un soir alors que je peignais. Il m'a demandé de le peindre, sa question laissant entendre qu'il n'y avait pas plusieurs réponses possibles. Alors j'ai accepté, après plusieurs jours à essayer de dompter ma folie, à essayer de me rassurer, de me dire qu'il ne finirait pas comme les autres, tout simplement car je ne voulais pas qu'il finisse ainsi. Alors j'ai peinds, je l'ai peinds alors qu'il exerçait lui aussi son art, la taxidermie et je crois que cela lui a plu, beaucoup plu. Et je devenais presque jalouse de cette peinture qu'il aimait tant, amoureuse de lui comme de tout mes modèles. Dis moi Absconsus, dis moi que tu m'aimes, protèges-moi, serres moi contre toi, embrasses-moi. Je suis cette petite fille que l'on n'a jamais laissé espérer, à qui l'on n'a jamais raconté de contes de fée et qui recherche depuis toujours cette affection nécessaire à la vie d'une enfant. Dis moi Absconsus, dis moi que tu m'aimes. Ma robe noire comme l'ébène se souleva légèrement avec le vent et alors que j'entendis un pas s'approchait de moi, je reculais de quelques pas. Un intrus. Un autre. Un autre fou, un autre meurtrier, sûrement. Peut-être était-il déjà, en train de m'imaginer me briser la nuque quelques mètres plus bas, mais l'on ne tue pas Mona Lisa, ou c'est elle qui vous tue. Je m'appelle Mona Lisa, je vous peins puis vous mourrez. Je tourne lentement la tête, dévoilant à l'inconnu mon visage, et posant alors mes yeux sur lui je murmurre d'une voix vide d'émotions. Absconsus, surprenant, je ne m'attendais pas à toi. Mais, puisque tu es là, dis-moi, je veux savoir, tu me trouves belle, n'est-ce pas ? Oui, bien sûr. Dis-moi, Absconsus, t'arrive-t-il d'être tendre, d'être doux ? |
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Absconsus Farewell
◭ messages : 511 ◭ date d'inscription : 19/02/2012 ◭ ancien métier : apprenti chez un empailleur.
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| Sujet: Re: firebirds ft. absconsus. Mar 6 Mar - 17:52 | |
| Le temps file, le temps défile à toute allure dans ce pays qui n'est pas le sien. Ses journées sont rythmées par de longues marches dans la forêt, des marches si longues que ses muscles finissent usés, ses bras couverts de bleus et le laissant encore plus maigre que ce qu'il était déjà. Il avait la réputation d'être un véritable sac d'os, endurant et infatigable, mais sa peau pâle que seuls les tatouages parvenaient à noircir était tendue sur ses os saillants. On pouvait croire qu'il était fragile, mais non, il était fort physiquement et psychologiquement. Il ne craignait pas d'être éreinté, il n'avait pas peur. Il avait pour habitude d'affronter la mort droit dans les yeux, de la regarder froidement. Il la défiait. Mais c'était Absconsus qui gagnait toujours, il la devançait, armé seulement de scalpels ou de ciseaux.
Il marchait dans l'obscurité de la forêt, le bruit de ses pas masqué par le sol tapissé de feuilles moisies de la forêt. Son tee-shirt blanc et sali par ses escapades était un peu troué. Absconsus avait beau être habillé modestement, il gardait toujours cette beauté froide sur on visage anguleux, un des rares cadeaux qu'on lui avait offert dans sa vie. Après de longues minutes de marche accidentée, il arriva sur la falaise qui surplombait le Lac de l'Atlas. Et devant, il y avait une funambule qui dansait sur le rebord dangereux de la falaise, sa crinière flamboyante s'agitait dans le vent, ainsi que les pans de sa robe sombre. Mona Lisa. Un petit sourire vint se nicher sur les lèvres d'Absconsus. Il la regardait glisser sur la pierre, elle était à deux doigts de tomber. Un pas de travers, et c'était fini. Elle se retourne, et son visage apparaît alors. Ses yeux sont d'un bleu assez splendide, et la pâleur de sa peau crée un joli contraste avec ses cheveux roux. Mona Lisa était d'une beauté foudroyante, et d'un côté elle semblait n'être réservée qu'à Absconsus. En effet, il était tombé sous le charme de ses peintures. Elle avait eu l'audace de le peindre en plein travail, et il était amoureux de ce tableau. Il dégageait tellement de chose, et cet art subtil était quelque part fait de la main de Mona Lisa et d'Absconsus. En effet, on pouvait y voir une foule de détails, et le taxidermiste en était le principal sujet. Cette fille avait un talent fou, et qui pouvait le soupçonner rien qu'en la regardant ?
