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 « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus

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Dante K. Sienkiewicz

Dante K. Sienkiewicz



◭ messages : 48
◭ date d'inscription : 21/02/2012
◭ ancien métier : Taxidermiste
◭ localisation : Détécé (a)
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MessageSujet: « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus   « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus I_icon_minitimeVen 24 Fév - 18:16

Image à venir.

Il devait être aux alentours de 22h quand j’avais subitement ressenti le besoin de sortir prendre l’air. Cela devait faire pas loin d’une semaine que je restais cloîtré dans mon appartement sans voir personne. Et à vrai dire, ce mode de vie me convenait parfaitement. J’avais la fâcheuse tendance d’être pris d’envies de meurtre dès que je foutais le pied dehors. Et sachant que je contrôlais assez mal mes pulsions, j’évitais donc de quitter mon trou et je continuais à vivre comme un reclus de la société, normal quoi. Sauf que là, l’odeur de renfermé commençait à vraiment me donner la gerbe et je préférais aller à l’encontre de mes principes plutôt que de tapisser le sol de mon habitat avec ce qu’il restait de mon petit déjeuner. Tout en finesse. Je tentai alors de me persuader que faire un tour ne me ferait pas de mal. Si j’avais écouté ma mauvaise conscience, je n’aurais tout simplement pas bougé mon popotin. Mais vu que j’étais un sage garçon, j’avais docilement enfilé ma veste pour aller m’exposer à la morsure glaciale du vent. Ô joie. Le problème, c’est que je savais pas trop où me rendre pour ne causer de tort à personne. Partout où j’allais, j’pouvais pas m’empêcher d’imaginer les passants qui allaient et venaient le long des rues morts. L’image de leurs corps sans vie et moi les admirant depuis mon canapé me frappait obligatoirement l’esprit. C’était plus fort que moi.

C’est alors que j’essayais tant bien que mal de me tenir à l’écart de toute âme qui vive que je l’aperçus. Il était là, se détachant du lot. Je plissai les yeux pour m’assurer que j’étais pas en train de rêver. Ce mec, Absconsus si mes souvenirs sont bons, avait attiré mon attention alors que je lisais la rubrique faits divers d’un journal quelconque il y a quelques temps de cela. Et pour une fois, en voyant sa bouille aux allures angéliques sur la photo qui illustrait l’article, dans ma putain de life, j’avais eu d’autres envies que celle de l’empailler. Quand j’avais vu qu’il était condamné pour le même crime que moi en plus d’être sexy comme un Dieu, je m’étais plus senti. Depuis ce jour, sans même le connaitre, j’avais élevé Absconsus sur un piédestal. J’en avais fait mon idole, au point de brûler d’envie de pouvoir un jour le voir en vrai. C’est pourquoi maintenant qu’il se tenait devant moi, je ne parvenais pas à détacher mon regard de sa silhouette. Mes genoux s’entrechoquaient comme si mes jambes peinaient subitement à supporter mon poids. Je ne pus m’empêcher de sourire en m’imaginant là, planté dans le décor à trembler comme une feuille à l’idée d’adresser la parole à ce mec. Pathétique, surtout en sachant que je m’étais préparé mentalement à voir ce type un jour dans ma vie. J’avais carrément concocté un discours débordant d’admiration à lui déballer sur un plateau d’argent et tout et tout. Et voilà que maintenant que l’occasion se présentait enfin à moi, j’étais tellement paniqué que j’en perdais mes mots. J’suis franchement pitoyable comme mec, j’vous jure. Pour pas passer pour un faible, même si techniquement l’apprenti taxidermiste ignorait tout de moi et donc, que je n’avais aucun risque de ce côté-là, je pris mon courage à deux mains et me décidai enfin à l’aborder. Je dus déployer d’énormes efforts pour avoir l’air naturel. C’est qu’il me faisait plus d’effet que je ne voulais le croire. Dans la hâte, je l’attrapai par l’épaule. Mon hypersensibilité reprit alors le dessus. Je retirai ma main aussi vite que je l’avais posée sur lui et je déclarai d’une voix sûre d’elle :

    « Absconsus, c’est bien ça ? » Je lui laissai pas le temps de confirmer son identité tant j’étais stressé.« Tu me connais sans doute pas mais j’tenais à te dire que j’admire ce que t’as fait. Tout ce que t’as fait. J’ai suivi ton affaire de près et sérieusement, je vais pas y aller par quatre chemins : tu me fascines. Ca fait un moment que je prends exemple sur toi. T’es mon modèle. »


