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 CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue.

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A. Czeslaw Jakotrovietch

A. Czeslaw Jakotrovietch



◭ messages : 767
◭ date d'inscription : 15/01/2012
◭ ancien métier : Tueur à gage, qui exerce toujours d'ailleurs. Ahem.
◭ localisation : Qu'est-ce que ça peut te faire ? Pour ne pas dire autre chose.

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: La Mafia Russe.
◭ mon crime: Tellement de choses... A commencer par ne pas être mort avec les miens, et certainement quelques exécutions et autres trucs pas clairs. Mais bon, entre nous, qui n'a jamais rêvé d'étrangler son patron ?

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MessageSujet: CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue.   CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue. I_icon_minitimeMar 17 Jan - 19:16


AZAZEL CZESLAW JAKOTROVEITCH

◐ La folie est peut-être une tare, mais elle est si douce à vivre. - Tatsuki

NOM ◭ Jakotroveitch PRÉNOM(S) ◭ Azazel Czeslaw ÂGE ◭ 27 ans DATE DE NAISSANCE ◭ Vendredi 12 décembre. LIEU DE NAISSANCE ◭ Arkangelsk ORIGINE(S) ◭ Russe STATUT CIVIL ◭ ici. ANCIEN METIER ◭ Tueur a gages. Mais j'exerce toujours pour un petit billet. GROUPE ◭ Blackwood. AVATAR ◭ Hayden Christensen

WE WON'T BE BORN AGAIN
PRÉNOM/PSEUDO ◭ Azazel ÂGE ◭ 16 ans. COMMENT ES-TU ARRIVE SUR LE FORUM ◭ La bonne blague. TON AVIS SUR LE FORUM ◭ Mouhaha il est tout simplement superbissime ! Genre j'invente des mots qui n'existent pas ! ! CREDIT ◭ ici. UN DERNIER MOT ◭ Deal with it.CODE DU RÈGLEMENT ◭ Auto-validation, si c'est pas la classe ça..



Dernière édition par A. Czeslaw Jakotrovietch le Lun 26 Mar - 16:19, édité 6 fois
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A. Czeslaw Jakotrovietch

A. Czeslaw Jakotrovietch



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De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: La Mafia Russe.
◭ mon crime: Tellement de choses... A commencer par ne pas être mort avec les miens, et certainement quelques exécutions et autres trucs pas clairs. Mais bon, entre nous, qui n'a jamais rêvé d'étrangler son patron ?

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MessageSujet: Re: CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue.   CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue. I_icon_minitimeSam 28 Jan - 21:57




DEAD MEMORIES IN MY HEART



WILL I SEE YOUR FACE AGAIN ?

Ils m'ont arraché le coeur. Je leur arracherais la tête.




