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 hurt like heaven ◐ genesis

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A. Cassandre Tchaïkovsky

A. Cassandre Tchaïkovsky



◭ messages : 716
◭ date d'inscription : 15/01/2012
◭ ancien métier : botaniste.
◭ localisation : la vieille serre.
◭ âge irl : 29
◭ date de naissance : 07/11/1995

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: mes mains.
◭ mon crime: c'était un accident. (meurtre de son fils)

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MessageSujet: hurt like heaven ◐ genesis   hurt like heaven ◐ genesis I_icon_minitimeDim 26 Fév - 12:55


Il y a des jours comme ça, où rien ne va. Ce n'est même pas une question de bonne ou mauvaise humeur, c'est surement une question de malchance. Il y a des jours comme ça, on a plus envie de rien, juste de se jeter du haut d'une fenêtre et partir. Disparaitre définitivement. La gorge nouée, les mains dans les poches, je marche. Sans vraiment savoir où je vais, à vrai dire. Des vieux souvenirs me collent la tête, des vieux souvenirs me ravivent des sentiments que je veux faire disparaitre. Je déglutis, nerveux. Falkenberg, ce lieu me fait peur. Pourtant, je suis à ma place. Responsable du meurtre de mon fils, responsable de la pire chose qui soit. Je suis un monstre, une bête. L'émotion grimpe, petit à petit, je revois son visage souriant, je revois le premier jour de sa venu au monde. Je revois beaucoup trop de choses. Mes dents grincent, j'ai envie de hurler, j'ai envie de partir. Le rejoindre. Déboussolé, je m'écroule à moitié contre un mur, peut-être celui d'une maison, je n'en sais rien. Il y a des objets au sol, peut-être des bouts de verre, que ce que j'en sais ? Je ne vois pas assez bien, tout est flou. Mes poings se serrent au sol et toute ma haine, je la relâche dedans. Je ne ressens rien, je ne sais pas l'état de mes mains et pour être sincère, je m'en contrefiche comme de la dernière pluie. Tout est trop compliqué, tout se mélange. Je suis une bombe à retardement, je suis prêt à exploser, éclater. Mon coeur implose, la culpabilité me ronge. Tout en inspirant un long moment, je décide à me lever à nouveau. Ce que je vais faire ? Je n'en sais rien, une bêtise surement. Je ne prends pas le temps de regarder attentivement ma main droite, elle saigne mais la douleur, je ne la connais pas. Glissant mes mains dans mes poches, je m'avance. Une âme errante, à la recherche de réponses à ses questions, comme par exemple: pourquoi ? Pauvre désespéré que je suis. Parait-il qu'on n'échappe pas à la fatalité. C'est possible. Plus le temps passe, et plus je me dis que cette phrase a un certain sens réel. Vie tragique, vie mauvaise. Elle donne et reprend tout ce qui est important à nos yeux. J'aurais dû partir à la place de mon fils, malgré sa maladie, il aurait dû continuer de vivre. La science progresse de jours en jours, quelqu'un aurait pu trouver un antidote, un traitement. Mais rien. Maintenant, c'est fini.