Je me rendais pas compte qu’en parlant de la sorte, je venais presque de lui faire une déclaration. Et à vrai dire, je m’en foutais pas mal. J’avais juste dit ce que j’avais à dire. Le reste n’avait aucune importance à mes yeux.
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Absconsus Farewell

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MessageSujet: Re: « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus   « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus I_icon_minitimeSam 25 Fév - 9:16

Il fait nuit, et pourtant, Absconsus était en train traîner dans les rues sombres de Falkenberg, au risque de se faire ouvrir le ventre en deux par un truand à moitié écervelé. Mais il ne craint pas ce genre de personnages, lui, armé seulement d'un scalpel et d'une paire de ciseaux, il pouvait faire bien des dégâts. Malgré l'heure, bon nombre de prisonniers arpentaient les rues, ils devaient être en train de se noyer dans leurs regrets et prier tous les dieux possibles pour pouvoir rentrer chez eux. Absconsus sentit une présence dans son dos, puis une main se cramponna à son épaule. Il se retourna alors, le poing en l'air, la main le lâcha aussi vite qu'elle était venue et l'homme tatoué baissa alors son bras, voyant qu'il n'y avait là aucune menace. Un parfait inconnu se tenait devant lui. Il le détailla de haut en bas et d'un bref coup d’œil, un sourcil haussé. « Absconsus, c’est bien ça ? Tu me connais sans doute pas mais j’tenais à te dire que j’admire ce que t’as fait. Tout ce que t’as fait. J’ai suivi ton affaire de près et sérieusement, je vais pas y aller par quatre chemins : tu me fascines. Ça fait un moment que je prends exemple sur toi. T’es mon modèle. » l'apprenti taxidermiste l'écouta, complètement interloqué. Ce gars là devait bien être le seul à avoir entendu parler de lui. Au fond, Absconsus était bien évidemment flatté par tous ces agréables compliments. Cela devait être d'ailleurs l'une des premières fois qu'on lui parlait ainsi, et la partie partie tendre que possédait Absconsus était réellement touchée. Sans un mot, il poussa l'inconnu vers un banc où il le fit asseoir, puis il s'installa à ses côtés, demeurant silencieux, toujours un peu dérouté.

« Cela veut donc dire que tu pratiques la taxidermie ? » marmonna-t-il à son voisin, ses yeux observant les criminels qui défilaient devant eux. « Je suppose que tu ne t'es pas contenté d'empailler de vulgaires animaux, n'est-ce pas ? Tu as voulu tester ce sublime art sur des humains ? » Absconsus marqua une pause, il savait qu'il avait raison. Il était ravi que quelqu'un d'autre que lui pratique la taxidermie, il n'y avait rien de tel que de passer des heures penché sur un cadavre qui allait être sublimé pour l'éternité. Et puis, il s'était trouvé un ''semblable'', et peut-être que cela leur donnerait l'occasion d'exercer à nouveau leur art. Un petit sourire se faufila sur les lèvres d'Absconsus, car il s’imaginait, quelques temps auparavant, dans cette maison qui n'était pas la sienne, à trier divers abats de cette fille, Sasha. Et ça le faisait sourire, car il s'était tellement délecté de ses derniers jours à Londres. Mais ça n'était pas de la nostalgie qu'il ressentait, non, c'était des souvenirs agréables qu'il voulait remettre au goût du jour.

Absconsus tourna la tête vers son voisin, l'observant toujours avec minutie. Il se cachait bien de ses activités, avec sa tête angélique. Il avait l'air tout à fait inoffensif, alors qu'il était probablement l'auteur de crimes plus morbides les uns que les autres. Mais tant mieux, il fallait des gens comme ça, pour peupler Falkenberg. « Tu t'appelles comment ? » demanda-t-il alors. Oui, la moindre des choses était tout de même de connaître le nom de celui qui l'idolâtrait. Absconsus ne s'était jamais senti aussi fier et puissant qu'en cet instant. Il avait tout de même réussi à se faire connaître on-ne-sait-où, et c'était un bel exploit.
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Dante K. Sienkiewicz

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MessageSujet: Re: « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus   « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus I_icon_minitimeSam 25 Fév - 17:06