« Absconsus, surprenant, je ne m'attendais pas à toi. Mais, puisque tu es là, dis-moi, je veux savoir, tu me trouves belle, n'est-ce pas ? Oui, bien sûr. Dis-moi, Absconsus, t'arrive-t-il d'être tendre, d'être doux ? » Il recula de quelques pas, puis s'appuya contre l'écorce d'un arbre, un air désinvolte sur son visage d'ordinaire sur froid. La tendresse et la douceur. Ces deux mots le faisaient rire. Il ne faisait pas partie de ceux qui avaient connu la tendresse, ou même la douceur. Un baiser de la part de sa mère ou encore une étreinte de son père, c'était trop demander ? Apparemment, ça leur avait coûté. La tendresse, Absconsus devait aller la chercher seul, dans le frisson des caresses ou dans la chaleur du contact de l'autre. Il se décolla de son appui, puis s'approcha lentement de Mona Lisa. Il s'approcha si près d'elle que son buste frôlait ses seins. « Et c'est quel genre de tendresse, que tu recherches, Mona ? Des baisers, des caresses ? Les deux peut-être ? » il soufflait ses paroles sur son beau visage, un sourire évasif sur le visage. Son index se dressa et il glissa sur la joue parsemée de tâches de rousseur de son interlocutrice. Il descendit jusque dans son cou, puis recula d'un pas. Il n'était pas capable d'un trop plein d'affection à donner. Car l'affection, il la puisait dans une réserve limitée. Il était partagé entre la peur de s'attacher et la répulsion des autres. Et là, avec Mona, c'était un mélange des deux. |
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Mona Szcezniak
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| Sujet: Re: firebirds ft. absconsus. Mar 20 Mar - 18:23 | |
| Et je me perds à nouveau dans le bleu de la mer qui s'étend face à moi. Etendue paisible dont le calme ne semblait être perturbé qu'à la vue de cette étrange falaise blanche, formant des vagues pour s'écraser contre la paroi de pierre. Choc des éléments. L'eau contre la Terre. J'étais ici, l'élément de feu. Mes cheveux se répendaient dans l'air tels de véritables dragons de feu tandis que mes mains suivaient les mouvements du vent. Rien n'était à présent plus réel. Tout était comme si le temps c'était momentanément arrêté, comme si nous vivions dans une faille temporelle, loin de cette réalité qui était si proche il y a de cela quelques mois. Je n'étais à présent plus rien, comme oubliée à jamais, comme si je n'avais jamais existée. Plus aucune trace de mon passage sur Terre, pas de larmes, par de regrets, la vie avait repris son cours de l'autre côté et je mourrais ici à petit feu. Tu ne m'auras au final jamais regardé. Tu ne m'auras jamais fixé dans les yeux. Tu ne m'auras jamais dit à quel point tu tenais à moi, à quel point je t'étais chère, tu ne m'auras jamais appelée ta fille. J'étais vouée à vivre ici dans cette idée ineffaçable de n'avoir jamais été important pour quiconque. Tu as repris ta vie. Je t'imagine en ce moment-même dans les bras d'une nouvelle femme, lui faisant un gosse sans qu'elle ne s'en doute encore. Je t'imagine dans deux semaines, les cheveux ébouriffés par la nuit passée auprès d'une autre, le regard vide, celui-là même qui ne te quittait jamais, la chemise mal boutonnée, allé ouvrir la porte, la voir dans l'encadrement, en pleurs, serrant un gadget dans les doigts et se laissant tomber en larmes sur le devant de ta porte, te suppliant de l'aider parce qu'elle ne voulait avorter, c'était contraire à la religion de ses parents. Pauvre petite naïve. Je la plaindrai presque. Et je te vois ensuite, ton visage vide d'expression, lui dire assez gentiment d'aller se faire foutre plus loin ou de passer par la fenêtre, que cela serait plus rapide et qu'elle n'aurait pas à décevoir ses parents, puis