Sujet: (Izaë) let's buy happiness Dim 19 Fév - 11:10
IZAE ALBAN LAGES
◐ Vous avez une sorte de désespoir hystérique dans votre rire.
NOM ◭Lages. PRÉNOM(S) ◭ Izaë, Alban.ÂGE ◭Vingt et un ans.DATE DE NAISSANCE ◭16 février.LIEU DE NAISSANCE ◭Paris.ORIGINE(S) ◭Français STATUT CIVIL ◭Célibataire. ANCIEN METIER ◭Etudiant en droit.GROUPE ◭ Mulberry.AVATAR ◭Adrien Sahores.
WE WON'T BE BORN AGAIN
PRÉNOM/PSEUDO ◭P.P.ÂGE ◭Vingt ans.COMMENT ES-TU ARRIVE SUR LE FORUM ◭Bazzart.TON AVIS SUR LE FORUM ◭Il est sublime, et le contexte fantastique **CREDIT ◭P.P.UN DERNIER MOT ◭ .CODE DU RÈGLEMENT ◭ok par Europe la merveilleuse.
WE WERE NEVER ALIVE
ici vous décrirez l'arrivée de votre personnage à Falkenberg, sa vision de la ville, des autorités et des habitants. vous parlerez de ses regrets et de ses peurs, des personnes qui lui manquent et de celles dont il est heureux de se débarrasser.
Dernière édition par Izaë A. Lages le Dim 19 Fév - 16:55, édité 7 fois
Réveil. Le cortex ne répond plus, les yeux restent secs, les muscles se contractent les uns après les autres, méthodiquement. Le souffle reste bloqué dans des poumons inactifs, et l'atmosphère, le monde palpable n'est plus qu'un vague souvenir. J'étouffe, je me sens sombrer. La nausée gagne ma trachée, et je me tords rapidement, bascule sur le côté, genoux à terre pour gerber la bile. Un goût de sang se mélange à l'acide, remonte jusqu'au plus profond de ma gorge comme une boue noire, toxique. La raison vacille, le réel n'est plus qu'une succession de flash, qui débarquent au compte goutte. Le souvenir lent d'un présent direct et oublié. Le smog mental s'estompe peu à peu, laissant les pensées se bousculer, s'entre choquer dans un raisonnement illogique. Succession de flash, la mémoire revient. Maelström de possibilités. La sueur perle sur mon front. Je l'estompe du revers de la main. Éclair vermillon, je me plie vers l'avant, frôlant le bitume en laissant échapper une plainte. Je hurle, hurle à m'en faire éclater les poumons mais n'entend même pas le mélange de rage et d'abattement. Mes oreilles bourdonnent, je perds l'équilibre en essayant de les faire taire, arracher cette pression qui compresse mon corps. Mon t shirt colle à ma peau, je suis pris de sueurs froides. Montagnes russe, l'escalade de la fièvre. Rendu aveugle par le surplus d'images. Les hurlements brisent mes tympans, le son, lumières des gyrophares des voitures de flics me semble anecdotique. Seul face à moi même, seul face à la masse d'horreur. Je me brise, paupières fermées jusqu'à en avoir mal. Je glisse une main jusqu'à mes cheveux, tirant sur les mèches. Mon cœur lâche. Lève toi, lève toi pauvre bâtard. Regarde toi maintenant, gisant sur l'asphalte, annihilé par la peur, l'angoisse des faits. Il n'y a plus de sens, il n'y a plus de raisons maintenant. Tu t'es tué toi même Izaë et maintenant il n'y a plus personne pour te relever. Rien ne semble vouloir accepter. Douce violence d'un futur gâché, passé oublié. Rien ne sera plus pareil maintenant, l'évidence est là, muette de son, troublé par son flot d'images. Soutenir l'insoutenable n'est pas possible, pas encore. C'est accepter le monstre, c'est le laisser gagner, le laisser nous bouffer entièrement. Ronger nos os, boire notre sang, aspirer toute forme d'intelligence et lui donner le champ libre en permanence. Les larmes me montent enfin aux yeux, et la plainte se fait enfin entendre, accompagnée par une quinte de toux à m'en déchirer la gorge. Souffle saccadé mais présent, je me laisse retomber sur le côté, crâne sur le bitume froid. Les tempes battant à un rythme irrégulier, me fendant jusqu'alors le crâne, semblent se calmer peu à peu. Anesthésié, je fais doucement glisser mes jambes vers moi, mes genoux se collant presque à ma poitrine. Position fœtale, mon corps entier me brûle. Collapse. Il est là, allongé en face de moi. Je le devine derrière le flou des larmes, kaléidoscope coloré. Le carnage s'apaise, il se trouve derrière moi. Cadavre d'un homme ensanglanté. Ferme la, c'est fini.