Voilà maintenant un moment que je marche sans vraiment savoir ma destination, je passe dans la foret sans prendre attention à ce qui m'entoure. Dans Falkenberg, il y a une certaine beauté, sauf que je n'arrive pas à la voir. Je ne vois que le mauvais côté des choses, pas le bon. Après tout, être enfermé ici jusqu'à la fin de sa vie, est-ce un bon côté ? Surement pas. C'est un asile, une prison, un endroit clos dont personne ne peut s'échapper. Nous sommes comme des animaux en cage, à tourner en rond, attendre que le temps passe. Parce que de toute façon, il ne nous reste que ça à faire ici. Nous sommes surveillés par des forces de l'ordre empêchant quelconque problème - du moins la plupart du temps, comme des bêtes au zoo. Je suis dégouté, révulsé. Mais, d'un sens, nous ne sommes pas vraiment humains ici. Parfois, je croise des personnes coupables de massacres ignobles, sanglants. Je suis un " petit joueur " à côté, comme j'ai déjà pu l'entendre à plusieurs reprises. Petit ou grand joueur, je suis coincé ici, comme tout le monde. Pour un crime, pour une chose ignoble. Je calme mes émotions, je ne dirais pas que c'est la paix, mais ... Je suis calme. Je sens mon coeur ralentir, à la vue qui s'offre à moi. Je suis sur une falaise, et la vue est splendide. Un sourire, presque niais s'accroche à mon visage, comme un gamin qui aurait découvert un trésor. Puis, tout à coup, je sens mon énergie tomber, je me sens faiblir petit à petit. Peut-être à cause d'un geste inconscient venant de ma part ? Ne ressentant pas la douleur, je ne sais pas d'où ce manque peut venir, je me rappelle encore des paroles du médecin à l'hôpital qui m'a dit: tu peux mourir à tout moment. Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres, baissant mes yeux sur mon pantalon, je vois une tâche de sang. Je sors ma main de ma poche et là, c'est le drame. Une superbe coupure, profonde ou non, je sais que le temps que je le remarque, j'ai perdu pas mal de sang, je pense ? Murmurant une simple injure quelconque, je laisse passer. Je crois être à un stade, où je me dis que, mourir ou vivre, ce n'est pas plus important que la chose que j'ai pu faire. La culpabilité me ronge, elle me bouffe et continuera à le faire, jusqu'à la fin.
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Genesis E. Malone

Genesis E. Malone



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◭ date d'inscription : 20/02/2012
◭ ancien métier : Interne en médecine, département : chirurgie urgentiste.
◭ localisation : Dans mon studio, ou bien sur mes patins.
◭ âge irl : 30
◭ date de naissance : 20/10/1994

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: Complice ? Non. Le vrai coupable ? Son ex-petit ami.
◭ mon crime: Son ex-petit ami a tué un homme. Elle a eu le malheur bête et méchant de lui arracher l'arme d'entre les mains, mais trop tard. Prise sur le fait, alors qu'elle était innocente.

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MessageSujet: Re: hurt like heaven ◐ genesis   hurt like heaven ◐ genesis I_icon_minitimeMar 6 Mar - 18:18