tourner les talons, rentrer dans ton appartement et lui claquer la porte au nez. Tu irais ensuite dans ta chambre, où l'autre t'attenderait, son regard plein d'admiration, de tendresse et même d'amour, tu prendrais ses affaires les jetteraient pas la fenêtre, lui jetterais son sac dans les bras et la mettrais à la porte sans aucune délicatesse. Puis tu t'affalerais sur ce vieu fauteuil en cuir, tu passerais ta main dans tes cheveux et tu appelerais ton travail, inventant une excuse, un décès dans ta famille, te permettant d'aller de taper d'autres putes pour la journée. Connard. Mon père est un connard. Il parait que c'est génétique, enfin c'est certainement ce qu'elles auraient dit si elles en avaient eu le temps ou les moyens. Soudain retour à la réalité. La présence derrière moi me sort de mes rêveries. Absconsus. Je te parle, je prononce cette phrase, pleine d'insouciance. J'y crois encore. Je crois encore pouvoir un jour recevoir un peu de tendresse. « Et c'est quel genre de tendresse, que tu recherches, Mona ? Des baisers, des caresses ? Les deux peut-être ? » Je réfléchis un peu. Je ne demande pas de cadeaux, je ne demande pas d'être la préférée, je demande simplement que l'on me considère enfin comme un être important. « Je ne saurais réellement te dire ce que je préferai, n'en ayant pas reçu depuis bien longtemps. Je voudrais juste un peu d'affection, une étreinte, un baiser, des mots agréables. Plus d'ordres, simplement des phrases attendries. » Je ne savais exactement ce que je souhaitais, je voulais simplement qu'il s'attache à moi. Je souhaitais cette reconnaissance, cette preuve d'attachement, cette main glissée dans le dos, carressant doucement ma peau, ces doigts contre ma joue replaçant une mèche, ces lèvres dans mon cou. Je ne fis aucun mouvement, laissant ses doigts blancs glissés contre ma peau, un frisson me parcourant alors au contact de son épiderme. Mes yeux plantés droits dans les siens, je ne vacillais pas, je ne cèderai pas, j'étais sûrement folle, complètement folle, mais je m'étais attachée, j'en étais peut être même amoureuse. « Ou bien alors, toi aussi tu es lâche, toi aussi tu es incapable de te mettre en danger, parce que tu as trop peur de t'attacher, c'en est décevant. Absconsus répond moi, je sais que je ne te laisse pas indifférente. Ne voudrais-tu donc pas un peu de tendresse, un peu de douceur ici dans ce monde sombre et froid ? » |
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Absconsus Farewell
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| Sujet: Re: firebirds ft. absconsus. Mer 21 Mar - 12:02 | |
| Le rejet, le dégoût, la critique. Absconsus n'avait connu que ça, les regards de travers, et tout ce qu'il s'en suit. « Votre fils est tombé bien bas, madame, nous ne pouvons plus grand chose pour lui. » les maîtres et tuteurs n'avaient que ces mots-là à la bouche. C'était le vice qui coulait de leur salive. On avait refusé de tendre la main au garçon quand il était plus jeune. Il avait toujours souffert de cette différence, mais il enfouissait cette douleur dans la noirceur de son cœur. On peut alors croire à un fou, que seuls les morts arrivent à capter l'attention. Mais comme tout le monde, il a été pur. Son crime et le sang sur ses mains ont suffit à l'envoyer bien loin de son berceau, dans une ville où seul le danger demeure, où les rues sont hantées par des criminels bien plus atroces que lui. Y a-t-il un mal à tuer par passion ? Non, il n'y en a aucun. Dans un livre, certains dirons que cela est beau de tuer par amour d'une chose. Dans la réalité, loin de la fiction, l'humain fixe l'acte avec horreur, les yeux devenant blancs, soudain devenu farouche par le crime.
