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 chasing cars. (zéphyr)

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Néo Gautier

Néo Gautier



◭ messages : 42
◭ date d'inscription : 25/03/2012
◭ ancien métier : étudiant en médecine légale.
◭ localisation : en pleine recherche.
◭ âge irl : 27
◭ date de naissance : 22/08/1997

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: l'alcool. la tristesse.
◭ mon crime: aimer. motif : trop aimer.

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MessageSujet: chasing cars. (zéphyr)   chasing cars. (zéphyr) I_icon_minitimeMar 17 Avr - 7:55


CHASING CARS FT. ZÉPHYR
WOULD YOU LIE WITH ME AND JUST FORGET THE WORLD ?


Il faisait noir, il faisait peur.

Le nom du monde était souffrance, était mélancolie, était angoisse. Cette même angoisse qui pulsait en Néo, le régissait entièrement. Innocent de tout, coupable de rien. Innocence de rien, coupable de tout. On échangeait deux mots et la vérité éclatait, l’angoisse s’enflammait. Ses membres tremblaient, sa lèvre semblait trouver ça drôle car elle en faisait autant. Tout en lui évoquait angoisse, moqueries simples et abus. Il était attablé à la table de ce bar et semblait enfin comprendre la misérable posture dans laquelle il était. La main possessivement posée sur la chope de bière, il regardait avec une admiration certaine les poivrots qui enchaînaient à n’en plus finir des chansons paillardes.

Tant d’idiotie le surprenait.

Lui-même ne buvait pas beaucoup. Cette coupe de champagne à Noël, ce fond de vodka à l’anniversaire de madame et ce martini dry à l’enterrement de vie de garçon de ce pote. Et la soirée. La soirée qui avait scellé son destin – ou, plutôt, avait attaché son destin à Falkenberg. Il avait bu. Il avait vu. Il avait vu les verres défiler, changeant de mains jusqu’aux siennes, jusqu’à ne plus rien voir. Le flou, le néant, lui.

Il ne voulait pas être seul.

Être seul, c’est être faible. Et être faible, c’est accepter la mélancolie lorsqu’elle vient. Les gens comme Néo ne pouvaient se le permettre. Il était donc en train de regarder ces poivrots se bourrer la gueule en entonnant divers chants quand il avait décidé de partir. Son problème, qui n’était pas n’importe lequel, était qu’il était au fond de la salle, dans un coin sombre et déserté. Il aurait fallu jouer des hanches, des coudes, des pardons et des suppliques pour sortir du bar.

Il n’avait pas réellement le choix.

Les premiers mètres furent avalés en quelques instants et le brun sortit très vite du no man’s land qui l’entourait. Tout se corsa quand le première ivrogne le prit en grippe. Il était d’une taille immensément grande et, malheureusement, aussi large que haut. Une cicatrice rosâtre, récente, barrait son visage : il était lui-même décalé. Un œil droit qui se barrait à gauche, la lèvre constamment tirée dans un rictus méchant, le nez maintes fois brisés et le regard méchant.

Un prédateur.

Et Néo n’était qu’un simple petit gibier. Le rat et le lion. Parfois, le lion avait besoin du rat ; souvent, le rat avait besoin du lion. Cette fois-ci, l’homme ne lui fit aucun cadeau. Il ne le libéra pas en signe de clémence. Non, d’un ton bourru et éméché, il gueula quelque chose comme : « Hé, mon p’tit, c’qui qu’tu pousses comme ça ? » et, voyant que le brun ne répondait pas, pétrifié de peur et de honte de voir autant de regards converger sur lui, il le frappa.

Un bon coup de poing bien saignant et bien musclé qui éclata la pommette gauche de Néo et y laissera sa marque de longs jours.

Le brun s’affaissa, rebondit sur une table avant d’atterrir parterre. Il regarda les talons des hommes se tourner en tous sens, certains le rejoindre parterre et entendit distinctement les bruits de bagarre – violente et alcoolique – autour de lui. Il se lova contre lui-même, compta avec célérité jusqu’à vingt en fermant les yeux et se dégagea de sous la table pour s’échapper de la petite brasserie désormais surpeuplée.

Ces gens lui faisaient peur.

Ils ne pouvaient pas être ses semblables. Il n’en n’avait pas. Comme toujours, il était seul.

