réquisitoire.

L'arrivée.

Variation autour d'une blessure.

CHAP. I, ABSCONSUS.
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J’ai fait mal. J’ai blessé, j’ai tué. Je suis tombée puis je l’ai entrainé. Alors, alors c’est à mon tour. Le sien le mien, le mien le sien. Je dois payer, expier le démon qui est en moi, nourrir ce côté qui voudrait ma fin, ce côté qui me dit que je ne suis plus rien. J’ai couru jusqu’à lui, mon exorciste appelé Absconsus et sa toison d’os. Notre pacte : ma souffrance. Punir mon abandon, punir cette nuit de viol, cette nuit de vol. Tout ça c’est pour toi, pour que je te mérite, pour que je puisse t’avoir encore et toujours, me racheter mon amour, blesser mes méfaits pour pouvoir te retrouver. Wolfgang presque Mozart, tu soulignes mon art mais je suis lasse de te voir dépérir. Comme si nous étions loin, comme si je ne pouvais plus, plus depuis qu’il m’a pris. Tu as soufflé sur mes cheveux, tu as épanché mes larmes et séché le sang, tu m’as aimée, tu m’as regardée mais j’étais déjà tombée. C’est toi que je veux, c’est toi que je veux, entend moi.

Absconsus qui fait saigner, promise atrophiée je subis les coups comme un châtiment. Mon chemin de croix, bientôt sera la délivrance, je ne peux faiblir. Et pourtant, le rouge coule et mon cœur se broie. J’aimerai qu’il soit là, qu’il me défende de ma folie, qu’il me rassure et me dise que la haine n’engendre que la haine, qu’il me réapprenne à m’aimer, qu’il me dise qu’il m’a pardonné. Mais je ne dis rien, je laisse faire et je pousse même le pêché pour me rapprocher un peu plus de mon bourreau. Je le provoque et mes lèvres trop proches ne demandent que sa colère, qu’il coupe mes membres, qu’il exsangue le mal.

Rouge, rouge, rouge.
Je saigne, il me quitte en courant.

CHAP. II, GENESIS.
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