« Je ne saurais réellement te dire ce que je préférai, n'en ayant pas reçu depuis bien longtemps. Je voudrais juste un peu d'affection, une étreinte, un baiser, des mots agréables. Plus d'ordres, simplement des phrases attendries. » il esquisse un sourire, amusé par le comique de la situation. Comment demander de la tendresse à celui qui n'en a jamais reçu ? Elle le regarde droit dans les yeux, elle ne flanche pas. Absconsus fait de même, les jeux de regard le plaisent, il est divertissant de fouiller l'âme d'autrui avec les yeux. « Je ne connais ni la douceur ni le frisson de la tendresse. Seulement celui de l'horreur. » il réponds simplement, mais sa voix semble voilée par un obscur cauchemar. Parfois Absconsus rêve qu'il est tombé au fond d'un gouffre, et qu'il en remonte les parois. Ses mains s'écorchent sur les pierres coupantes. Et dès qu'il respire l'air frais, il est attiré en arrière. Dans ce gouffre où la chute est éternelle. « Ou bien alors, toi aussi tu es lâche, toi aussi tu es incapable de te mettre en danger, parce que tu as trop peur de t'attacher, c'en est décevant. Absconsus répond moi, je sais que je ne te laisse pas indifférente. Ne voudrais-tu donc pas un peu de tendresse, un peu de douceur ici dans ce monde sombre et froid ? » il laisse échapper un petit rire froid. Foutaises ! Il n'est pas capable de douceur, on ne lui a pas appris les bons gestes. Il sait scalper, trier, étudier, observer. Mais tout ce qui appartient au domaine de l'amour est pour lui comme un Falkenberg encore plus terrible. « On ne m'a pas autorisé ce genre de choses, tu sais. Alors apprends-moi, montre moi comment faire. Je te promets de réussir, de t'apporter ce manque que tu as en toi. » dans sa voix, la persévérance semblait vouloir se mêler au désespoir. Il était prêt à faire des efforts pour celle qui le faisait flamboyer, car le simple contact de sa peau laissait comme une sensation de forte chaleur sur son épiderme de marbre. Ce pâle épiderme qui ne connaissait que les lieux froids et stériles. Ses bras tatoués pendaient le long de son corps affreusement maigre, et il laissa tomber ses paupières, de façon à ce qu'elles soient mi-closes. Le contact visuel et hypnotique avec Mona se rompit alors. Il se vouait un peu à elle, esclave de ses désirs pour un court instant. Apprendre à se donner, c'était aussi pour mieux recevoir. L'espoir d'un peu de tendresse s'imposa à son esprit. Il désirait ça, en cet instant. Rien d'autre. Éprouver des sensations qu'un être traité normalement aurait éprouvé. Mais tout le monde n'a pas cette chance, malheureusement. |
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Mona Szcezniak
◭ messages : 61 ◭ date d'inscription : 29/02/2012 ◭ ancien métier : Artiste peintre. ◭ âge irl : 30 ◭ date de naissance : 27/07/1994
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| Sujet: Re: firebirds ft. absconsus. Mer 21 Mar - 16:58 | |