- 11ème anniversaire, 13 décémbre -

Une bouffée d’air me glace les bronches. J’ouvre un œil, puis deux. Bordel, où est-ce que je suis encore ? Je me redresse en vitesse, je regarde autour de moi. Mais surtout derrière moi. Non, ça va, je me suis juste assoupi sur le canapé de notre appartement. Ma sœur est assise à côté de moi, elle dessine. Elle est mignonne, elle ressemble à ma mère. Elle s’appelle Pandora Ivy-Nott Jakotroveitch. Ma mère Petrova est dans la cuisine, elle finit de préparer mon gâteau d’anniversaire, mon père Dimitri répare un revolver qui a enrayé il a peu de temps. Pourquoi sommes-nous armés, dans cette famille ? Trace de la vie d'avant. La vie d'avant ? Non, pas spécialement. C’est juste qu’on en parle bien moins, étant donné que l’on a déménager. Etant donné que l’on est bien moins dans le bassin de la mafia Russe. Tant mieux dit ma mère, « moins on les voit, mieux on se porte ». Pourtant, j’ai cru comprendre que mon père gagnait sa vie là-dedans. Mais c’est quoi la mafia ? Hein ? Faut être naïf pour ne pas savoir, et je suis tout sauf naïf. Et puis, c’est courant d’être armé, et je sais qu’un jour, ce sera à mon tour. Bref, tout va bien, c’est le principal, ne parlons pas de malheur. BOUM. La porte vole en éclats. Mais ? Qu’est-ce qu’il se passe ?? Je me précipite dans le salon, un homme tient mon père en joue avec un flingue identique au notre. BAM. Première détonation, je tourne la tête, le corps de ma mère s'effondre, elle s'écroule, sa tête heurte le sol dans un bruit lourd. Une petite voix, une larme, des sanglots, puis des cris : Pandora. Merde ! Je sens mes yeux humides. J'ai la haine, la rage profonde : ces sales chiens ont abattu de sang-froid ma mère devant moi. Je suis paralysé, j'ai mal au cœur. Et dire que j'avais l'intime conviction que ça arriverait un jour... Un homme ouvre la bouche, « Dimitri, il t‘avais prévenu, tu ne pouvais pas tout quitter comme ça... La mafia n‘oublie personne, et n‘accepte pas les déserteurs… » « Je n‘ai jamais rien promis, à personne ! Je ne dois rien à personne ! C‘est eux qui me doivent tout ! J‘ai risqué ma vie, celle de ma famille pour eux.  »« Non, tu dois tout à la mafia, c’est comme ça. »« J’étais totalement indépendant ! Je n’en faisais pas partie le moins du monde… J’ai une famille à nourrir… J’étais obligé, je sais que tu comprends, c’est-ce que tu faisais avant ! Avant de les rejoindre…». De quoi il parle l'autre abruti et c‘est qui d‘abord ? Je n'ai pas le temps de réfléchir, je sais comment ça va se finir, alors je fonce me placer devant mon paternel. Mais là, pas un mètre de plus, je me prends une balle dans l'épaule gauche. Pression, craquement. Cette balle transperce ma chaire, je m'écroule, mes jambes se dérobent et je chute à côté de mon géniteur. BAM ! Deuxième détonation ! Cette fois, mon père tombe devant moi, mais je ne peux rien dire, j'ai trop mal, au cœur et à l'épaule. Mon bras me lance, vraiment. La haine m'anime autant qu'elle me paralyse. Souffrance, je souffre et me déchire au fur et à mesure que le temps file... Un dernier souffle de la part de l'homme qui gît à mes côtés, puis ses yeux se vident de toute expression. Sa peau se glace, il est blanc, froid... Il est mort. Je n’arrive toujours pas à parler, et pourtant, j'essaye de hurler, je lutte contre le temps, je veux les rattraper pour me venger ! Les deux hommes s'engouffrent à l'extérieur, emportant au passage sa soeur. Je vois flou et trouble, j'entends les crissements des pneus et je vois cette Cadillac noire démarrer en trombe, ma cadette avec eux. Mes jambes ne veulent plus me porter, elles sont engourdies, assommées, perdues par tout ce sang qui s'échappe de mon corps. La porte se referme dans un courant d'air. Personne n'a rien vu, il ne s'est rien passé. Et au cas contraire, on ne dira rien car sinon, on se fera butter par ces bandits. J'ai froid, trop même. Je fixe le plafond et m'endors dans cette de mare de sang. Celui de mon père et le mien. Et je crève lentement mais surement, personne ne viendra protester et bordel, je m'en veux, je subi les actes de mon père, je m‘appelle Azazel Czeslaw Jakotroveitch et c’est mon anniversaire. J’ai onze ans, je viens de subir un des plus grands traumatismes de ma vie et j’ai perdu ma voix, ma sœur. Ils m’ont arraché le cœur. Je leur arracherais la tête.



Dernière édition par A. Czeslaw Jakotrovietch le Lun 30 Jan - 18:37, édité 1 fois
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A. Czeslaw Jakotrovietch

A. Czeslaw Jakotrovietch



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◭ ancien métier : Tueur à gage, qui exerce toujours d'ailleurs. Ahem.
◭ localisation : Qu'est-ce que ça peut te faire ? Pour ne pas dire autre chose.

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: La Mafia Russe.
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MessageSujet: Re: CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue.   CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue. I_icon_minitimeSam 28 Jan - 22:24




DEAD MEMORIES IN MY HEART



Like a monster

La folie est une tare, mais elle est si douce à vivre.