Désespérément seul. Il courait à n’en plus finir, estomac et cœur au bord des lèvres, en proie à un mal être indéchiffrable et une paranoïa constante. Le nom du monde était peur. Il était fatigué, exténué, à bout de forces. Deux jours qu’il était là, deux jours qu’il n’en pouvait plus. Il avait mimé le coma éthylique pour dormir dans ce bar dans la nuit, le premier soir, et n’avait pas fermé l’œil depuis. Quarante-sept heures sans repos. Ce n’était pas viable, ce n’était pas possible. Il ne s’arrêta que quand la route s’arrêta, à bout de souffle et au bout du rouleau.

Un lac.

Il s’avança jusqu’à un petit ponton, censé accueillir les bateaux des nouveaux arrivants. Impulsif, il prit place au bord, s’asseyant en laissant le bout de ses pieds effleurer l’étendue aqueuse. Il ferma les yeux et soupira, sentant la partie gauche de son visage s’enflammer, pour lui rappeler le coup de poing qu’il avait reçu.

Le nom du monde était souffrance.

Un mouvement sur sa gauche le fit se redresser, carrer les épaules et tendre chaque muscle de son être. Mèche blond, peau pâle, regard clair. Le nom n’est pas venu à son esprit, pas tout de suite, et quand la personne s’est assise à côté en plongeant son regard dans le sien, le prénom s’est imposé comme une évidence, un nez au milieu de la figure.

Zéphyr.

Néo soupira doucement, avec un petit sourire. « Salut » lâcha-t-il dans un souffle lent et calme, comme s’il n’était pas défiguré, comme si il n’était pas bizarre, comme si elle n’était pas étrange. Comme deux personnes normales, qui passent du temps ensemble, qui s’asseyent sur le bord d’un ponton pour discuter.

Qui ne vivent pas dans un monde de fous.

Spoiler:


Dernière édition par Néo Gautier le Dim 22 Avr - 11:51, édité 1 fois
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Zéphyr J. Bewstick

Zéphyr J. Bewstick



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◭ ancien métier : Prostituée
◭ localisation : Derrière toi

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: Vous.
◭ mon crime: Exister.

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MessageSujet: Re: chasing cars. (zéphyr)   chasing cars. (zéphyr) I_icon_minitimeJeu 19 Avr - 10:43

Ses yeux gris fixés sur la surface plane du lac semblaient refléter l'immensité de la peur qui rongeait son âme petit-à-petit. C'était fini. Tout était fini. Elle n'avait cesse de se répéter ces mots en boucles dans sa tête, dans l'espoir vain de leur donner un sens. Zéphyr passa une main sur l’hématome qui s'étalait sur son visage. Une bosse rougie sur son visage trop pâle. Une tâche d'encre au milieu d'une page blanche. Le contact de sa main contre son propre épiderme lui arracha une grimace. Elle revoyait cette barque qui l'avait déposée ici. Une bouteille jetée à la mer. Son regard lourd de sens qui voulait signifier, s'il te plaît, vient me chercher. Elle n'arrivait plus à vivre dans cet endroit trop glauque, trop oppressant. Elle sentait la folie qui la dévorait, petit à petit, happait le peu de raison qu'il lui restait. Elle ne voulait pas devenir folle. Elle voulait être normale. Elle voulait oublier. Oublier le sang qui avait coulé sur ses mains. Oublier le jugement de la loi. Cette loi qui avait soufflé les dernières cartes de son château branlant. Cette loi qui lui avait payé un allé simple vers l'enfer. C'était si dur. Si dur de regarder la vie en face lorsqu'on se sait condamné à mourir dans le pire des mondes. Si dur de se lever le matin tout en voulant oublier qu'on ne se rendormirait peut être pas le soir. Si dur d'oublier ces rues arpentées par des hommes de la pire espèce. Des hommes qui avaient oublié leur humanité.

L'élancement qu'elle ressentait dans sa joue était là pour lui rappeler qu'elle n'était qu'un poisson parmi d'autre venus se prendre seuls dans le filet. Une biche dans l'enclos des loups. Stupide comédie. Elle serra le poing à s'en faire blanchir les jointures. Ce poing qu'elle aurait tant voulu écraser dans la figure de l'idiot qui l'avait frappée. Vouloir, espérer. Ces termes étaient futiles, ces mots n'auraient pas dû exister. Espérer ne vous aidait pas à vivre. La volonté ne frappait pas les ennemis à votre place. Ce n'était que des fioritures autour d'un texte. Censés le rendre plus beau. Superficielles. Elle avait espéré, Zéphyr. Longtemps. Trop longtemps. Espéré que quelqu'un vienne. Qu'il lui prenne la main et lui dise, vient, on s'en va, ce n'est pas un endroit pour vivre, ici. Vient, allons compter le nombre d'oiseaux dans le ciel, allons tremper nos pieds dans l'eau, prenons le large, laissons le vent nous guider. Il n'était pas venu. Il n'était jamais venu.