Les prunelles bleutées se levèrent vers le ciel. Il n’était pas spécialement couvert. Pas spécialement découvert. Le soleil ne brillait pas, mais il ne pleuvait pas. Le temps était dans un entredeux parfait. Tout comme la ville qu’il surplombait, qu’il baignait dans cette atmosphère si étouffante et morbide, pour une personne qui n’avait rien à faire ici. Genesis laissa retomber son regard sur un arbre étrange, laissant un léger soupir glisser d’entre ses lèvres menues. Bien sûr que non, sa vie n’était pas un calvaire, qu’allez-vous croire comme ça. Elle avait juste perdu ce qu’elle avait de plus cher au monde, mais elle s’était habituée à l’idée. Elles était là depuis quelques temps, déjà, mine de rien. Pas non plus une éternité, quelques semaines tout au plus, mais cela suffisait en général pour commencer à se faire une raison, surtout pour quelqu’un de sa trempe. La seule chose qui lui arrachait des larmes très régulièrement était la pensée envers son meilleur ami, qu’elle avait osé laisser de l’autre côté. Dans le vrai monde. Alors qu’il avait besoin d’elle. Elle ne s’était rendue compte que bien trop tard de toutes les erreurs qu’elle avait commises. Rester avec Steve, la plus grosse de ces erreurs. Et celle qui lui avait mis les menottes autour des poignets. Maintenant, elle était là, et bien coincée. Elle n’avait plus aucun moyen de dire à Arsène à quel point elle était désolée. Elle en souffrait terriblement. Elle s’était rendue compte à la dernière seconde que c’était avec lui qu’elle aurait dû aller. Enfin, pas pour amour, bien entendu, elle connaissait bien son traumatisme. Mais lui au moins, il l’aurait protégée. Il aurait été jusqu’à se vendre à sa place si elle avait commis un crime, il l’aurait défendue. Et jamais il ne l’aurait frappé. Il avait failli se faire tuer par Steve à cause d’elle. Parce qu’elle se laissait faire lorsque son petit ami la ruait de coups, et que le jeune homme n’avait plus supporté. Doucement, Esi laissa sa main glisser le long de son avant-bras, barré d’une fine cicatrice. Un jour où Steve avait cassé un verre, et qu’il avait tenté de la taillader avec. Folie douce et macabre, pulsion meurtrière, fantasme de voir le sang de la femme qu’il aimait. Mais il s’était tellement entaillé la paume de la main que ça l’avait coupé dans son élan. Elle ne s’était pas occupée de son bras, prenant directement en charge les mains abîmées de son petit ami qui s’était mis presque à pleurer, de désespoir d’avoir recommencé avec ses crises de folies sanguinaires contre elle, de douleur de s’être ainsi coupé. La place de Steve n’était pas au milieu des gens. Elle était dans un institut spécialisé, pour les malades mentaux de préférence. Mais ça, Genesis n’avait jamais voulu l’admettre. Le résultat ? Elle était ici, à cet instant précis. Dans la forêt de Falkenberg, à marcher comme une âme en peine, tentant désespérément de se changer les idées. Mais de quoi ? Elle était mal. Mal en point, mal dans sa tête. Elle essayait de sourire, mais elle ne trouvait pas de quoi s’occuper. Le chant la réconfortait de moins en moins. Elle avait besoin de se plonger corps et âme dans une tâche. S’occuper de quelque chose, ou de quelqu’un. Exercer la médecine lui manquait, pour cette raison précise qu’elle avait au moins quelque chose d’intéressant à faire de ses dix doigts. De la même manière le roller derby était désormais un trou en elle. Elle avait beau avoir récolté pas mal de jolies blessures durant toutes ces années, elle adorait ce sport. Et elle aurait tout donné pour pouvoir le pratiquer ici, à Falkenberg. Mais très sérieusement, qui aurait souhaité faire partie d’une équipe de ce sport, hein ? Alors elle se contentait de patiner dans son coin, se laissant glisser sur le bitume dès qu’elle pouvait, dès qu’il ne faisait pas trop mauvais ou trop froid, ou que les gens n’étaient pas trop de sortie. Souvent en fait. Elle ne faisait pas réellement attention aux conditions. Mais aujourd’hui, c’était dans des bonnes vieilles doc martens que la petite puce se baladait. Les patins à roulette dans la forêt, pas vraiment une bonne idée. Elle allait les bousiller plus qu'autre chose et en plus ça n'avancerait pas. Inutile, quoi. Et il valait mieux éviter ce genre de choses inutiles. Elle glissa les mains dans les poches de sa veste en jean, faisant quelques pas dans la mousse. Elle grimpait, sans trop savoir où, ni pourquoi, ni comment. Elle ne se posait plus de questions. La vie ne lui en avait pas posé, elle. Elle s'était contentée d'un peu tout lui prendre et de la laisser choir au milieu d'un village rempli de dangereux criminels.