- 16ème année de vie || 26 août -

J'étais détruit. Je n'étais plus rien. Ils m'avaient arraché mes parents. Ma soeur. Ils avaient volontairement déchiré ma vie. Et qu'est-ce que j'avais pleuré ce jour-là. Qu'est-ce que j'avais crié. J'en avais perdu ma voix. Et je serais certainement mort, si mon oncle n'était pas venu nous rendre visite pour mon anniversaire. Il était au courant que mon paternel traînait dans des affaires pas nettes, étant donné que lui avait le même boulot, si on peut appeler cela comme ça. Quand il est venu à mon secours, il est resté très professionnel. Il a constaté en un coup d'oeil que son frère - donc mon père - et sa belle-soeur étaient morts. Il s'était approché de moi pour m'apporter quelques soins. Il était resté très calme, bien que j'étais son neveu et que je demeurais entre la vie et la mort. Il avait pris soin de moi comme si j'étais son fils. Et il avait brûlé l'appartement pour m'emporter avec lui. Ne jamais laisser de traces hein... C'était plutôt réussi. Et c'était avec désolation que j'avais contemplé notre appartement s'écrouler entre les flammes. Toute ma vie, en fumée, comme ça. Je n'étais plus rien. Et pour me souvenir de qui j'étais, il ne me restait que mon nom. Azazel Czeslaw Jakotroveitch. C'était tout ce que j'avais sur moi, sans compter ma date de naissance. Un treize décembre. C'est d'ailleurs le jour de mon anniversaire que mes parents furent assassinés. Mon oncle, Alekseï, s'était montré étonnamment calme. Comme si tout cela avait été prévu, comme s'il savait d'avance qu'un jour, il m'aurait à sa charge. En arrivant chez lui, je me souviens que ce n'était pas la joie. C'était un homme solitaire, veuf d'une femme morte dans un accident de train. Il fallait croire que le sort s'acharnait sur la famille Jakotroveitch. Mais au fur et à mesure que les jours passaient, un lien s'est instauré. Un lien qui est monté en puissance. Je savais que jamais, je n'aurais le même lien qu'avec mon père, mais c'était déjà bien. Après le meurtre de mes parents, j'avais perdu ma voix tant j'avais crié. Je ne pensais que ce ne serait que passager, mais non. Le traumatisme n'a fait que renforcer le mutisme. Faut dire que je ne cherchais plus à parler non plus. Je ne pensais plus qu'à une seule chose : ma vengeance. Le jour où je retrouverais ma soeur, où je serais enfin délivré de ce poids de l'inquiétude. Je pouvais encore attendre, étant donné que ce ne serait que bien plus tard que j'aurais l'occasion de la revoir. Aujourd'hui, alors que je m'enfonçais un peu plus dans ma seizième année de vie, Alekseï avait prévu quelque chose pour moi. Je descendais à la troisième vitesse dans le salon, je m'en souviens encore, comme si c'était hier...

« Tu voulais me voir ? » « Oui, le docteur Calinsky vient aujourd'hui. » « Et c'est qui lui ? » « Un psychologue. » « Bordel Alekseï ! Je t'ai déjà dit que je n'avais pas besoin des visites de tes savants fous ! Quedal' ! Je reste pas là moi ! » « Juste une fois... S'il te plaît Czeslaw. ». Les psychologues ou le truc bien chiant qui ne me servait à rien. D'accord, j'étais différent. D'accord Alekseï m'avait toujours fait l'école à la maison car je me battais trop. D'accord. Mais je n'avais pas besoin de ces incompétents ! Oui, quand j'étais plus jeune, on avait décelé chez moi une forme de sociopathie. Et après ? Je n'avais encore tué personne, quoi qu'envoyé quelques personnes à l'hôpital déjà. J'avais seize ans, je voulais juste me défouler, faire respecter mon nom, je n'en demandais pas plus. Je fais la moue, m'assois sur une chaise et soupire. Je ne veux pas les voir. Pas du tout. Ils vont encore me regarder de travers, me caser comme un monstre. Tant mieux pour eux, c'est une perte d'argent pour mon oncle, une perte de temps pour moi. Je ne bouge plus, et me contente de lire un livre en anglais. Car oui, Alek' avait bien insisté là-dessus : mon apprentissage serait complet. C'est pourquoi, en