J’étais là, planté comme un con à attendre sa réaction. En mon for intérieur, je priais pour ne pas qu’il me repousse. Je crois qu’en ce moment même, il ne pouvait rien m’arriver de pire qu’être rejeté par mon idole après lui avoir fait part de ce que je ressentais à son égard. J’me sentais foutrement con, là, à lui sourire comme un imbécile heureux. Ca devait faire cinq minutes que les coins de ma bouche ne s’étaient pas affaissés pour regagner leur position normale. A croire que les traits de mon visage étaient frappés d’une crispation involontaire. C’était particulièrement frustrant, parce que c’était pas vraiment mon genre de plonger dans la niaiserie comme ça. Mais bon, je suppose que ma réaction était compréhensible. Toute personne normalement constituée devait probablement ressentir les mêmes symptômes que moi lorsqu’elle avait la chance de se retrouver face à son modèle. Certes, Absconsus était loin d’être une star de la chanson ou un acteur qui avait la cote auprès des minettes en chaleur, mais moi, je l’admirais. Il devait certainement me prendre pour un fou à force de se faire dévisager de la sorte mais sans déconner, qui ne l’était pas ici ? Ceux qui avaient eu la chance d’être préservés de la folie avant d’atterrir à Falkenberg ne tardaient jamais à le devenir. Cet endroit avait la fâcheuse tendance à pervertir les esprits les plus purs, et à pousser les personnes les plus sensées à la paranoïa.

Lorsque le brun me poussa vers un banc qui se trouvait non loin de là, j’pus sentir mes muscles se crisper un à un. Il n’avait fait que me frôler du bout des doigts mais c’était déjà de trop. Je déplooyai des efforts inhumains pour ne pas réagir à ce contact. En temps normal, je lui aurais probablement balancé mon poing dans la tronche avant de m’écarter de lui pour éviter qu’il ne repose la main sur moi. Mais ce n’était pas une façon de traiter son modèle. Il méritait mon respect. Et il pouvait s’estimer chanceux pour ça. C’était franchement rare que je témoigne autre chose que de l’indifférence et du dégoût envers mes confrères humains. Bref, sans prendre la peine de détacher mon regard du sien, je m’installai à ses côtés. « Cela veut donc dire que tu pratiques la taxidermie ? » J’eus du mal à en croire mes oreilles. Cela voulait-il dire qu’Absconsus s’intéressait un tant soit peu à moi et à mon passé ? Sur ce coup là, je dois dire que je me suis senti particulièrement honoré. Je m’empressai de répondre.

    « Je ne faisais pas que pratiquer la taxidermie. Je vivais pour elle. Et j’dois dire que la vie que je menais avant d’atterrir ici me manque pas mal. » En effet, jusqu’à présent, la taxidermie avait été le seul amour de ma vie. Lorsqu’il me demanda si j’avais également exercé sur des corps humains, je ne pus que lui donner raison. « Tu vois juste. Je devais avoir quelque chose comme une quinzaine de morts à mon actif avant de me faire arrêter. » Je pris une grande inspiration avant de poursuivre sur ma lancée. « D’ailleurs, je ne compte pas me tourner les pouces éternellement. Si je venais à remettre ça, serais-tu de la partie ? »


J’espérais de tout cœur qu’il allait répondre à ma proposition par l’affirmative. Qu’il accepte de travailler en équipe avec moi le temps d’un empaillage équivaudrait à réaliser un de mes rêves les plus chers, même si en ce qui me concernait, quelle que soit sa décision, je ne comptais pas me laisser le temps de perdre la main. J’avais mis tellement d’années à perfectionner cet art que représente la taxidermie à mes yeux que je m’en voudrais si ça venait à arriver. « Tu t'appelles comment ? » Je me rendis alors compte que dans la hâte, j’avais complétement oublié de me présenter. Je remédiai donc à cette omission en répondant de façon simple, rapide et efficace. Mon prénom suffirait, il n’avait pas besoin d’en savoir plus.

    « Dante. »

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Absconsus Farewell

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MessageSujet: Re: « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus   « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus I_icon_minitimeDim 26 Fév - 11:27

« Je ne faisais pas que pratiquer la taxidermie. Je vivais pour elle. Et j’dois dire que la vie que je menais avant d’atterrir ici me manque pas mal. » à ces paroles, Absconsus esquissa un sourire entendu. Tout était tellement réciproque pour lui, son petit atelier que seule une ampoule sale éclairait, tous ces trophées accrochés aux murs. C'était bien la seule chose qu'il regrettait. « Tu vois juste. Je devais avoir quelque chose comme une quinzaine de morts à mon actif avant de me faire arrêter. D’ailleurs, je ne compte pas me tourner les pouces éternellement. Si je venais à remettre ça, serais-tu de la partie ? » une quinzaine de morts ? Le tatoué avait trouvé plus fort que lui, beaucoup plus fort. Il éprouvait du respect pour ce jeune homme. Il l'enviait un tout petit peu sur ce point là, car c'était une grande chance qu'il avait eu, et Absconsus risquait de ne plus le refaire. Cependant, la proposition de l'autre taxidermiste ne pouvait que lui donner envie. Car rien que la perspective de pouvoir exercer son art le rendait tout hâtif. « Bien sûr, ce serait avec le plus grand des plaisirs. J'adorerais pouvoir ré-exercer, surtout avec un professionnel. » Absconsus afficha un sourire franc, qui sortait de l'ordinaire. Il n'était pas de ces gens niais qui passent leur temps à sourire pour un oui ou pour un non.