Le pied de l'irlandaise se prit soudain dans une racine, la faisant tomber au sol. Elle pesta tout en se relevant, époussetant ses vêtements colorés, jetant un coup d'oeil à la paume de sa main, éraflée par l'écorce de l'arbre auquel elle avait tenté de se rattraper. Bon. Bravo. Ça ne lui suffisait pas d'être enfermée là, il fallait en plus qu'elle joue les maladroites et se blesse. Elle tâtonna sa poche de pantalon. Mouais. Aiguille stérile et fil ne lui seraient d'aucun secours. Il lui aurait fallu du désinfectant et des pansements. Elle avait bien ça quelque part, mais pas là. Et puis la plaie n'était pas assez grave. Oui, mademoiselle Malone se trimbalait avec son matériel de survie partout. Pourquoi ? Petit un, on est à Falkenberg les enfants. Les psychopathes sont en libertés là-dedans et si y en a un qui a sévi, elle se sentirait terriblement mal de ne pas pouvoir secourir quelqu'un. Et petit deux, elle avait passé un an avec un homme qui la frappait. Elle savait se soigner seule maintenant, et elle emmenait toujours quelque chose pour. Au cas où. Simple prévention. Elle n'avait plus confiance en personne, bien qu'on puisse croire le contraire en la voyant, parfois. Elle ne trahissait pas la confiance des autres. Jamais. Mais elle n'accordait pas la sienne. Trop peur d'être trahie à nouveau.

Lentement, elle termina de gravir la petite côte. Elle pensait être seule, mais non. La silhouette d'un homme lui tournant le dos était là également. Mais cet inconnu lui était familier. Déjà vu. Le botaniste. Comment s'appelait-il déjà ? Cassandre. Elle l'avait rencontré un jour où par curiosité elle avait décidé de se rendre aux serres. Il y était, et elle lui avait adressé quelques mots, s'intéressant aux plantes présentes. Elle n'était pas restée très longtemps mais elle avait senti que cet homme n'était pas comme tous ceux qu'il pouvait y avoir à Falkenberg. Plus doux. Blessé par la vie, meurtri. Lentement, elle s'approcha de lui. « Hé, bonjour... » souffla-t-elle d'une petite voix. Soudain, elle se rendit compte que quelque chose clochait. Il jurait, sans probablement l'avoir entendu. Elle le contourna très rapidement, ne prenant pas garde au fait d'être placée tout au bord de la falaise. La poche tachée de sang lui sauta aux yeux. Elle eut une inspiration effrayée, tandis qu'elle écarquillait les yeux. « Mon dieu ! Mais qu'est-ce que tu t'es fait ? » C'était Genesis dans toute sa splendeur. Se mêler d'une chose qui ne la regardait pas, pour aider. Mais là vu son air pâlot il avait réellement besoin que quelqu'un fasse quelque chose pour lui. Un instant elle fut tentée de l'obliger à s'asseoir, mais elle s'abstint. Elle n'avait pas envie qu'il la repoussé. Il avait besoin d'elle. Soudain, un petit détail tiqua dans un coin de sa tête. Comment avait-il fait pour perdre autant de sang sans apparemment s'en rendre compte, aux vues de son comportement à la découverte de sa poche ensanglantée ? « Tu n'as pas ... Mal ? » Voilà qui était une question intéressante. Elle approcha doucement ses doigts fins et éraflés de son poignet, sans pour autant le saisir. Elle ne voulait pas le brusquer. Juste l'aider. Et pour ce faire, voir la plaie pourrait accessoirement l'aider. S'il te plaît Cassandre, laisse-toi aider. Tu en as besoin.
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A. Cassandre Tchaïkovsky

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MessageSujet: Re: hurt like heaven ◐ genesis   hurt like heaven ◐ genesis I_icon_minitimeDim 18 Mar - 20:13