plus de ma langue natale qu'était le Russe, j'ai appris l'Anglais et le Français. C'était un peu barbant des fois, mais plutôt pratique. « Et pourquoi est-ce qu'il vient cette fois ? Pour m'enfoncer un peu plus en t'annonçant que mes symptômes sont de plus en plus présents ? » « Cze, on en a déjà parlé... » « Mais je m'en tape de ce qu'il pense de moi ! » « Ton père aurait voulu pour toi un suivi complet. Je te l'ai épargné, accepte au moins cette pauvre visite annuelle. » « Mon père il s'en fout maintenant, là où il est, ça ne lui fait ni chaud ni froid. » « Un peu de respect tu veux, c'est aussi de mon frère que tu parles. » Un nouveau soupir agacé de ma part. Comment est-ce qu'il fait pour garder son calme ? Car oui, peu importe les circonstances, Alekseï est toujours très calme. S'en est vraiment énervant. J'attends encore, un calme plat s'installe. Bon, il arrive quand il veut le docteur machin truc. Je continue juste mon livre, à l'affut du moindre bruit, si quelqu'un venait frapper à ma porte. Enfin, quelqu'un se décide. Alek garde par mesure de précaution son flingue dans la poche arrière de son jean. Il ne changera jamais, franchement... Un petit homme que je surplombe d'une tête fait son entrée. Je soupire profondément. C'est parti pour la séance rigolade. Je m'étale sur mon canapé de tout mon long, passant mes mains sous ma tête et le regarde. « C'est quand tu veux l'ancêtre. » Il lève les yeux au ciel, à croire qu'il va vite s'habituer à mon insolence. Je souris, sors une cigarette et la porte à mes lèvres. Il commence à parler, à déballer ses théories, à me poser quelques questions auxquelles je réponds avec le plus grand dédain. Il remarque je n'ai strictement rien à faire de ce qu'il peut me raconter, il s'arrête et me fixe. J'arque un sourcil et il enchaîne. « Vous ne devriez pas fumer. » « Vous devriez arrêter de m'emmerder avec vos questions à la noix. » Je souris en constatant les dégâts, l'homme est agacé, il soupire et retourne à ses notes. Je me permets un regard vers Alek' qui sourit un peu, amusé par mon répondant. Il trouve que je lui ressemble pour ce point. Il a raison. Je tire une fois de plus sur ma clope et continue de l'écouter. Le vieux semble un peu déstabilisé, mais apparemment, je n'ai pas été assez clair. Je le laisse faire, me mets juste en mode jemenfoutiste. J'en ai rien à faire de ce qu'il peut penser de moi, mais alors rien, rien à faire du tout. Il note mon manque de réaction à ses mots, et aborde un sujet sensible. Soudainement, je suis tout ouïe, prêt à déraper si cet abruti va trop loin. « Avez-vous des souvenirs concernant votre anniversaire ? Le bruit des détonations de revolver vous est-il désagréable ? » « La ferme. » « Avez-vous peur de revivre la scène ? » « J'ai dit la ferme. » « Avez-vous déjà eu l'occasion de retoucher à un pistolet ? ». S'en est trop, je me redresse, chope le revolver posé sur la table basse et lui plante sur le front, je plonge mes yeux dans les siens et d'un air mauvais, j'enchaîne. « Ecoute-moi bien papi. Tu t'écrases maintenant. Tu vas prendre tes cliques et tes claques, tu vas me ranger tes feu-feuilles de scribouillard et ta panoplie de stylos à 200 roubles l'unité et tu vas déguerpir d'ici. Compris l'ancêtre ? Entrer dans mon esprit, c'est signer ton arrêt de mort, alors tu vas zapper illico-presto. Et je te préviens, la prochaine fois que j'entends ton nom, j'me fais une salade de tes tripes. Pigé l'débris ? Maintenant oust. Au revoir docteur. » J'écrase le mégot de cigarette sur la paume de ma main et lui souffle les cendres au visage. Il tremble, il est blanc et sans plus en demander, prend ses feuilles en pagaille et s'en va en claquant la porte derrière lui. Je m'esclaffe, rigole, et Alekseï désespéré retourne dans la cuisine. C'était là mon dernier entretien avec un psychologue. Je récupère une des feuilles perdues et constate qu'il s'agit d'une de celles du docteur. Je lis.