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La tension est palpable, lourde. Mon cœur commence à s'emballer, mes nerfs se brouillent. Dos collé au mur de béton, j'attends, patiente mains dans les poches, serrant nerveusement le canif, meurtrissant ma peau. Mes yeux scrutent nerveusement le parking souterrain, et l'effort pour reprendre mon souffle est sans cesse plus difficile. Les bruits de pas, désordonnés, résonnent enfin sur le bitume. Légèrement éméché, Alec apparaît, cherchant les clés de sa bagnole. J'avance. « Izaë ? Qu'est ce que tu fous ici ? » Sourire, il lâche les clés, rigole, et vient à ma rencontre, paumes ouvertes. L'antre de la folie, je me sens chavirer. Aucune réponse, il enchaîne, plus nerveux. « J'suis désolé de ne pas t'avoir rappelé. Tu sais, Eloïse ... » Il hausse les épaules, me jette un regard censé me faire comprendre comment son les filles. Va te faire foutre Alec. Va te faire foutre. Face à lui, je glisse un bras autour de ses épaules, claque une bise sur sa joue. Mes doigts viennent se perdre sur le col de sa chemise et je soupir, renifle. Mes narines me brûlent, mes yeux s'enflamment, la coke incendie mon corps, joue avec le mental. L'adrénaline, les connexions nerveuses se brisent, éclatent. Baise mes neurones. La lame pénètre la chaire, Alec laisse échapper une première plainte, le souffle coupé par la douleur naissante. Nouveau coup, il s'écroule. Ma raison se crash, et l'être passe en pilote automatique. Tourbillon de la haine. L'envie avait engendré la colère. Sentiment toxique en réponse à l'abandon. Le meilleur ami se fait la malle en même temps que la conscience. Submergé par l'élan dingue qui me consume. Alec à terre, j'écrase les restes de lucidité. Mon pied s'abat sur son arcade sourcilière et le malaise se fait enfin sentir. Les coups se répètent, encore et encore, désordonnés, comme un cri de désespoir. Overdose, c'est la vision d'un épileptique. Black out.
Dernière édition par Izaë A. Lages le Dim 19 Fév - 21:04, édité 34 fois
Europe Volodya Åkerfeldt
◭ messages : 661 ◭ date d'inscription : 15/01/2012 ◭ ancien métier : étudiante en mythologie nordique et religions d'aujourd'hui. ◭ localisation : ma boussole a perdu le nord.
De quoi es-tu coupable ? ◭ mes complices: l'aube et l'aurore. ◭ mon crime: aimer trop fort, jusqu'à s'en perdre soi-même.
Que de jeunes blackwood trololo. J'adore le prénom ! BIENVENUUUUE et bonne chance pour ta fiche !
A. Czeslaw Jakotrovietch
◭ messages : 767 ◭ date d'inscription : 15/01/2012 ◭ ancien métier : Tueur à gage, qui exerce toujours d'ailleurs. Ahem. ◭ localisation : Qu'est-ce que ça peut te faire ? Pour ne pas dire autre chose.
De quoi es-tu coupable ? ◭ mes complices: La Mafia Russe. ◭ mon crime: Tellement de choses... A commencer par ne pas être mort avec les miens, et certainement quelques exécutions et autres trucs pas clairs. Mais bon, entre nous, qui n'a jamais rêvé d'étrangler son patron ?
Les jeunes Blackwoods au pouvoir - dixit le doyen de son groupe. Bref, bienvenue, et bon courage pour la rédaction de ta fiche.
Europe Volodya Åkerfeldt
◭ messages : 661 ◭ date d'inscription : 15/01/2012 ◭ ancien métier : étudiante en mythologie nordique et religions d'aujourd'hui. ◭ localisation : ma boussole a perdu le nord.
De quoi es-tu coupable ? ◭ mes complices: l'aube et l'aurore. ◭ mon crime: aimer trop fort, jusqu'à s'en perdre soi-même.