C'est assez drôle de voir comment l'être humain peut être complexe. Un jour tout va bien, et l'autre tout s'écroule. Il change petit à petit, ne sait pas ce qu'il veut, se partage entre la haine et la joie. Il ne sait pas ce qu'il veut. Je ne sais pas ce que je veux. Faire l'irréparable ou continuer à me battre, continuer à vivre ma " vie " dans cet endroit. Continuer, encore et toujours. Marcher ou mourir, rester debout ou s'écrouler. Faible ou pas faible, je sais qu'à la fin de l'histoire, je vais perdre complètement la raison. Mes souvenirs me hantent, ils me rongent jusqu'à la moelle. Culpabilité, oui, voilà le mot juste et simple qui ne peut que définir mon état d'esprit de presque tout les jours. Les jours sont longs, et je réussis à prendre le temps de réfléchir sur ma vie, mon avant, mon maintenant et pourquoi pas mon après. Je ne vois pas mon futur comme quelque chose de très brillant. Après tout, j'ai déjà tout vécu. Je pense avoir vu des tas de choses dans ma vie, et que maintenant, il faut que j'arrache la page, que je la brûle d'une manière ou d'une autre. Sauf que cette page, ne veut pas, elle est impossible à détruire. Je veux le faire, sans vraiment vouloir. Dire que j'aurais pu le sauver ce soir-là, j'aurais pu ne pas être là, ne pas avoir l'envie de le réveiller, pourtant quand je regarde les alentours, je me dis que tout est fait, tout se repasse sous mes yeux comme une mélodie qui ne veut plus partir. Je n'arrive plus à pleurer, à hurler, parce que après tout, le mal est fait. Ce n'est pas en hurlant que je vais améliorer les choses, ni en restant cloitré dans mes idées sombres. Pourtant, inconsciemment je reste dans mes idées, dans ma bulle, dans un monde que personne ne pourra transpercer. Pauvre dépressif. C'est ce que je me dis, c'est ce que Âsa pourrait penser de moi. En plus d'avoir emmené notre fils six pieds sous terre, je me laisse aller, je me laisse tomber. Pauvre type, pauvre gars. Oui, ce sont des mots bien révélateurs, et réalistes. C'est triste de se dire que, fatalement tout se rejoint, que tout un tas de choses, peuvent donner un résultat déplorable. Je ferme mes yeux un instant, je sens la fatigue faire place dans mon corps, il va finir par me lâcher lui aussi si je continue dans ce chemin.

« Mon dieu ! Mais qu'est-ce que tu t'es fait ? » J'hausse mes sourcils, ouvre mes yeux, je connais cette voix. Mais, je n'arrive pas à placer de visage là-dessus. Un léger flou s'installe dans mon regard, papillonnant des yeux pour mieux voir la personne face à moi, je n'ose pas parler. Je n'ose pas dire un mot. Dans cette " ville " je ne suis plus le type que j'étais avant, je ne suis plus cet homme souriant à tout va, non. Je suis devenu, quelque chose, une personne que je n'aime pas. Mais, dans un lieu comme celui-ci, je n'ai pas tellement le choix. Je suis devenu, méfiant, même désagréable quelques fois. Je retournerais presque à l'état d'animal. C'est alors que je vois enfin le visage, ce visage que je reconnais maintenant. Une femme, des cheveux bruns, un teint rosé, des yeux bleutés et un sourire qui vient s'incruster la plupart du temps. Je ne la connais pas très bien, un simple bonjour, au revoir, rien de très sérieux autant le dire sincèrement. Pourtant, cette femme ... Genesis, oui, c'est ça. Elle a l'air, différente des autres personnes se trouvant ici. Elle a un côté agréable, peut-être justement trop. Genesis est une femme souriante, elle ne mérite pas d'être ici. Mais qui sait ? Je me base peut-être sur du faux. Allez savoir, peut-être coupable d'un meurtre, d'une série de meurtres. Je n'en sais rien, j'en deviendrais presque malade à me faire des films comme ceux-ci. Je sens sa main se poser sur mon poignet, trop tard elle a vu ma blessure, qui est d'ailleurs assez affreuse à voir. Pourtant, la douleur .. Non, je ne la connais pas. Le monde de la douleur, de la souffrance physique, c'est une chose que je ne connais pas, et que je ne connaitrais jamais. J'inspire un long moment, je sens ma force petit à petit me lâcher, je fatigue. « Tu n'as pas ... Mal ? » Fronçant mes sourcils un instant, je me doute que ce doit être étrange pour elle de voir une personne qui ne peut pas ressentir la douleur. Personne n'est au courant ici, ou alors, une mince partie. Je décide alors de m'assoir, laissant mon poignet entre les doigts fins de la demoiselle. Je suis pâle, presque d'un pâle cadavérique. Je me met à rire alors en voyant mon autre main dans un état impeccable. Fixant quelques secondes l'horizon, je secoue négativement mon visage. Question de principes, je dois répondre à sa question. « Pour être sincère, non. Je ne ressens pas la douleur. C'est étrange, tu ne trouves pas ? L'être humain peut être sacrément mal foutu parfois. » J'arbore un sourire, puis tourne mon visage vers elle. Genesis est inquiète, intriguée surtout. Il est vrai que, l'insensibilité congénitale à la douleur, est rare, très rare. Je suis un cas à part. « C'est dommage, je l'aimais bien ce pantalon. » Le sang malheureusement ça ne pardonne pas. Fixant un instant la tâche, je laisse un léger soupir sortir de mes lèvres, je ne sais pas comment réagir face à ma blessure, je ne sais pas si je dois paniquer ou non. Au fil des années, j'ai appris à ne plus m'inquiéter, je me dirais presque à la limite du " jem'enfoutiste ". C'est alors que je tente de dévier la conversation, je n'aime pas m'étaler sur un sujet tel que ma " maladie " si je puis dire. « Que fais-tu ici, Genesis ? »
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Genesis E. Malone