NOM DU PATIENT : Azazel Czeslaw Jakotroveitch
ÂGE : 16 ans
NE LE : 13 Décembre
A : Moscou
DOCTEUR : Dr. Calinsky
SUIVI MEDICAL : Souffre d'une forme de sociopathie, hyper-impulsivité, absence totale de culpabilité, irrespect des règles.



Dernière édition par A. Czeslaw Jakotrovietch le Dim 19 Fév - 13:16, édité 1 fois
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A. Czeslaw Jakotrovietch

A. Czeslaw Jakotrovietch



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MessageSujet: Re: CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue.   CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue. I_icon_minitimeDim 19 Fév - 0:53




DEAD MEMORIES IN MY HEART



Never Back Down

Comme une nouvelle famille qui me comprenait, au sein de laquelle je m'épanouissais..




- 17ème année de vie || 08 septembre -

Si tout devait virer ainsi, d’accord. Qui est-ce que j’étais pour dire non ? J’étais juste ce monstre qu’on avait créé, sociopathe en liberté qui ne pensait plus qu’à une chose : se défouler. Faire du mal. Tuer. Brûler. Les médicaments ? Inutiles. La folie ne se soignait pas, elle me rongeait et cela me plaisait. J’aimais profondément ce que j’était devenu, c’était tellement… Excitant. D’être soi, à cent pour cent, sans aucun psychologue pour vous mettre la camisole. D’apparence, j’étais quelqu’un de normal. Mais d’apparence seulement. J’étais dans ma dix-septième année, et qui ne me connaissait pas un minimum m’aurait pris pour un étudiant quelconque. Je n’étais pas un étudiant quelconque. Voilà un mois que je m’étais vengé, un mois que j’avais tué les deux abrutis de chien qui avaient assassiné mes parents. Les ravisseurs de ma sœur. Et j’avais, par la même occasion, retrouvé ma sœur. J’avais fait ça seul, discrètement, l’appartement dans lequel elle était située n’était gardé que par deux hommes, ces deux mêmes hommes qui m’avaient brisé il y avait de cela quelques années, le jour de mes onze ans. Et ces retrouvailles avec celle qui m’avait tant manqué furent… Magnifiques. J’avais changé, elle avait changé. La relation avait changé. Mais j’avais l’impression que ce lien qui nous unissait était d’autant plus puissant. Elle était ma princesse, je m’occupais d’elle. Mais aujourd’hui, aujourd’hui, je me suis rendu compte que j’avais commis une faute irréparable. Je m’étais promis si je retrouvais Pandora, de ne jamais essayer de rentrer dans la mafia Russe, bien que l’offre était alléchante. Et aujourd’hui, tout allait changer. Aujourd’hui, le Phénix venait de renaître de ses cendres.

