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 (DANTE&CELESTE) ✽ slaying the dreamer

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Céleste P. Chevallier

Céleste P. Chevallier



◭ messages : 97
◭ date d'inscription : 20/02/2012
◭ ancien métier : artiste peintre.
◭ localisation : cherchez bien. quelque part entre deux tombes du cimetière des oubliés, avec deux crayons, une feuille et un peu de mélancolie.

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: mes mains et mon esprit malade.
◭ mon crime: trente-sept corps s'étalent autour de moi, les toiles sont maculées de rouge sombre, tout comme mon corps, ma peau trop blanche et mes yeux fous. et je ris. je ris jusqu'à en perdre la tête.

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MessageSujet: (DANTE&CELESTE) ✽ slaying the dreamer   (DANTE&CELESTE) ✽ slaying the dreamer I_icon_minitimeDim 26 Fév - 16:44

(DANTE&CELESTE) ✽ slaying the dreamer 86460483
Le temps est étrange. Le soleil brille de tous ses feux et dispense une lumière absolument magnifique, le ciel est d'un bleu très pur, presque violet, comme dans un dessin d'enfant. Pas un seul nuage ne vient en détruire la perfection. Pourtant, il fait froid. Un froid glacial qui s'insinue sous les vêtements et hérisse les poils sur la peau, transforme la rosée du matin en givre et stalactites. Comme si les rayons du soleil étaient insuffisants pour chauffer la terre de Falkenberg. Mais pour tout dire, Céleste s'en moque royalement. Elle se fiche d'avoir froid, de tomber malade, de rester une semaine clouée au lit. Elle se fiche de tout depuis sa dernière grosse crise de rage qui a laissé sur le carreau trente-sept personnes, dont son cher mari. Elle vit dans un espèce de brouillard mélancolique qui la fait errer sur le sol suédois sans vraiment lui permettre de sourire ou de se changer les idées. Enfin, sauf avec Nataniel et Dante. Ce sont les seuls qui réussissent à lui faire quitter définitivement son petit monde gris et terne pour lui montrer les vraies couleurs du monde, les seuls qui réussissent à ramener un sourire à son visage. Ce sont les seuls avec qui elle se permet de vivre. Il y a Czeslaw aussi, mais ce ne sont que des conversations un peu banales, sans réelle importance. Non. Nataniel et Dante, c'est tout.

Bref, c'est sur cet état d'esprit que la demoiselle quitte son habitat ce matin-là, très tôt, peu après l'aube en réalité. Elle n'a encore pas dormi de la nuit, préférant lire ou dessiner au coin de la lampe, parfois même croquer le visage endormi de Dante (et prier pour qu'il ne tombe jamais dessus !). De grands cernes noirs s'étalent sous ses yeux mais elle n'a pas l'air plus fatiguée que d'habitude. Juste son habituel mélange de rêverie mélancolique sur le visage, le nez levé vers le ciel, sans regarder ce qui se passe autour d'elle. Les gens ont l'habitude. Ils l'évitent, après tout ça fait deux longues années qu'elle est ici. Et elle a eu le mérite de leur faire peur avec une de ses crises de rage ; les gens se tiennent donc loin d'elle, de peur qu'elle recommence et essaie d'éviscérer un autre criminel en plein milieu de la place. Enfin, passons sur ces détails, pour le moment elle est plutôt occupée à se frayer un chemin jusqu'aux chutes d'eau situées au milieu du bois des pendus. Elle a beau connaître le chemin par cœur, elle a encore du mal à se situer parfois, faute à ses rêveries permanentes. Mais elle finit par entendre la rumeur de l'eau. Encore deux petites minutes et les vaguelettes viennent presque lui lécher le bout des bottes. Ca fait du bien de retrouver un coin calme, familier. Et puis elle a envie de dessiner. Hier c'était fusain, aujourd'hui ce sera pastels ; la lumière et les couleurs sont trop belles pour les laisser simplement passer.

Cinq minutes. Dix, vingt... Les secondes coulent au rythme effréné de l'eau devant elle, imperceptibles sous le vacarme des chutes, pendant que le paysage naît sur la feuille de papier, sous les doigts experts de la brunette. Les arbres, la rive, les rochers aux angles aigus et tranchants qui menacent quiconque approche de trop près, l'écume bouillonnante et blanche qui s'étale en gerbes effrayante de taille et de puissance. L'eau aussi, claire comme du cristal et pourtant aussi bleue que le ciel qui s'étire au-dessus des falaises... Une heure plus tard, de la couleur plein les doigts, elle entend des branches bouger et d'autres craquer. Un léger sourire étire ses lèvres. Comme d'habitude quand elle va dessiner, une heure plus tard, elle voit Dante pointer le bout de son nez. « T'es pas discret, Dante... » Elle relève le nez de sa feuille, presque entièrement recouverte de couleurs, pour observer un moment le paysage. « Bonjour, au fait. On ne s'est pas vus ce matin. Comment tu m'as retrouvée ? »
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Dante K. Sienkiewicz

Dante K. Sienkiewicz



◭ messages : 48
◭ date d'inscription : 21/02/2012
◭ ancien métier : Taxidermiste
◭ localisation : Détécé (a)
◭ âge irl : 30
◭ date de naissance : 10/05/1994

De quoi es-tu coupable ?
◭ mes complices: Cerveau & Conscience.
◭ mon crime: Aimer les poupées.