Genesis E. Malone



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MessageSujet: Re: hurt like heaven ◐ genesis   hurt like heaven ◐ genesis I_icon_minitimeMar 20 Mar - 17:49

Genesis regardait avec stupéfaction la main de Cassandre. Le sang s'en écoulait toujours plus, et il n'avait l'air d'absolument rien sentir. Bon. Voilà qui était pour le moins étrange. À moins que ce soit un masochiste ? Non. La réponse était en réalité d'origine médicale et bien plus simple. Il ne l'énonça pas, mais lorsqu'il confirma ne rien sentir, elle n'eut pas besoin de son aide pour diagnostiquer l'insensibilité congénitale à la douleur. Un cas extrêmement rare, pour tout dire. Elle n'en avait jamais rencontré, il était le premier. Mais il y avait un réel avantage à tout ça. Elle n'aurait pas à se soucier de sa douleur, ni de l'anesthésier, lorsqu'elle s'occuperait de sa main. Parce que oui, elle ne comptait pas le laisser crever ici dans son sang. À ce rythme, il pourrait vidé de son hémoglobine, saigné comme aurait pu l'être un animal. Et elle ne tolérait pas ça. Doucement, elle inspecta sa plaie, faisant comme si elle se trouvait face à un patient normal, oubliant qu'il était totalement insensible à la douleur. La question qu'il posa lui effleura l'esprit. Elle ne savait même pas quoi lui répondre. Elle ignorait pourquoi ses pas l'avaient conduite ici plutôt qu'ailleurs. Tout ce qu'elle savait c'était qu'elle ne regrettait pas le détour. Elle allait pouvoir s'occuper de quelqu'un. Et c'était stupide, mais elle avait besoin de s'occuper des gens. De les choyer, de prendre soin d'eux. Il n'avait pas été étonnant qu'elle entreprenne des études de médecine. Elle était faite pour aider les gens. Pour leur prêter assistance, pour les empêcher de mourir de bêtises. Comme par exemple se couper sans s'en rendre compte, à la Cassandre Tchaïkovsky. Doucement, Genesis releva la tête vers son futur patient, lui souriant. Elle ne lui lâchait pas le poignet, le maintenant au dessus du sol de telle sorte à ce que sa plaie ne continue pas de tâcher inutilement ses vêtements. « Je me promenais. Un peu au hasard je dois dire. » Elle ne rajouta pas le "tu as eu de la chance", elle n'était pas du tout du genre à vanter ses capacités de médecin, bien au contraire, elle les gardait souvent pour elle. Lui servant un léger sourire, elle enchaîna rapidement, revenant sur le sujet de sa main, bien qu'il ait tenté de s'en éloigner. « C'est rare d'être insensible à la douleur. » Simple constatation.