***

J'ouvre un peu les yeux, je n'y vois rien. Que du noir, un néant profond. Bordel, qu'est-ce que j'ai encore foutu pour me retrouver dans une telle situation ? Je n'ai pas peur, je n'ai jamais eu peur. Mais si c'est une blague, j'aimerais bien qu'elle cesse. Les plus courtes sont les meilleures. Sauf que j'ai l'impression d'être dans une belle galère. J'essaye de bouger les mains, les bras, rien à faire, mes poignets sont enchaînés, de même pour mes pieds. Qu'est-ce que je fous dans une telle situation ? Tout à coup, j'y vois plus clair, je suis même aveuglé : quelqu'un retire le sac que j'avais sur la tête. J'ai mal aux yeux, plisse mes traits avec peine. J'ai mal. Mal aux muscles, mal à la tête. Où suis-je ? Pas chez moi. Mais plutôt dans un hangar décontaminé. Le genre de hangar qu'on ne voit que dans les films américains. Sauf que là, c'est bien réel. J'aperçois mon reflet dans un pauvre morceau de verre, j'ai déjà un beau bleu sous l'oeil. Je rouvre péniblement les yeux et regarde qui m'entoure. Pas ma famille, visiblement. Des hommes à la carrure imposante, des têtes de personnes malhonnêtes. Armés ? Oui. Il y en a un qui tient son flingue sur ma tempe. Je ne tremble pas, car je n'arrive pas à avoir peur pour moi. J'ai juste peur de ce que deviendra Pandora s'ils me tuent. Elle aura toujours Alekseï, mais elle sera certainement détruite. Ils ont la mine mauvaise, comme s'ils m'en voulaient alors que je ne les connais pas. Un d'entre eux s'approche, le doyen visiblement et il me dévisage. Je soutiens son regard, tout aussi mauvais qu'eux. Un autre soupire, quoi, il s'attendait à ce que je baisse les yeux ? Je ne suis pas inférieur à eux, loin de là, je regarde qui je veux, quand je veux. « Alors gamin, à ce qu'il parait, c'est toi qui a tué Igor et Matvei ? » Je réponds, insolent, un sourire provocateur étirant mes lèvres. « Tuer, tuer... Tout de suite les grands mots. Disons juste qu'ils ont dégusté. » Je me prends un coup de poing dans le nez, et je fais profil bas, me rendant compte que le sang goutte au bout de mes narines et régulièrement, vient tomber sur mes jambes. Je relève la tête, mais je perds mon sourire. « Tu as décidé de jouer aux petits cons ? » « Je ne pourrais visiblement jamais te surpasser. » Insolence, quand tu me tiens... A ce rythme-là, je n'allais pas faire long feu... L'homme soupire, agacé, et vient me tenir la mâchoire d'une main. Je le sens, il va me finir. « T'as bien la tête de ton père... Et la même audace. Mais gamin, d'un, tu me vouvoies, de deux, évite d'user de ton insolence, t'as vu ce qu'est arrivé à ton paternel ? » Il n'a pas le droit de parler de mon père, mais pour l'instant, je ne bronche pas. La haine parcourt mes veines, j'ai le regard noir de rage, mais je ne rajoute rien. « Oui, et de là où il est, il me fait dire qu'il t'emmerde profondément. » L'homme sourit, ricane, sarcastique, et me gifle. Je tourne un peu la tête sur le coup, mais reviens planter mes yeux dans les siens pour lui cracher au visage. Il arrête de rire, se recule, et cri un bon coup sur un de ses hommes de main. Me finir hein ? Ils veulent me finir. Je ne ferme pas les yeux, la mort, si elle vient, je veux la regarder en face, comme un homme. Je retrouve mon sourire, et dans un dernier élan d'espoir, continue. « C'est donc ça, tuer tuer et tuer. C'est donc le seul moyen de régler vos problèmes, tuer un « gamin » sans défense ? Pas très fair-play. Belle image de la sainte mafia. Bravo. » L'homme tique, j'ai marqué un point apparemment. Il fait volte-face, me regarde. « Ooh, mais je veux bien être fair-play, comme tu le dis. Azazel ? » Je souris un peu plus, hoche la tête. J'attends et deux hommes viennent me libérer. Enfin. Les poignets et les chevilles libres, je peux à nouveau bouger. Que faire ? Fuir ? Non, inutile et lâche. Je préfère me battre, mettre une énième fois en pratique ce pourquoi je me suis entraîné. Je me lève, tangue, les yeux dans le vague, et essaye de me concentrer. Un homme retire sa veste et s'approche de moi, je referme mon poing, m'approche furtivement, et lui décoche dans la mâchoire. Je ne l'ai pas loupé, vu le regard noir qu'il m'adresse. Mais il me met un coup de genou dans le ventre, alors je me plie en deux immédiatement. Son genou remonte, et je me le prends dans le menton. Je grogne un peu, mais étourdi, je tombe en arrière. Au sol, je suis à sa merci. Et en effet, il ne s'arrête plus, et me donne d'innombrables coups de pied dans les côtes. J'ai mal, tellement mal. Mais je refuse catégoriquement d'abandonner. Alors je contracte l'abdomen, et subi le temps de trouver une solution. Mes côtes se font de plus en plus fragiles, et la mine crispée que j'affiche veut tout dire. Il ne s'arrête plus, et personne ne veut l'arrêter. Je vais donc mourir ainsi ? A coups de pied ? Non, je refuse d'y croire. Et alors que je souffre, mon esprit tourne à plein régime. Je ramasse un fragment épais de verre par terre, m'écorche inconsciemment l'intérieur de la main tant je le serre. Je raffermis encore un peu ma prise, et, une fois à côté de la jambe immobile, je plante la pointe de verre dans le pied de l'homme. Il hurle de douleur, j'en profite pour le faire tomber. Je m'installe à califourchon sur lui, lui bloque la gorge d'un de mes avant-bras, l'empêchant de respirer, et le roue de coups à mon tour. Je ne m'arrête plus, je suis devenu fou. Vraiment fou. Je ne suis plus moi. C'est ma soif de meurtre qui me motive. Je ne suis plus Azazel. Je ne suis plus Czeslaw. Je suis juste le monstre que j'étais destiné à être. Mes côtes me font affreusement mal, je me rends à peine compte que je crache du sang. L'homme sous moi comme à être en mauvais état, mais il ne peut pas se débattre, car il ne peut pas respirer. Je ne veux plus m'arrêter. Il va mourir. Il doit mourir. Personne ne m'arrête. Mais soudainement, deux hommes s'approchent de moi, comme pour me retenir de commettre l'irréparable. Je rattrape mon bout de verre, chope ma victime par les cheveux, la bloquant contre moi, et je pose le bout de verre sur sa gorge. Je n'hésiterais pas. Je n'ai jamais hésité. Les hommes se précipitent, le doyen les arrête immédiatement, en leur faisant un signe discret. « Et tu serais prêt à quoi, pour rester en vie ? ». Je comprends par son sourire ce que je dois faire. Ici, maintenant. C'est soit moi, soit l'homme que je tiens en joue. Un des deux doit mourir. Mes côtes encore endoloris sont là pour me rappeler le calvaire que cet enfoiré m'a fait subir, je n'écoute plus ma raison, et lui tranche la gorge. Un jet de sang gicle sur mon visage, je laisse tomber la dépouille et me relève péniblement. J'ai tué un homme. Oui, et après ? Aucun remord, aucune culpabilité. « Tu es bien plus téméraire que ton père, visiblement... » « Arrêtes avec mon père, je ne suis pas lui. » Il me tend sa main, la mienne, couverte de sang vient la serrer. « Vous me direz quand je commence ». « Dès aujourd'hui gamin, bienvenue parmi nous. » J'étais repassé au vouvoiement, après tout, cet homme, c'était mon nouveau supérieur. Je venais de faire la pire connerie de ma vie, m'engager quelque part, alors qu'en indépendant, j'avais mon compte. Même si, au final, ce n'était pas plus mal. C'était une nouvelle famille qui m'accueillait sans me juger.