« Dante. » il pouvait enfin mettre un prénom sur son visage. C'était fou comme il se sentait étroitement lié à ce Dante, sûrement parce qu'il était taxidermiste, et que forcément, ils étaient sur la même longueur d'ondes. Mais c'était plaisant, parce que c'était peut-être là le salut de sa solitude, éternelle ombre qui le suivait. « Enchanté, alors. » répondit Absconsus. Il songea alors que lui et Dante pouvaient former le meilleur duo de taxidermistes sur Terre. Ils étaient tous deux passionnés, il ne se contentaient pas de faire, ils le vivaient. « Si tu veux ré-exercer, il faut trouver un endroit, à l'abri des regards. Et trouver les instruments nécessaires, aussi. » cela faisait trop peu de temps qu'Absconsus était à Falkenberg, il ne connaissait pas des lieux susceptibles d'être utilisables pour pratiquer. Il devait bien y avoir une cabane perdue dans la forêt d'à côté, et si les loups s'approchent trop parce qu'ils ont faim, ils finiront empaillés, et on n'en reparlera plus.

« Et depuis quand pratiques-tu la taxidermie, Dante ? » demanda-t-il. Absconsus présentait rarement de l'intérêt pour d'autres gens, bien souvent, il se fichait bien du monde qui l'entourait. Il avait ce côté égoïste qui faisait qu'il ne s'inquiétait que pour lui. Dante pouvait alors s'estimer chanceux, car ce n'était pas souvent – et même jamais - que le tatoué prenait quelqu'un par l'épaule pour lui demander de parler de lui. Cependant, Absconsus espérait que ce gars là ne serait pas trop à le suivre partout, et à le couvrir de louanges dès qu'il le pourrait. Il tenait à sa liberté tout de même, mais il était prêt à mettre une certaine distance et froideur si le besoin s'en faisait ressentir.
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Dante K. Sienkiewicz

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MessageSujet: Re: « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus   « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus I_icon_minitimeDim 26 Fév - 17:17


« Bien sûr, ce serait avec le plus grand des plaisirs. J'adorerais pouvoir ré-exercer, surtout avec un professionnel. » Ses mots m’arrachèrent un frisson de fierté. En me disant cela, il venait de gonfler mon égo à bloc. Mais, même s’il me considérait comme un professionnel, dans ma tête il était clair que jamais je ne lui arriverais à la cheville. Il avait tort de se fier au nombre de morts que je trainais derrière moi pour me qualifier d’expert. Si j’accomplissais un travail à la chaîne, mes méthodes laissaient fortement à désirer. Je devais travailler aussi proprement qu’un boucher. Parce qu’à mes yeux, seul le résultat comptait, non pas le chemin parcouru pour y parvenir. « Si tu veux ré-exercer, il faut trouver un endroit, à l'abri des regards. Et trouver les instruments nécessaires, aussi. » Je n’avais pas encore eu le temps ni l’occasion d’explorer les alentours. Je me repasse alors en mémoire tous les endroits que j’avais eu l’occasion de visiter pendant mes heures perdues. Je n’avais pas besoin de chercher plus loin que le bout de mon nez pour trouver l’endroit parfait. En effet, ma demeure était située au beau milieu d’un bois qui avait assez mauvaise réputation. Si on se fiait aux rumeurs qui couraient à son sujet, il serait le lieu de prédilection des Blackwood. Le fait que Céleste et moi y habitions ne faisait que confirmer ces on-dit. Pour y vivre depuis quelques mois, je pouvais affirmer qu’il n’existait pas plus tranquille que cette zone de Falkenberg. On ne risquait pas d’être dérangé en plein travail, au moins. De plus, si l’envie nous venait de nous débarrasser de nos brouillons – même si ce n’était pas dans mes habitudes d’échouer dans mon travail –, d’autres psychopathes se feraient un plaisir de s’en occuper pour nous. Et si ce n’était pas le cas, ils feraient sans doute le bonheur des animaux sauvages et affamés qui rôdaient dans le coin. Persuadé que cette zone répondrait à nos attentes communes, je m’empressai de lui faire part de mon idée.