Soudain, elle baissa les yeux vers sa blessure. Bon, voilà, le sang avait coulé le long de son propre bras, la chemise blanche était foutue. Hmm. Elle en avait d'autres, ce n'était pas une grosse perte. Et puis au moins ils étaient à un vêtement foutu chacun. Elle poussa un léger soupir, réalisant alors qu'elle lui tenait toujours le poignet et qu'elle ne lui avait même pas encore proposé de l'aider. Relevant les yeux vers lui, plantant son regard bleuté dans le sien, elle osa enfin lui offrir ses services. « Est-ce que tu veux que... Je m'occupe de ta blessure ? Enfin je veux dire, j'ai de quoi te soigner là si tu veux. Ça éviterait que tu te vides de ton sang... » Elle baissa doucement les yeux, un peu timide et gênée par sa question tout de même. Elle n'avait pas pour habitude de demander l'avis des gens sur le sujet. Ordinairement, elle prenait ses ustensiles, et elle soignait, sans s'attarder sur la question. D'autant que là ça devenait urgent. Elle lâcha le poignet du botaniste, le saisissant de son autre main, essuyant la droite sur sa chemise définitivement foutue. Elle fouilla dans sa poche du bout des doigts, afin de ne pas bousiller un jean en plus. Une chemise c'était déjà suffisant. Elle sortit une petite trousse en tissu souple de sa poche, et adressa un sourire à Cassandre, réalisant qu'en fait il n'avait pas vraiment le choix. « En fait, j'insiste vraiment, je refuse de te laisser comme ça. » Pas vraiment autoritaire non plus, mais c'était une évidence. Elle ne pouvait pas le laisser se vider de son sang. « Tu penses qu'on pourrait s'asseoir ? » Oui, ce serait définitivement plus pratique. Il pourrait poser sa main sur un de ses genoux pour la caler, et elle s'occuperait plus facilement de lui. Doucement, elle prit la petite trousse entre ses dents, lâchant son poignet pour déchirer le bas de sa chemise. Foutue pour foutue, autant en profiter. Et pour le reste, elle ferait des chiffons. Ou des bandages. À l'aide du tissu blanc, elle essuya le poignet de Cassandre. Elle était proche de lui, de manière à bien pouvoir travailler. Et tout au fond, elle se sentait gênée de faire ça de cette façon. Elle ne lui avait pas laissé le choix, bien que dans les apparences elle ait tenté de faire comme si. Et c'était sur ce détail qu'elle se sentait coupable. Cassandre n'avait pas voulu qu'on le soigne. Il ne lui avait rien demandé du tout. Elle déglutit doucement, terminant d'essuyer sa peau autour de la blessure. Tentant de nouer un brin de conversation. « Et toi, pourquoi est-ce que tu es ici ? » Petite voix qui se voulait légère, qui tentait de dissimuler la gêne et la honte presque palpables. Non. Elle n'arrivait pas à faire comme si de rien était, comme si cela ne lui faisait rien de lui imposer son choix de le soigner. Elle ne le lâcha pas, mais abaissa sa lingette improvisée. Relevant les yeux vers lui, elle lui jeta un regard mal à l'aise et suppliant, espérant qu'il n'allait pas la repousser. « Dis ça... Ça ne te dérange pas au moins que je fasse ça ? » Elle avait tellement besoin d'aider les autres qu'elle en devenait impérative. Pauvre Genesis.
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A. Cassandre Tchaïkovsky

A. Cassandre Tchaïkovsky



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MessageSujet: Re: hurt like heaven ◐ genesis   hurt like heaven ◐ genesis I_icon_minitimeJeu 29 Mar - 18:53

uc. c'est pour demain soir. I love you
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MessageSujet: Re: hurt like heaven ◐ genesis   hurt like heaven ◐ genesis I_icon_minitime

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