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A. Czeslaw Jakotrovietch

A. Czeslaw Jakotrovietch



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De quoi es-tu coupable ?
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MessageSujet: Re: CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue.   CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue. I_icon_minitimeLun 20 Fév - 12:51





DEAD MEMORIES IN MY HEART



Protect me from what I want

Jamais je ne courberais l'échine, même pas devant la mort






- 26ème année de vie || 14 Février -

Je ne pleure pas. Un homme ne pleure pas, il ne doit pas pleurer. Moi, je n'ai pas le droit de pleurer. Je suis un monstre, j'assume mes actes, aussi cruels soient-ils. Et pourtant, aujourd'hui, je m'en veux. Je m'en veux d'avoir fait ça à Pandora. Où suis-je ? Dans le box des accusés. Au tribunal. Ca devait arriver un jour, de toute façon. Il faut croire que je n'ai pas été assez prudent. On était trois sur le coup, je suis le seul à m'être fait chopper. Maintenant, j'assume. La juge ouvre la bouche et commence son discours. Je ne retiens que l'essentiel. A quoi bon espérer plus. « Ici présent, l'accusé Azazel Jakotroveitch, dit « Le Phoenix », pour meurtres, actes pyromanes et proxénétisme... » Je n'écoute plus, me déconnecte complètement de ce qu'on peut raconter. Je ne cherche même plus Pandora dans la salle. Je regarde mes mains, les menottes qui les relient, mes pieds enchaînés par le poids de mille responsabilités. Elle doit me détester, elle a raison de me détester. Le temps file, je ne m'en rends même pas compte. Je relève la tête, et on me pose une question. « Vous avez quelque chose pour votre défense ? » « Ah, oui, ce n'est pas moi, le proxénète. Les meurtres et actes pyromanes, d'accord, mais jamais le proxénétisme. J'ai une soeur et par respect pour elle, je ne m'engagerais jamais là-dedans. » Il disait la vérité, cette pitoyable bouée de sauvetage à laquelle il s'accrochait. « Vous êtes prié de garder votre humour pour vos compagnons de cellule. » Je souris, de toute façon, c'était inévitable. Le verdict est rendu. Douze ans d'emprisonnement ferme, avec deux ans en liberté conditionnelle. On m'amène à l'extérieur, les photographes, la foule... Suis-je donc si célèbre que cela ? Non. Pas du tout. Ils sont là pour une autre affaire. Tant mieux. J'entre dans le fourgon, prisonnier de mes chaînes, ces chaînes que je me suis indirectement imposé. Je m'assois, et le voyage commence.

Je débarque en prison, le bruit de la porte lorsque l'on peut passer retentit pour la première fois pour moi. Je rentre, récupère mes effets, et on m'affecte ma cellule. Qu'est-ce que j'y fais ? Les premiers jours, je reste assis sans rien dire, muet. Je ne sors presque jamais, sauf quand on m'y oblige. Je fais bande à part, j'essaye de survivre. Puis, j'ai envie d'écrire, alors je passe des jours à écrire, pour finalement, brûler mes lettres avec un briquet illégalement importé. Je fume, j'écris, je dors. C'est à peine si je mange. Je suis détruit, mes traits se durcissent au fil des jours. Je ne suis plus ce que j'étais. « Phoenix, un appel, maintenant ou jamais.» On m'autorise un appel, je le prends, bien évidemment. A qui va-t-il ? A Alekseï. J'ai trop peur de parler à Pandora, et entendre ne serait-ce que le son de sa voix me ferais craquer. C'est un appel bref, mais au moins, c'est clair. « Alekseï, c'est Czeslaw... » « Putin ! Dans quelle merde tu t'es encore foutu ? » « Arrêtes de me gueuler dessus bordel ! Je voulais juste te demander de... » « Surveiller Pandora ? » « Oui. » « Elle est avec moi, de toute façon, tiens, je te la passe. » Mon palpitant bat plus fort que jamais. « Azazel... » Je ne sais pas quoi dire, je n'arrive pas à parler, je suis juste tétanisé. Elle insiste, répète mon prénom plusieurs fois, mais je n'arrive pas à lui répondre. Mon temps est écoulé, je repose le téléphone et retourne vers ma cellule. Je suis un monstre. J'ai blessé ma soeur. J'attrape ce que je peux, le fracasse contre le mur. Je casse tout ce qui me tombe sous la main, je suis littéralement hors de moi. Je détruis vraiment tout. Un homme arrive pour me calmer, et m'assène un violent coup de matraque dans le dos. Déstabilisé, je me penche légèrement en avant pour reprendre ma respiration. Et je me redresse, je mets un coup de genou dans l'abdomen de l'homme en uniforme. Il est légèrement déséquilibré, alors je lui mets un coup de coude dans le nez. Je l'attrape, lui fais une clé d'étranglement. Le voilà à ma merci. Deux hommes arrivent, je le relâche immédiatement et leur sourit.

Quelques jours plus tard, c'est le transfert. Je suis trop violent pour rester dans cet établissement, alors, on me transfère. Où ? Pas loin de Moscou. Tant mieux. Deux hommes m'accompagnent, j'ai les menottes aux poignets. Je ne peux rien faire, sauf avancer. Je sors de l'enceinte de cette prison, qui ne fut ma maison que pour deux mois, mais j'ai une idée derrière la tête. De la pure folie ? Bien évidemment. De toute façon, mon monde ne se résume qu'à la folie qui me consume. J'avance un peu trop mon pied, de manière à ce que l'homme devant tombe, la tête la première dans la neige. Je me retourne, l'homme derrière moi s'apprête à me saisir, mais je lui mets un coup de tête dans la mâchoire. AÏE. J'ai mal à la tête, et, étourdi, je titube, essaye de courir loin. Je fais à peine quelques mètres avant qu'une sentinelle n'ouvre le feu. Plusieurs balles me transpercent, je tombe dans la neige.

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A. Czeslaw Jakotrovietch

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◭ messages : 767
◭ date d'inscription : 15/01/2012
◭ ancien métier : Tueur à gage, qui exerce toujours d'ailleurs. Ahem.
◭ localisation : Qu'est-ce que ça peut te faire ? Pour ne pas dire autre chose.