Elle s'approcha du lac et y trempa ses pieds nus. Ses yeux plissés semblaient chercher du bout du regard l'autre monde. Le monde qui avait un jour été le sien. Ce monde qui ne l'était plus. Elle aurait voulu hurler cette injustice, mais on lui avait coupé les cordes vocales. On avait ignoré ses cris. On avait éteint le timbre de sa voix. Elle aurait voulu parler. Dire tout, n'importe quoi. Hurler à la vie qu'elle n'était qu'une putain. Caresser le ciel du bout des mots. Il était tard. Trop tard.

Elle tourna la tête. Une silhouette folle dévalait la pente. Elle l'observa un moment, sans bouger. L'eau limpide léchait ses pieds. Les murmures de l'eau troublée par de légers clapotis semblaient lui dire, vas-y. Elle avait peur. Peur que ce soit un énième fou furieux qui viendrait lui cracher sa haine au visage, de par ses mots, de par ses coups. Peur que ce soit un loup, qui, d'humeur affamée, décide de couper court vivement à la vie de l'agneau. Elle s'approcha. Ses pas mécaniques la poussant vers ce nouveau-venu qui faisait écho à sa solitude.

Néo. Le poids de la crainte cessa immédiatement de peser sur son cœur, son corps, ses épaules. Elle s'approcha sans mot dire du bonhomme qui s'était assis sur le ponton et sans rien ajouter se posa à ses côtés. « Salut ». Elle détourna son regard pour le reposer sur le lac sombre qui reflétait la nuit. Les mots auraient pu jaillir. Elle aurait pu le serrer dans ses bras. Mais c'était le poids du meurtre qui faisait appui sur sa gorge. C'était le poids de sa conscience qui l'empêchait d'agir. « Salut ». Sa voix finit par franchir la porte de ses lèvres, enrouée par le silence, ce silence qui était sa prison. Mais avec Néo, c'était moins compliqué. Tout paraissait normal. Elle-même aurait pût paraître normale. Elle plongea ses yeux délavés dans les prunelles noires du jeune homme et esquissa un maigre sourire. Sa joue était enflée. Néo n'était pas un loup. Néo était une proie. Comme elle. Son visage tuméfié était le reflet du sien. « Il ne t'as pas raté. ». Elle effleura du bout des doigts l'hématome qui s'étirait sur sa joue.Il, cela pouvait être n'importe qui. Il, cela voulait signifier le loup. Cela voulait dire celui qui les mangerait tout-deux. Car Falkenberg n'était pas un monde, non. Falkenberg était une jungle. Et elle ne voulait plus de ce monde là.
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Néo Gautier

Néo Gautier



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De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: l'alcool. la tristesse.
◭ mon crime: aimer. motif : trop aimer.

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MessageSujet: Re: chasing cars. (zéphyr)   chasing cars. (zéphyr) I_icon_minitimeDim 22 Avr - 13:02

Le silence a le poids des larmes.

Cette phrase lui vient en tête, ritournelle incessante, leitmotiv disparate et étrange. Le silence a le poids des larmes. Et, dans le silence, on comprend mieux, on entend mieux qu’en parlant. Il en est la preuve, Zéphyr en est la preuve, ils en sont la preuve. Une amitié n’a pas besoin de longues discussions pour se tisser. Une réelle amitié, s’entend. Néo pense qu’il peut compter sur Zéphyr – comme il pense qu’il peut compter sur tout le monde – et il aime se dire qu’elle peut compter sur lui en retour, qu’il sera là pour elle en cas de coups durs.

Bon, évidemment, des fois elle lui fait un peu peur.

Comme quand elle le touche. Elle s’avère étonnamment tactile avec le jeune homme. Et n’est un secret pour personne que Néo est troublé par un doigt qui effleure sa peau, une étreinte indésirable ou un geste de tendresse qui ne serait pas celui de celle qu’il aime. Il aime contrôler et, surtout, préfère se dire fort du contrôle de son corps. Une nouvelle vague de douleur qui le fait frissonner, hérisse les poils de ses bras et de sa nuque. Sa joue lui fait terriblement mal. Avec difficulté, ses doigts s’agrippent à l’envers du ponton, s’accrochent à la mousse qu’il y a en dessous.

Avec désespoir, douleur.