| Je me suis déjà demandée plusieurs fois si la mort n'aurait pas été préférable. Le noir, le silence, le calme. Tout ce que je connaissais déjà, tout ce qui faisait ma vie sur terre. Après tout, cela n'aurait pas changer grand chose, je ne t'aurais pas manqué, tu n'aurais peut-être même rien remarqué, tu n'aurais pas pleuré. Je me serais faite enterrée, seule, avec un curé mal à l'aise qui serait parti rapidement. Puis ma tombe serait restée là, parmi toutes les autres, sans jamais se faire remarquer de par les fleurs qui l'ornait pour la bonne raison que personne n'en aurait laissé. Après tout, être ici à Falkenberg, c'était comme être mort. Mon existence sur Terre était devenue néant. C'était comme si je n'avais jamais existé, et cela te satisfaisait, tu en était d'autant plus heureux. Ne s'aggissait-il pas d'une demande toute à fait normale ? Les êtres humains avaient besoin d'affection, de tendresse, de compassion. Mais je n'étais plus tout à fait humaine, j'avais perdu mon coeur, j'avais perdu mes sentiments, mes passions, j'avais perdu tout espoir de pouvoir un jour sourire. Mes journées là-bas étaient monotones, sombres, tristes. J'avais perçu l'arrivée à Falkenberg comme un changement, la possibilité d'avoir enfin une nouvelle vie, et j'avais enfin oser espérer à nouveau.
Mes yeux plongés droits dans les siens, je ne bougeais pas d'un cil. Dans ma tête, je peignais son âme, c'était beau, c'était sombre, c'était compliqué, peu précis, un dessin au fusain, des traits entremêlés.. « Je ne connais ni la douceur ni le frisson de la tendresse. Seulement celui de l'horreur. » Un léger rictus prenait forme sur mes lèvres. L'horreur, je connaissais aussi. J'avais pendant longtemps entendu des mots plus affreux les uns que les autres à mon effigie. Pour eux, j'étais un monstre, une femme sans coeur, sans peine. A qui la faute ? « On ne m'a pas autorisé ce genre de choses, tu sais. Alors apprends-moi, montre moi comment faire. Je te promets de réussir, de t'apporter ce manque que tu as en toi. » Il ferme les yeux, baisse ses paupières, et le dessin disparaît de mon imaginaire alors que je continue de l'observer. Mon regard carresse son visage, son cou, ses épaules, ses bras avant de remonter à nouveau jusqu'à son visage. Mes doigts glissent alors contre la peau diaphane de son bras gauche, carresse qui électrise le bout de mes doigts, avant de se glisser doucement dans sa main. « Je ne sais pas. Je ne sais pas comment m'y prendre, on ne me l'a jamais appris non plus. Tu sais, dans ma vie, je n'ai eu que mon père, et il ne m'a jamais rien appris. Je n'ai jamais eu le droit à des baisers le soir avant de m'endormir, on ne m'a jamais fait croire à ces songes que l'on raconte aux enfants.» Tu ne m'as jamais dit qu'à Noël un gros monsieur se glissait dans la cheminée, tu ne m'as jamais dit qu'une souris viendrait récolter mes dents, tu ne m'as jamais raconter d'histoires, tu n'en avais pas le temps. Tu ne voulais pas perdre ton temps avec ton gosse, tu voulais aller les voir elle, gouter au plaisir charnel, et ainsi tu oubliais de venir me chercher à la sortie de l'école. Glissant mes deux mains contre sa taille, je viens lover ma tête contre son cou où mes lèvres déposent doucement un baiser. Puis je m'écarte. Ce trop plein de tendresse m'effraie, je n'y suis pas habituée, j'ai peur de mal m'y prendre. Alors je rompt tout contact et le fixe à nouveau dans les yeux. « C'est assez étrange comme sensation.» Je fixe à nouveau son regard, mon visage à présent très proche du sien, nos lèvres n'étant à présent qu'à quelques centimètres d'écart. Je cherche une quelconque lueur permettant de me guider un peu, je suis complètement perdue. Toute étourdie par cette nouvelle sensation, ce nouveau sentiment. Toute abassourdie par cette nouvelle promesse d'une once de tendresse.
