PRÉNOM/PSEUDO ◭ Wanted ÂGE ◭ Escargot (a). COMMENT ES-TU ARRIVE SUR LE FORUM ◭ Via PRD je crois... TON AVIS SUR LE FORUM ◭ Le context, le design...vous avez tout bon mes loulous ♥ CREDIT ◭ Tumblr et Bazzart. UN DERNIER MOT ◭ Attendez vous à avoir un trio dans les pattes...*sort* CODE DU RÈGLEMENT ◭ Ok par le Russe.

Ça tangue. A droite, à gauche, tu ne sais plus comment tu t'ai retrouvé là. Ce matin encore tu dormais de façon ironique dans ta jolie petite cellule Russe, ce matin encore tu t'es réveillé avec les yeux noircis de cernes et tu as encore une fois examiner partiellement tout ton corps pour voir si tu allais bien. Mais non, rien n'allait bien. Tu avais cette impression de liquide écarlate sur tes phalanges, tu aurais voulu les éclater contre le mur pour ne plus jamais les voir et oublier. Juste oublier. Oublier le papier sous tes doigts, oublier ces mots qui te rongeaient et te faisaient croire au prince charmant. Oublier ses mains perverses sur ton corps et ces multiples fois où tu t'es retrouvé plus bas que terre. Oublier cette crasse qui enveloppait ton corps à chaque fois que son regard t’exhumait. Ce matin encore tu aurais voulu oublier le froid glaciale des rues où tu avais airé des jours et des jours avant de finir par te battre dans un bar malfamé. Finalement tu n'avais pas payé ta bière mais t'avais fini ta soirée dans le coin de la rue, recroquevillé sur toi-même et puant l'alcool et le sang. T'a cru tombé bas, ma cocotte, tu te souvient de cette nana ? Ouai, celle qui t'a promis de te sortir de là. Quelle ironie, t'aimerais oublier cette proposition qu'elle t'avait faite. En fait, t'aimerais oublier le plaisir que les victoires te procuraient. Parce que le sang sur tes phalanges, il était à eux, un peu à toi mais surtout à eux. C'est grâce à ça que tu vivais encore. Alors ce matin quand tu t'es réveillé, les gardiens sont venus et ils t’ont emmené sans rien dire. T'a rien dit non plus, tu souriait en coin, lançant des regards aux autres prisonniers. Tu te sentais puissante, oui, il n'y avait pas énormément de solution, soit tu allais crever, soit ils te libéraient pour bonne conduite. En fait, tu t'en fichais. Tu t'en fiche toujours maintenant, ils t'ont foutus dans une fourgonnette et t'a plus vu le jour. Ça tangue. A droite, à gauche. « vous auriez pu être une excellente meurtrière dans une autre vie » tu te tais, tu ne parle pas. Quand est-ce que tu as parlé pour la dernière fois ? Il y a cinq jours, parce que Demelza t'avais relooké le cul et que t'avais pas apprécié. Toutes à te regarder comme de la chair fraîche, tu rigolais dans ta barbe. A vingt ans, t'avais sûrement dû tuer plus de pauvres gens qu'elles réunis. En fait, tu les a plus comptés les gens que tu tuais, je me trompe ? Non, au bout d'un moment tu t'en foutais totalement. Leur nom, prénom, âge, sexe, préférences, amis, t'en avais plus rien à foutre. Il n'y avait que le sang sur tes phalanges et entre tes dents qui te faisait vivre et te procurait l’adrénaline nécessaire pour continuer de vivre. Tu n'attends rien de là où ils t'emmènent, en fait, tu ne sais même pas où tu va. Mais tu t'en fous, t'a jamais voulu vivre heureuse avec plein de petits cons de gosse autour de toi, tu te l'es répété plusieurs fois. Sombre idiote, t'a plus rien. réfléchis, vers qui irais-tu si jamais ils te relâchaient à Londres ? T'a plus personne, ta mère, t'en entend plus parler depuis que t'a fugué. Ton père s'est barré quand tu avais douze ans. T'a jamais eu d'amis, t'en a jamais voulu. Ils t'approchaient pas les autres, t'étais trop maigre pour être bien comme fille. Non, t'a plus personne à part toi et tes deux yeux pour couiner comme une chienne. Parce que c'est ce que t'es après tout, non ? T'a jamais eu le cran de te laisser crever dans une ruelle, t'a jamais eu la force de perdre durant un combat. Alors quand ils ouvrent les portes de la fourgonnette, tes yeux se plissent à la lumière et tu descend. Ils te disent rien de plus, t'es là, tu sais pas où t'es mais tu t'en fous.

Tu te regarde dans le miroir. Tes fins doigts squelettiques passent sur ton visage et tu te dis que ça y est, tu es belle. Mais pas encore assez. Non, ce ne sera jamais assez. Il y aura toujours ces bourrelets sur tes hanches, ce trop de peaux sur tes cuisses. Tu te met à haïr les muscles d'être trop saillants et tu te dit que ça irait mieux avec encore quelques kilos en moins. Sauf que tout ces kilos, tu les a déjà perdus, trop de fois. Mais ce miroir, il t'envoie ce mensonge que tu t’efforces de continuer à te narrer dans l'esprit. Parce qu'il n'y a plus que ça qui te donne un espoir. Être belle, être mince, être une utopie, une de ces muses que tout poète, peintre et musicien rêve d'avoir. Au début t'étais fière, ô oui, ô combien fière. Tu disais « regarde, j'en ai perdu cinq ! Je te paris que j'arriverais encore à en perdre plus et si j'y arrive, je pourrais m'acheter la taille basse ! »...Pauvre et sombre idiote, ne t'a t-on donc jamais appris que toutes ces photos dans les magazines étaient retouchés  ? Tu vis entre deux mondes, celui des Hommes et le tiens. Tu ne sais pas où tu va ? Laisse moi te le dire, à l'allure où tes cotes deviennent de plus en creusés, c'est vers ta tombe que tu te pointe. Ces photographies sont aussi immobiles que tu as de chance de faire quelque chose de bien dans ta vie. Mais tu sais quoi ? T'en a rien à faire de vivre longtemps, je me trompe ? Non, toi, tout ce que tu veux, c'est continuait à vivre tes chimères.