    « Pour l’endroit, j’pense la forêt des Pendus fera l’affaire. Personne ne viendra nous emmerder là-bas. Y a pas âme qui vive. » Je revins ensuite sur la question du matériel que nous aurions à utiliser. « Personnellement, en ce qui concerne mes instruments de travail, j’suis pas bien difficile. J’ai toujours fait avec les moyens du bord. On devrait pouvoir se débrouiller pour se procurer ce qu’il nous faut. Après tout, les outils de ce genre, c’est pas ce qui manque à Falkenberg. Si tu veux mon avis, je suis même certain qu’on peut en trouver à tous les coins de rue. »


« Et depuis quand pratiques-tu la taxidermie, Dante ? » J’hésitai un instant sur la manière de répondre à sa question. Parlait-il de la taxidermie en général ou uniquement celle pratiquée sur les humains ? Je décidai donc de lui donner une réponse concise. Après tout, un excès de détails n’a jamais tué personne.

    « Cela doit faire un peu près six ans maintenant que j’ai empaillé mon premier animal. Les humains ne sont venus que quelques années plus tard, aux alentours de mes 18 ans. Et toi ? »

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MessageSujet: Re: « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus   « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus I_icon_minitimeSam 3 Mar - 7:57

« Pour l’endroit, j’pense la forêt des Pendus fera l’affaire. Personne ne viendra nous emmerder là-bas. Y a pas âme qui vive. Personnellement, en ce qui concerne mes instruments de travail, j’suis pas bien difficile. J’ai toujours fait avec les moyens du bord. On devrait pouvoir se débrouiller pour se procurer ce qu’il nous faut. Après tout, les outils de ce genre, c’est pas ce qui manque à Falkenberg. Si tu veux mon avis, je suis même certain qu’on peut en trouver à tous les coins de rue. » une forêt, oui, c'était une très bonne idée ça. De plus, qui disait forêt disait animaux en tout genre, et cela permettait une grande diversité de trophées. Absconsus hocha la tête, même si pour les ustensiles, il n'était pas vraiment du même avis, il avait toujours travaillé avec des instruments stériles. Il serait dommage que les organes pourrissent. Dans le pire des cas, l'odeur serait immonde pendant plusieurs jours et seulement quelques chiens mourront d'une intoxication alimentaire. Au final, tout était possible.

« Cela doit faire un peu près six ans maintenant que j’ai empaillé mon premier animal. Les humains ne sont venus que quelques années plus tard, aux alentours de mes 18 ans. Et toi ? » six ans, tout de même. Donc vu le jeune âge qu'il semblait présenter, il avait commencé très tôt, alors qu'il n'était qu'un enfant. Apparemment, les passions morbides se réveillaient dès le jeune âge. C'était tant mieux, car cela évitait une attente et un ennui interminable. « Je ne sais pas vraiment, un peu moins que toi. Je dirais trois ans, un peu plus peut-être. En fait, j'étais apprenti-taxidermiste, et je crois qu'empailler des animaux ne me suffisait pas. Alors dans les règles de l'art, j'ai voulu l'exercer sur une fille. J'avais mis ses abats dans le frigo, son copain était sûrement ravi en rentrant chez lui ! » une sorte de petit rire gagna Absconsus, car il s'était tellement délecté du malheur de Jacob qu'y repenser le faisait rire. Il donnerait beaucoup pour pouvoir le reproduire et ainsi ressentir cette même euphorie en voyant souffrir les autres.

Il se leva du banc, et d'un geste de la main invita Dante à le suivre. S'il ne marchait pas, il sentait qu'il allait s'endormir. Ses nuits de sommeil étaient très courtes, à Falkenberg, il n'arrivait pas à faire cinq heures d'affilées. Souvent c'était deux ou trois heures. Après cela, il s'estimait en forme et ne dormait plus. Absconsus sentait ses articulations se dérouiller à chaque pas. Ici, il ressentait le besoin d'être souvent en mouvement. Alors marcher était le seul moyen qu'il avait trouvé pour pouvoir subvenir à ce besoin-ci. « D'où est venue ta passion pour la taxidermie ? » demanda-t-il à Dante, montrant à nouveau de l'intérêt pour ce garçon. S'il avait commencé si jeune, c'était probablement à cause d'un événement particulier dans sa vie. Pour Absconsus, il s'était toujours montré plein d'enthousiasme pour tous les sujets qui touchaient aux choses plus ou moins mortes. Cela effrayait son entourage, mais lui était émerveillé. Il avait eu cette attirance pour la mort sans raison. C'est comme les goûts et les couleurs, ça dépend de chacun.
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MessageSujet: Re: « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus   « L'émerveillement est à la base de l'adoration. » feat Absconsus I_icon_minitime

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