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Absconsus Farewell
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De quoi es-tu coupable ? ◭ mes complices: mon scalpel et mes ciseaux. ◭ mon crime: mon travail.
| Sujet: Re: firebirds ft. absconsus. Dim 25 Mar - 7:24 | |
| Il n'était pas méchant. Absconsus n'était pas méchant. Il pourrait le hurler sur tous les toits, dire que non, son n'âme n'est pas victime de quelque corruption. Il pourrait s'arracher les cordes vocales à dire que tout ce qu'il fait c'est par passion. Mais qui croirait quelqu'un qui est qualifié de dément ? Personne. Mettez-lui une camisole de force ! Faites quelque chose, enfermez le ! Pourvu qu'il ne nous touche pas. Et tous ces horribles sous-entendus, Absconsus les ressentait au plus profond de lui. Certes, il est prouvait un plaisir morbide envers la souffrance, la destruction et surtout la mort. Il était craint pour ses actes, pour l'image qu'il renvoyait. Mais qu'est-ce qu'il était vraiment, alors ? Personne, probablement. À Falkenberg, il s'était rempli de vide, ne souciait plus de la faim, ou de la soif. Son vide intérieur trahissait son physique. Il était maigre. Et pourtant, une beauté froide persistait sur ses traits saillants et anguleux.
Les doigts de Mona glissaient sur son bras, laissant derrière eux un sillage enflammé. Sa main les emprisonne alors, à la manière des barreaux d'une prison sur un fugitif. « Je ne sais pas. Je ne sais pas comment m'y prendre, on ne me l'a jamais appris non plus. Tu sais, dans ma vie, je n'ai eu que mon père, et il ne m'a jamais rien appris. Je n'ai jamais eu le droit à des baisers le soir avant de m'endormir, on ne m'a jamais fait croire à ces songes que l'on raconte aux enfants. » lui non plus, n'avait pas le droit à ce genre de chose. Une étreinte, des lèvres sur le front, ou même tenir une main. Était-ce trop demander ? Était-ce trop, d'accorder une attention à son fils ? Absconsus avaient souvent espéré que ses parents culpabilisent après qu'il soit interné à Falkenberg. Il voulait qu'ils se disent qu'ils ont manqué leur fils. Qu'ils n'ont jamais été là quand lui en avait besoin. Ils ont ignoré tous les pleurs, les cris, les cauchemars et les peurs. Ils l'ont laissé grandir tout seul, et Absconsus s'est alors enfermé tout seul dans la prison de son âme. Dans le fond, c'est qui, la cause de la destruction ? Les mains de la flamboyante fille viennent enlacer sa taille, ses lèvres déposent un baiser dans son cou. Magnifique étreinte charnelle. Coup de poignard au cœur. Le poids de la solitude, probablement. Le taxidermiste laisse échapper un frisson, qui le parcoure sur toute l'échine. Un sourire paisible caresse la bouche d'Absconsus pour un court instant, puis il s'efface dans le vent furieux. Elle s'écarte alors, et le vent, et le froid pénètrent le squelette, si bien que la morsure des rafales semble douloureuse pour lui. « C'est assez étrange comme sensation. » il hoche lentement la tête, incapable d'un autre mouvement. Pourquoi la tendresse ne peut-elle pas se traduire par une quelconque paroles ? Des mots valent bien mieux que des gestes, Absconsus l'avait appris tout au long de sa vie. « Je crois que je ne suis pas fait pour être tendre. Je crois que les gestes sont inutiles. J'ai besoin de paroles, de promesses. Quelque chose pour chasser le blizzard qui rugit en moi. » il s'entoure des bras, et fixe Mona droit dans les yeux, incapable de faire une toute autre chose. Son épave paralytique est immobile, mais ses neurones bouillonnent. Le trop plein d'attention l’écœure. |
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