Ses bras tremblent. Trop de tension dans les doigts, dans les mains, dans tout le corps. Il ferme les yeux, lève le visage vers le ciel avec un air qui se veut détendu, qui n’est que nerveux. « Salut » Un simple petit mot, innocent et criant de simplicité, qui arrache un sourire rêveur à Néo. La douleur, comme effacée par la salutation, reflue et il consent à ouvrir les yeux, à la regarder. Il repose les mains, encore tremblantes, sur ses genoux et sourit toujours, plus pleinement.

Une joie simple, enfin, comme il en cherche depuis toujours.

On peut tout aimer de la vie, pense-t-il. Une simple présence peut l’illuminer. Il détaille longuement les traits graciles de la jeune femme, empreints de tristesse, de douleur et de beauté. Le regard sombre comme la nuit dérive sur la peau d’albâtre, plus laiteuse que le lait, s’attarde sur les yeux délavés, clairs comme je ne sais pas quoi, et, enfin, s’arrête sur l’hématome rougeâtre qui a, objectivement, une sale gueule.

Néo ouvre de grands yeux surpris, hébétés ; il n’est pas le seul à se faire violenter ?

Voilà un des autres problèmes du brun. Tout prendre pour soi. Chaque souffrance de chaque personne de chaque pays de cette planète est de sa faute. Tout le temps. Le poids du monde sur ses épaules ne le fait pas ployer, non, il l’apitoie. Il se dit constamment que c’est de sa faute et, à l’instar de son frère jumeau, qu’il vaudrait mieux qu’il disparaisse de la surface du monde. Mais cela voudrait aussi dire abandonner les gens à leurs souffrances même si elles sont de sa faute. Ne pas chercher leurs sourires, percer leurs silences, abattre leurs défenses. Les sauver.

Néo aimerait bien sauver tout Falkenberg.

« Il ne t'a pas raté. » elle dit et tend le doigt vers sa joue. Il tourne la tête mais elle l’effleure quand même. Une moue contrariée s’invite sur les lèvres du jeune homme qui hausse les épaules. Ils vivent dans une jungle. Et, une fois n’est pas coutume, cette jungle est peuplée de requins prêts à vous dévorer à chaque instant. Des fauves, prédateurs en puissance. Des requins, fourbes et omniprésents. Et, enfin, des victimes, Zéphyr, Néo, quelques autres. Coupables d’exister, victimes de l’existence.

Comme si chaque grain de bonté, entre ses murs, devait finir en hématomes et en pleurs.

Néo darda un regard brûlant dans celui de Zéphyr. Brûlant de fièvre, de douleur. Lentement, sûrement, ses bras avaient raccroché le ponton et il tremblait. Ca faisait affreusement mal. On lui aurait annoncé qu’il avait la gangrène qu’il n’aurait pas bronché. On lui aurait dit qu’il fallait amputer qu’il aurait grimacé d’appréhension mais n’aurait pas semblé surpris. Il avait l’impression d’avoir un volcan en ébullition sur la joue et, franchement, il avait connu de meilleures sensations.

Il tenta un sourire, grimaça, comme contrit.

« Et pas qu’un peu. Ça fait un mal de chien. » Il haussa les épaules. Sa faute, la sienne, celle de personne d’autre. Il aurait dû se défendre. Et si ça se trouvait, en ce moment même, l’Homme à la Cicatrice avait mal au poing. Dommage pour lui, affreusement terrible pour Néo qui se sentait mourir de la pommette. Enfin, lentement, se fit le cheminement qu’il était bien égoïste, d’oublier le propre hématome de la jeune femme. Sans prévenir, avec douceur tout de même, il posa brusquement ses mains sur les joues de la jeune femme, bout des doigts se rejoignant entre les mèches blondes derrière la nuque. Son pouce effleure doucement la pommette immaculée de la jeune femme, pour la rassurer, et il sourit. Un contact désiré ? Néo est le premier à le donner. Finalement, il fronce les sourcils et regarde la marque rouge, soucieux.

Elle est bien moche, cette marque rouge.

Avec une douceur calculée, deux doigts s’emparent du menton de la jeune femme et tournent sa tête, exposant à la vue du brun la plaie, qui va sûrement virer vert d’ici quelques heures, quelques jours. Un si beau visage défiguré, même pour une si courte durée, c’est horrible pense Néo. « Qui t’a fait ça ? Toi non plus, il ne t’a pas raté. » il demande. Comme si il allait casser la gueule au malfaiteur ! N’importe quoi. « Tu as mal ? Tu veux qu’on aille voir s’ils ont de la pommade à l’hôpital ? Ce n’est pas très joli, comme bleu. »
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