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MessageSujet: Re: (DANTE&CELESTE) ✽ slaying the dreamer   (DANTE&CELESTE) ✽ slaying the dreamer I_icon_minitimeDim 26 Fév - 21:05

Les aiguilles de l’horloge qui décore le mur de ma chambre indiquent 11h15. Je m’extirpe de mes draps en poussant un profond soupir. Les grasses matinées ne sont décidément pas faites pour moi. C’est fou, à chaque fois que je me lève quand il est passé 10h, j’ai la désagréable impression d’avoir perdu la moitié de ma journée. Ca m’apprendra à picoler toute la nuit, ça. Dès que je me faisais un peu trop chier et qu’une bouteille d’alcool me tombait sous la main, ça en était fini de moi. J’étais qu’un putain de faible incapable de résister à l’appel de la gnaule. Et certainement le seul à me retrouver la gueule à l’envers alors que je n’avais aucune raison valable de me bourrer la tronche, si ce n’est l’ennui. En résumé, j’étais pathétique. Mais ça c’était pas nouveau. Tout ce que j’espérais, c’était de ne pas avoir offert un spectacle trop désagréable à Céleste. C’est que j’avais tendance à faire un peu n’importe quoi une fois que j’étais sous l’influence de l’alcool. D’ailleurs, cette dernière avait dû se poser des questions en me retrouvant affalé dans mon lit à moitié à poil, une bouteille vide à la main. Quoiqu’après avoir vécu quelques mois en ma compagnie, elle devait commencer à me connaitre. En parlant de la jeune femme, c’est quand j’arrive la tête dans le cul dans la cuisine que je me rends compte qu’elle n’est pas là. Ca ne m’étonne guère. J’ai l’habitude de trouver la maison vide à mon réveil, Céleste étant encore plus matinale que moi. Je ne m’inquiète donc pas de son absence et je me prépare un p’tit déjeuner digne de ce nom. C’est pas que mon estomac crie famine, mais c’est tout comme. Après avoir englouti un bol de céréales Lion à toute vitesse, j’retourne dans ma chambre histoire de me fringuer. C’est que j’ai pas tellement envie qu’en plus de me prendre pour un fou furieux, on me prenne pour un exhibitionniste, bien que personnellement, si je m’écoutais, je passerais ma vie à me promener en caleçon. Si je prenais encore le temps de m’habiller le matin, c’était juste par pure question d’éthique.

C’est après avoir jeté un bref coup d’œil dans le miroir histoire de vérifier que mon allure était convenable que je m’engouffre enfin hors de La Toile. C’est Céleste qui a donné ce p’tit nom à notre habitation. J’ignore pour quelles raisons elle a jeté son dévolu sur cette appellation arachnéenne mais moi, j’trouve que ça déchire sa maman. BREF, ne sachant pas trop quoi faire d’autre, je me fous à sa recherche. J’ai déjà une petite idée de l’endroit où elle s’est rendue. Je savais ce qu’elle aimait peindre, ce qui l’inspirait. En me basant sur ça, je pouvais déduire les endroits avec lesquels elle avait l’affinité la plus forte. C’est donc en me fiant uniquement à mon flair que je prends la direction des chutes éternelles, persuadé que c’est là que j’allais la trouver. En effet, alors que je me rapproche de ma destination, j’peux apercevoir Céleste assise, une pastel à la main. Lorsqu’elle tourne la tête vers moi, je souris. « T'es pas discret, Dante... » Si mes victimes avaient toujours été là pour en parler, j’suis sûr qu’elles auraient affirmé le contraire. « Bonjour, au fait. On ne s'est pas vus ce matin. Comment tu m'as retrouvée ? » Je m’assieds à ses côtés après lui avoir déposé un baiser sur la joue en guise de bonjour. Céleste est la seule à avoir droit à ce traitement de faveur. En temps normal, mon hypersensibilité sensorielle ne me permet pas d’entretenir ce genre de contact avec les autres humains. La jeune femme fait exception à la règle.

    « Faut croire que t’es aussi discrète que moi. » Sourire. Again. « Quoi de neuf depuis tout ce temps ? Ca fait telleeeeement longtemps qu'on s'est pas vu. »

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