PRÉNOM/PSEUDO ◭ alan, ou captain psycho. ÂGE ◭ seize ans depuis hier. COMMENT ES-TU ARRIVE SUR LE FORUM ◭ bazzart, ma bible. TON AVIS SUR LE FORUM ◭ un véritable coup de cœur ! CREDIT ◭ tumblr. UN DERNIER MOT ◭ J'ai trop soif. J'ai envie de danser. Je veux de nouvelles chaussures. cool story. CODE DU RÈGLEMENT ◭ ok par le fantôme.

ici vous décrirez l'arrivée de votre personnage à Falkenberg, sa vision de la ville, des autorités et des habitants. vous parlerez de ses regrets et de ses peurs, des personnes qui lui manquent et de celles dont il est heureux de se débarrasser.

EXTRAIT DU JOURNAL INTIME DE A. HADDOCK F. ⊱ 2002 (...) Il doit être courageux et affronter la vie, il n'en a plus le choix. Nous ne l'avons plus. Le putain de destin a opté de nous glisser une multitude d'obstacle dans le chemin qui nous attend, le chemin de la vie, de notre vie. Il est mon frère, et je me dois de le protéger. Je me le suis promis - et cela, jusqu'à la fin de nos jours. Nous sommes désormais seuls, livrés à nous-même. Ils nous ont lâchement abandonné, ils sont partis. Nos propres parents. Ils ont fuis, ils sont lâches. Ce sont des traîtres, des enculés, des putains d'enculés même. Où sont-ils ? Pensent-ils à nous ? Ont-ils songé à l'ultime souffrance qu'ils nous ont légué en décampant la ville de cette façon ? Je me pose sans cesse ses stupides questions et j'finis toujours par me dire qu'ils nous aimaient plus, qu'on avaient merdé - ou plutôt que j'avais merdé. J'ai que douze ans. Mon frère n'en a que dix. On ne pourra pas continuer, pas de cette façon. Je ne lui avoue pas, je ne peux pas le faire, mais la peur me ronge. Elle s’imprègne de moi, de mon sang, de mon souffle. Elle m'achève au fil du temps. Je n'ai pas le droit de laisser tomber, je n'ai plus le droit. Nous n'avons plus de famille, plus de maison, plus de vie mais nous devons nous nous battre, pour prouver aux personnes qui nous regardent de là haut que nous valons mieux que ça, que nous sommes des battants et des vainqueurs. Car oui, nous allons gagner cette lutte perpétuelle contre le destin. Ce n'est pas à lui de choisir la vie que l'on doit mener. Il n'en a pas le droit. Je dois briser les règles, changer notre lendemain. Je dois protéger mon petit frère, c'est inscrit en moi, c'est d'une logique irrévocable. Je veux le faire sourire, rire. Je veux qu'il goûte à nouveau au bonheur, à la joie, au bien-être. Je veux qu'il soit fière d'être encore de ce monde, je le veux, oui. (...)

Brûler. Tout avait brûlé. Haddock refusait de l'admettre, inconscient, insouciant, mimant jour après jour la niaiserie, une niaiserie incompréhensiblement jouée à la perfection. Il avait perdu son âme, sa vie, son but, son sourire. Les flammes avaient tout emporté lors de cette douloureuse journée d'avril. Volontaire, ou involontaire, un incendie avait eu lieu chez les Filipovitch, permettant un voyage gratuit et sans retour vers le royaume des abysses pour les deux parents Filipovitch - qui n'avaient songé qu'à protéger lors deux gamins, au risque de faire embraser par le souffle vicieux de la mort. Haddock ne se permettait pas d'accepter le décès de ses parents, il s'entêtait à se convaincre que ces derniers les avaient abandonné - son frère et lui - suite à une coupure subite de sentiments en leurs égards. Il se répétait, nuit et jour, que ses parents n'éprouvaient plus d'affection et d'amour envers eux, ce pourquoi ils les avaient abandonnés, ce pourquoi ils se retrouvaient désormais seuls. C'était pourtant faux. Son petit frère et lui avaient toujours été aimés par leurs parents, ils étaient chéris à longueur de journée. Ils vivaient continuellement dans un brouillard épais de joie, de gaieté, d'amour. Malheureusement, la foudre avait frappé afin de briser ce nuage de bonheur et pour le faire muter avec un halo sombre et apocalyptique de désarroi.

EXTRAIT DU JOURNAL INTIME DE A. HADDOCK F. ⊱ 2008 (...) Trois ans. Déjà trois ans que l'on vit chez ses parfaits inconnus qui nous offrent mystérieusement une seconde vie, sans rien recevoir à leurs tours. On ne les connaissait pas. On n'avait jamais entendu parler d'eux, de cette famille qui plonge avec essor dans le stéréotype de la famille parfaite. Papa est friqué, maman passe ses journées au fourneau et leur gamine excelle dans toutes les matières à l'école. Mon p'tit frère me rabâche souvent qu'il ne se plaît pas ici, que rien ne lui rappelle Maman et Papa. Je fabule ouvertement en lui clamant que nous avons de la chance d'être reçus dans cette famille d'accueil. Si on avait eu de la chance, nos parents ne se seraient jamais cassés, oh ça non. La malchance, le désarroi, la misère plane autour de nous, ça nous encercle, ça nous étouffe. On est voué à finir dans la merde. Je me suis déjà fait à l'idée. C'est vrai quoi. Sans parents, sans amis, sans proches. Nos parents adoptifs disent nous considérer comme leurs propres enfants ; mais ceci est juste impensable. Comment ouvrir notre cercle familiale à deux orphelins et les chérir jusqu'à la fin des temps ? Non, ces gens cachent quelque chose. On est chez eux pour souffrir, pour s'en prendre plein la gueule. C'est une putain d'évidence. Je n'ose même pas penser à ce que nous réservera notre lendemain. Ces gens sont néfastes pour mon frère et moi. On doit se casser, on doit faire quelque chose. L’hypocrisie se mêle à chacune de leurs paroles, à chacun de leurs actes. Je dois nous protéger, mon frère et moi. Je le dois, je me le suis promis et pour cela, je suis prêt à tout. Il ne me reste plus que mon frère, il est ma seule famille, la seule personne que j'aime. (...)