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: La Mafia Russe.
◭ mon crime: Tellement de choses... A commencer par ne pas être mort avec les miens, et certainement quelques exécutions et autres trucs pas clairs. Mais bon, entre nous, qui n'a jamais rêvé d'étrangler son patron ?

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MessageSujet: Re: CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue.   CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue. I_icon_minitimeLun 20 Fév - 12:53




DEAD MEMORIES IN MY HEART



WE ARE ALL ILLUMINATED

Tomber est permis, se relever est ordonné.




- 27ème année de vie || 15 octobre -

Elle me ronge. Elle est là, je la sens en moi, profondément enfouie. Elle parcourt mes veines, plus vite que mon propre sang, galopant à une vitesse incroyable de veine en veine, d'artère en artère. Elle dévore chaque infime part de mon être, grignote chaque fibre de mon âme. Et moi, je souffre, vraiment. Le sang s'échappe de mes multiples plaies, je ne peux réagir, je ne peux que souffrir, accepter cette infâme douleur qui me consume. Telle une flamme, redoublant de volume, devenant incendie, elle détruit tout ce qu'il y a en moi. Tout sentiment. Tout ressenti. Je ne ressens plus rien. Je ferme juste les yeux, mes paupières sont trop lourdes pour rester ouvertes, elle ne pourront pas plus longtemps contempler cette neige qui chute sans cesse. Gisant au sol, je me contente d'y voir flou, la douce caresse des flocons venant toucher ma peau avec délicatesse. Je me sens partir, au fur et à mesure que ce liquide vital quitte mon corps. Au fur et à mesure que cet or rouge m'échappe sans que je ne puisse le retenir encore un peu plus longtemps. J'ai chaud. Puis froid. Je ne sais plus qui est-ce que je suis. Qu'est-ce que je vois. Où suis-je. Pourquoi. Comment. Tant de questions... Trop de questions qui s'attaquent avec férocité à mon esprit, ne me laissant ainsi aucune chance de survie. Je me meurs, lentement mais surement. Je crève dans cette marre de sang, ou plutôt ce nuage de neige sur lequel je repose, teinté d'un rouge carmin et éclatant. La mort est douce. Plus que la naissance. La mort est apaisante. Et je l'attends, j'attends ces doux bras de Morphée pour m'emporter. Pendant ce temps, je souffre, encore et toujours. Je retiens les cris que je n'aurais même pas pu formuler. Qu'elle vienne me cueillir, je n'ai plus peur. De rien. La pire chose qui pouvait m'arriver, c'était la faucheuse. La voilà. Quand viendra-t-elle abréger mes souffrances ? M'achever d'un ultime coup de faux. Tremblant, mes lèvres fendues par ce froid hivernal, je laisse échapper une douce mélodie macabre, quelques cris étouffés par une douleur extrême. Puis un dernier battement de cils, je suffoque encore un instant, laissant enfin un long filet de sang s'échapper de la commissure de mes lèvres. C'est la fin. Save Our Soul.

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A. Czeslaw Jakotrovietch

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MessageSujet: Re: CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue.   CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue. I_icon_minitimeLun 20 Fév - 13:09



WE WERE NEVER ALIVE




Je me réveille, haletant. Tout est gris ici. Je suis sur un lit d’hôpital, les mains encore une fois attachées. J’ai mal à la tête, aux côtes… J’ai mal partout. Je ne suis plus rien… Et dire que quand j’étais plus jeune, je me croyais déjà détruit… Ce que je vis là, c’est bien pire. Je ne suis qu’une âme torturée, résidu de ce qui, autrefois, était un homme. Falkenberg. Ils appellent ce lieu Falkenberg. On me détache, je me redresse, tangue, et regarde autour de moi. Je regarde un miroir. Que de belles cicatrices, parsemées entre les tatouages. Cinq balles. C’est ce qu’ils ont dit. Je ne parle pas, et regarde la dépouille qui me sert de reflet. Je regarde mon avant-bras, le tatouage qui prend l’intérieur, celui où l’on peut lire : Pandora. Je laisse quelques pauvres larmes couler, je ne bouge pas. On m’apporte des affaires, je m’habille silencieusement. Je franchis le pas de la porte de l’hosto. Regarde autour de moi. Je respire. Je suis en vie. Mais j’ai tout perdu. Je baisse les yeux, et marche, en boitant. Ma jambe me fait mal, j’ai dû prendre une balle dans la cuisse. J’avance, un taxi m’attend. « Ou allez-vous ? » « Je vais… là où tout doit commencer. » Je m’appelle Azazel Czeslaw Jakotroveitch, dit « Le Phoenix », je souffre d’une forme de sociopathie. Je suis juste ce qui reste d’un homme. Je ne cherche plus le pardon des autres. Je cherche juste à être celui que j’ai toujours été. Un monstre.


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MessageSujet: Re: CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue.   CZESLAW ◐ Pile tu meurs, face je te tue. I_icon_minitime

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