La famille Berisford, pris d'un élan ultime de gentillesse et de compassion avait opté d'accueillir Haddock dans leur demeure, dans leur vie. Haddock peinait à éprouver des sentiments et un ressenti positifs envers cette nouvelle famille. Le gamin avait trop souffert de la mort de ses parents - qu'il refusait toujours d'accepter. Il se mentait avec une telle persuasion qu'il réussit à se retirer habilement l'idée du décès de ses parents. Ils étaient définitivement disparus, ils les avait laissé, son frère et lui, Haddock ne pouvait songer à autre chose. Ce dernier était resté quelqu'un de renfermé, de secret. Il ne parlait pas, ou très peu. Muet, il dissimulait ses propres cicatrices au fond de sa chaire, de son sang, de son oxygène. Il continua ses études, là où il se découvrit une passion inégalable pour les architectures futuristes, spatio-temporelles. Rêveur, peut-être même un peu immature. Il désirait s'évader de ce monde sanguinaire, satanique, sombre et désastreux. Il voulait vivre, par ses propres moyens. Vivre, respirer, profiter. Il se suppliait d'avoir la bravoure d'imiter ses parents et de tout quitter avec son frère pour une nouvelle horizon. La vie de famille, ce n'était plus son truc. Il voulait se débrouiller seul, ne dépendre de personne. Haddock sentait le désir d'évasion, de libération couler dans son sang, épais, rouge, chaud, à l'instar de son humeur.

EXTRAIT DU JOURNAL INTIME DE A. HADDOCK F. ⊱ 2009 (...) qu'elle est conne cette nana. Une vraie gourde. Elle dit m'aimer alors que juridiquement, elle est ma sœur. On n'a aucun lien de sang, certes, mais la loi prétend que nous avons les mêmes parents. Elle est naïve comme pas deux. Je me demande bien comment elle s'en sort dans ses études. Elle est stéréotypée, tout comme ses parents. Ça doit être dans les gênes, ou quelque chose du genre. Miss Berisford est un véritable génie, une femme moderne qui prend ses décisions toute seule, qui sait se défendre contre les gars du lycée par ses propres moyens et qui ne recule devant rien. Seulement, ce n'est qu'une gamine à mes yeux. Okay, j'aurais jamais du l'embrasser mais elle me faisait tellement chier avec ses pseudo-crises de jalousie que je n'ai trouvé que ça pour lui faire fermer sa grande gueule. J'ai désormais récolté le gros lot, la voilà folle de moi. Et je la connais, elle n'est pas prête de lâcher le morceau. Mon p'tit frère me conseille de ne pas sortir avec, il se méfie d'elle, il dit que je ne dois pas trop m'approcher d'elle au risque de souffrir, encore et encore. Ce gamin est intelligent, il a du flaire. Je dois le croire, il a sûrement raison. Demain, je mettrai les choses au clair avec ma sœur, enfin avec l'autre conne. Je ne veux plus qu'elle espère ne serait-ce qu'un semblant d'idylle passionnel entre nous deux ! Je n'aime qu'une seule personne, mon frère, et je ne suis pas prêt à accueillir une seconde personne dans mon cœur meurtris et hardiment cicatrisé. Sur ce, je vais bosser un peu. Mes épreuves d'oraux, c'est dans un mois. Mes professeurs croient en moi, mon p'tit frère aussi, mais je reste anxieux. Je n'ai pas non plus la science infuse. La fac d'architecture, c'est franchement géant, mais putain, c'est la galère ! (...)

Haddock était entré en fac d'architectures depuis quelques mois. Il enchaînait malicieusement les réussites et persistait à rester ce gars silencieux et calculateur. Il pouvait passer des journées à fixer une seule personne pour la décrire dans le moindre détail et faire sa connaissance, et ceci sans même échanger une moitié de phrase. Imaginatif, créateur et littéralement déluré, il aimait inventer des vies aux différentes personnes qui l'entouraient ; ses professeurs, ses amis ( car oui, il en avait tout de même une fine poignée ), ses beaux-parents et même à son petit frère.

La fille des Berisford, sa sœur par occurrence, fit aussi une entrée fracassante dans la vie du grand roux. Elle avait prétendu avoir éprouver de l'amour pour Haddock, mais le hic, c'était qu'elle rabâchait ce même genre de discours à plusieurs garçons de la ville, à chaque fois que ceci la prenait. Elle considérait ceci comme un jeu, comme un amusement. Ce n'était qu'une garce, manipulatrice et volage - seulement, Haddock n'en avait aucune idée.

EXTRAIT DU JOURNAL INTIME DE A. HADDOCK F. ⊱ 2009 (...)